A qui sert de s’échauffer ?
Le parallèle pourrait être établi avec une voiture. Je suis certain que lorsqu’il fait très froid, vous n’utilisez pas votre véhicule en exigeant de lui qu’il soit immédiatement capable d’atteindre ses meilleures performances (« vous ne le faites pas monter en tours » comme on dit). Généralement, vous chauffez le moteur soit sur place, soit en roulant tranquillement. Un même parallèle pourrait être établi avec le chauffeur que vous êtes ; je suis également certain qu’il vous est nécessaire de prendre contact avec la nature même des opérations qui vont s’imposer à vous… qui exigent prise d’informations, prise de décisions et ajustement moteur. Pour faire bref, vous devez être concentré. Finalement, il y a peu de différences entre la conduite d’une automobile et celle d’un corps humain, le vôtre : il faudra être concentré et prêt à agir, pour vous transporter en toute efficacité et sans danger.
Les effets bénéfiques de l’échauffement.
L’échauffement se caractérise comme l’ensemble des procédures qui sont nécessaires à un sujet X et/ou à un groupe Y pour se préparer à agir avec efficacité et détermination, sans risque de blessure. On parle de routines et/ou de rituels pour désigner un ensemble relativement stable d’exercices à répéter à l’occasion de chaque entrée de séance et/ou à l’amorce d’une compétition ; réalisés de façon individuelle et/ou collective, ils préparent le sportif à des sollicitations générales ou spécifiques… tant sur le plan physiologique (énergétique et musculaire) que sur le plan mental. Sa contribution au rendement de « la machine » est multiple comme le démontre le tableau qui suit. A noter que certaines personnes nécessitent un échauffement plus long que d’autres ; de ce point de vue-là, il appartient à chacun de déterminer ce qui lui convient pour s’exercer ou performer (c’est-à-dire : ce qui est bon pour lui et qui lui est nécessaire) !
Quoi faire ?
Dans ces conditions on peut aisément imaginer ce que pourrait être un échauffement complet ; il comprendrait un peu de chacune des parties : pour chaque effet recherché, il existerait une procédure à appliquer. Dans la pratique et selon les activités physiques et sportives (principe de spécificité), il peut ne pas être nécessaire (par manque de temps aussi) de procéder au « réveil » de toutes ces fonctions. Mais dans le cas où vous souhaiteriez être un sportif respectueux des exigences qui s’imposent à chaque pratiquant, en matière d’hygiène sportive, voilà un exemple de ce que je préconise dans de nombreux cas. Cet exemple nécessite aux environs de 20 min. L’objectif étant de préparer les systèmes à accomplir « leurs missions » en évitant toute blessure (principe de progressivité) .
- Un footing comprenant des exercices de déplacements divers, accompagnés de quelques mobilisations segmentaires. Ou un travail sur ergomètre type vélo par exemple…
- Dans le prolongement de ce réveil physiologique, une suite de petits exercices de montées de genoux et autres éléments appartenant à la collection des éducatifs de course (sur place ou sur petites distances). On peut proposer dans ce cadre, l’utilisation de la corde à sauter
- Une suite d’exercices appartenant à la collection des étirements ; je conseille dans de nombreux cas d’appliquer la technique des étirements actifs
- Des exercices de gainage et de proprioception
- Quelques déplacements toniques en rapport avec l’expression d’une vitesse ou d’une puissance des bras et des jambes (fréquence des appuis au sol, rotations des épaules à la manière des rugbymen, des exercices de couché-relevé, etc.)
Maintenant, vous êtes prêt à attaquer « le corps » de séance…