Pouvez-vous réaliser un top 10 sur le Tour de France ?

Article écrit par Cyril Granier

Je vais mettre un terme à ce suspens insoutenable, même si vous pensiez pouvoir réaliser ce prodige, la réponse est non.
Non, aucune chance que nous soyons capables d’atteindre un Top 10 sur le Tour de France enfin dans mon cas c’est une certitude.
Alors me direz-vous, « que dois-je être capable d’accomplir à l’entraînement afin de pouvoir prétendre à la victoire sur un grand tour comme le Tour de France ? »

Pour répondre à cette question je me suis plongé dans un article scientifique, publié il y a quelques années de cela.

En effet, Julien Pinot et Frédéric Grappe tous deux membres de l’équipe professionnelle Groupama FDJ, ont rédigé un article scientifique sur ce qu’il en coutait pour un coureur d’atteindre un tel niveau.

Il se trouve que le coureur en question n’est autre que Thibaut Pinot, au cours de ces premières années chez les professionnels.

 

Les auteurs ont étudié l’évolution de son profil de puissance record ainsi que sa charge d’entraînement afin de mieux comprendre quel est le travail d’un coureur de ce calibre.

Une tentative similaire fut mise en place au début des années 2000 en la personne du professeur américain Edward Coyle qui en 2005 effectua un suivi méticuleux de l’entraînement d’un certain …. Lance Armstrong.

Malheureusement, au regard des aveux de dopage concernant ce coureur, il parait difficile de tirer des conclusions et de comprendre les progressions réalisées, tant il sera difficile de démêler ce qui incombe au travail physique et ce qui est lié au dopage.

Pour rappel, et même si Thibaut Pinot est énormément décrié, au regard de la difficulté qu’il a pour gagner le Tour de France, n’oublions pas tout ce qu’il a accompli par le passé et saluons-le car bien entendu peu de monde est capable de telles prouesses.

On parle aujourd’hui de la précocité des recrutements dans les pelotons professionnels avec

Remco Evenoepoel par exemple ou d’autres coureurs, qui à peine sortis des rangs juniors intègrent directement les rangs pros.

N’oublions pas que c’est exactement ce qu’il s’est passé pour un coureur comme Thibaut Pinot. Je vous l’accorde c’est à peine plus tard mais dès sa deuxième année en catégorie espoirs, il a rejoint une équipe World Tour et a fait ses premiers éclats, notamment avec le titre de meilleur grimpeur sur le Tour de Romandie et un top 10 sur le Tour de France en 2012.

 

 

Comment Frédéric Grappe et Julien Pinot ont-ils procédé ?

Tout d’abord, en définissant une méthode de planification de l’entraînement, décrite dans le tableau ci-dessous.

Pour résumer, une année sportive se compose en 3 temps. Une période de préparation durant de 12 semaines, une période de compétition de 3 périodes, de 5 à 6 semaines chacune et une période de « coupure » de 4 à 6 semaines.

Ajoutez à cela les objectifs, qui sont généralement des grands tours, de 1 à 3 semaines, suivis par des périodes de récupération post objectifs de 1 à 2 semaines et vous allez obtenir le nombre total de semaines annuels.

 

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Tableau 1. Planification de l’entraînement telle que présentée par les chercheurs de la Groupama FDJ Julien Pinot et Frédéric Grappe.

 

Après avoir établi un modèle de planification, les deux chercheurs ont consignés tous les fichiers de puissance à la fois à l’entraînement et en course de Thibaut Pinot entre 2008 et 2013. Le capteur utilisé par le cycliste était un SRM, associé au compteur SRM Powercontrol.

L’athlète, informé de l’intérêt d’effectuer un étalonnage de son capteur de puissance, réalisait cette procédure avant chaque sortie ou compétition. En plus de cela, 3 fois par an son SRM fut contrôlé, afin de s’assurer que ses valeurs de calibration correspondaient bien à celle du capteur à sa sortie d’usine.

Imaginez alors la quantité de données récoltées au cours de ces 6 années, en sachant que le capteur enregistre une information par seconde…

Bon, ok le calcul parait impossible, mais les auteurs se sont tout de même excusés de ne pas avoir eu les données sur deux week-end en 2009 et 2010… Eh oui ! les scientifiques sont des personnes très, très pointilleuses.

Ils ont ensuite établi pour chaque entraînement et jour de compétition un profil de puissance record.

Le profil de puissance record ou PPR pour les intimes, correspond à la plus haute puissance évaluée sur une durée de temps comprise entre 1 s et 240 min d’effort continu.

Ainsi, l’athlète sait pour chaque entraînement et compétitions quelles étaient ses valeurs de puissance sur 1, 5, 30 et 60 s ainsi que sur 5, 10, 20, 30 45, 60, 120, 180 et 240 min d’effort.

À partir de cela, ils ont pour chaque année durant ces 6 ans, conservé les 13 meilleures valeurs de puissance sur chaque durée d’effort permettant de déterminer le PPR de Thibaut Pinot et ainsi les comparer d’une année sur l’autre.

Étant donné que Thibaut Pinot est tout de même un grimpeur ils ont fait le ratio entre la puissance développée et la masse du coureur afin d’obtenir un PPR plus en lien avec les qualités intrinsèques du cycliste.

Ils ont ensuite procédé à une analyse plus fine encore du temps passé dans 5 zones de travail correspondant à une durée et une intensité d’effort dans le but de mieux quantifier les efforts réalisés en course.

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Tableau 2. Zones d’intensités permettant de définir le temps et l’intensité de l’exercice

 

La charge de travail a quant à elle été quantifiée en multipliant la durée de chaque entrainement ou course par l’intensité perçue par l’athlète à la fin de sa séance ou de sa course.

Ils ont ensuite calculé via le modèle de Foster ce que l’on nomme la contrainte et la monotonie. La monotonie correspond à la variété des entraînements et se calcule en faisant la moyenne de la charge de travail hebdomadaire divisée par l’écart type de la charge sur cette même semaine.

Une fois que nous avons cette valeur on peut déterminer la contrainte en additionnant la charge de travail jour après jour sur une semaine multipliée par l’indice de monotonie. Vous me suivez toujours ?

Ce calcul de la contrainte a été démontré comme très corrélé avec les syndromes de surentraînement et les épisodes de maladie.

 

 

Alors, Pinot s’entraine t’il beaucoup ?

Sur le graphique issu de l’article de Grappe et Pinot (Figure 1), on retrouve en abscisse les années allant de 2008 à 2013 et en ordonnée, côté gauche la charge de travail calculée selon la méthode de Foster et coté droit la durée totale annuelle des entraînements et compétitions.

On observe qu’entre le début et la fin de l’étude, le volume total a augmenté de 79% quand la charge de travail a elle aussi augmentée mais de 83%. On note ici une progressivité dans ces aspects de charge et de volume, qui auront permis à ce sportif de progresser d’année en année.

 

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Figure 1. Évolution de la durée annuelle ainsi que de la charge d’entraînement

 

L’évolution des autres indicateurs que sont la monotonie et la contrainte ainsi que le ressentie de la difficulté de l’effort, sont assez stables au fil des ans, c’est-à-dire sans aucune différence statistique. A une exception près lorsque l’on se réfère à la première année de l’étude.

En d’autres termes cela signifie qu’hormis le cap du passage de juniors à espoirs, Thibaut Pinot n’a pas statistiquement ressenti de différence de difficulté d’une année sur l’autre, alors même que la charge d’entraînement augmentait parallèlement à l’augmentation du volume. On nomme ce résultat… Progression.

 

Les auteurs précisèrent également que le plus haut volume d’entraînement hebdomadaire fut réalisé en 2013 et correspondait à un peu plus de 18h d’entraînement par semaine. Le plus faible effectué en catégorie juniors avec 10h/sem. On est tout de même assez loin des volumes d’entraînement rapportés en triathlon par exemple.

Attention tout de même, se sont les valeurs d’un coureur d’exception, n’allez pas croire que pour tout un chacun, si l’on se met à faire 18h hebdomadaire on deviendra un champion…

À mon avis vous allez plutôt très vite déchanter. De même que si vous suivez un coureur amateur ou juniors, peut être que 12h, 15h, ou 20 h d’entraînement seront ce qu’il lui faut. L’important est de savoir adapter le contenu d’entraînement aux capacités du coureur ou du sportif que l’on est.

 

 

Et l’évolution de son PPR ? Que voit-on ?

Ce qui est encore plus intéressant ici, c’est de voir qu’au fil de l’augmentation de la charge de travail et du volume d’entraînement, la condition physique s’est améliorée. Ou plus précisément la capacité de Thibaut Pinot à développer de hauts niveaux de puissance s’est confirmée.

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Figure 2. Évolution du Profil de Puissance Record au fil des années de l’étude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le second graphique, présente les évolutions de puissance sur différentes durées d’effort (PPR). On constate pour chacune d’elles une progression depuis les catégories juniors jusqu’aux Elite. Cela nous permet au passage, d’avoir un aperçu sur ce que l’on peut attendre d’un junior ou d’un espoir, qui espère briller au plus haut niveau mondial.

Rappelons-nous tout de même qu’en espoir Thibaut Pinot avait contribué à la victoire de Romain Sicard lors d’un championnat du monde.

Il est particulièrement intéressant de noter que la plus faible progression, pour ne pas dire stagnation, est au niveau des puissances comprises entre 30 s et une minute, ce que l’on appelle en jargon scientifique la filière énergétique anaérobie lactique.

Elle a peu augmenté car même si ce n’est pas précisé dans l’article, ce travail des qualités lactiques est quelque chose de délaissé la plupart du temps dans les sports d’endurance. Or ce qui fait souvent la différence en fin de course ou à haut niveau, c’est justement cette capacité soit à recourir à la filière lactique et/ou à être capable de déployer des hauts niveaux de force.

Donc amis cyclistes d’endurance, travaillez ces facteurs lactiques ils sont primordiaux. Et pour vous donner une idée d’intensité d’effort, on va être entre 110 et 300% de la PMA.

La PMA étant la puissance moyenne obtenue sur un effort de 5 min en bosse.

C’est aussi à cause de ce manque de travail lactique que les coureurs ont parfois du mal en course à tolérer les changements de rythme que peuvent imposer des coureurs comme Alaphillippe, Van Aert ou Van der Poel, qui ont visiblement de très bonnes capacités lactiques.

Concernant Thibaut Pinot si l’on se réfère à son profil de puissance record, il a atteint une valeur maximale de 10,5 w/kg sur un effort de 1 min. Si l’on compare cette valeur aux classifications de Hunter Allen dans le fameux livre « Training and racing with a powermeter » cela le classe sur un niveau « exceptionnel » mais pas « World Tour »… ce qui est très bien me direz-vous mais quand vous êtes sur des valeurs de World Tour pour tout le reste cela fait un petit peu tâche.

Mais rassurez-vous si vous faites un chrono contre Thibaut Pinot sur 1 minute, vous serez derrière lui et moi également.

 

Une autre remarque concerne également sa capacité de maintien d’une haute puissance sur une durée d’effort de 1h, là également il est en retrait par rapport aux meilleurs athlètes internationaux.

Dernier point ses valeurs de puissance maximale, ce que Grappe et Pinot nomment la Zone 5, qui fluctue aux environ de 19 – 20 W/kg et qui montre également une fragilité à ce niveau.

Attention toutefois à ne pas comparer Thibaut Pinot à l’ensemble des coureurs d’un peloton car après un Tourmalet les sprinteurs ne sont plus là et les puncheurs logiquement non plus.

Donc si l’on compare ses valeurs à de purs grimpeurs comme lui il y a de fortes chances à parier qu’il soit parmi les meilleurs mondiaux… d’où ces top 10 récurrents sur le TDF.

 

Toutefois ce genre de valeur de puissance peuvent être un élément de réflexion sur la méthodologie d’entraînement proposée à ce coureur.

Cela semblerait indiquer que ce soit un athlète qui ait utilisé un modèle d’entraînement polarisé avec un grand temps d’entraînement sous le seuil aérobie ce qui l’aura fait progresser énormément sur des efforts de 2 à 4h. Avec moins de travail entre le seuil aérobie et le seuil anaérobie d’où la fragilité remarquée. Avec ensuite un travail effectué aux environs de PMA plus important d’où ses bonnes valeurs.

Par contre tout ce qui concerne la filière anaérobie semble encore moins travaillé, ou peut-être que simplement malgré le travail effectué l’athlète progresse peu… La physiologie est parfois plus complexe qu’il n’y parait.

 

Si l’on devait comparer ce PPR en fonction d’un coureur junior ou d’un coureur de l’élite internationale, on noterait des différences très significatives sur ces valeurs de puissance. Chez les jeunes coureurs de bonnes qualités lactiques mais une grande difficulté à tenir longtemps sur des intensités au seuil anaérobie et en dessous.

C’est clairement l’opposé que l’on retrouve chez un coureur cycliste professionnel indépendamment de son profil comme en atteste Thibaut Pinot.

 

Soyons plus précis imaginons un coureur junior avec une PMA à 400 W pour 63 kg, soit 6,3 w/kg. Il sera capable de maintenir cette valeur de puissance aux environs de 5 min d’effort.

Pour un coureur professionnel, les 400 W correspondront à sa puissance au seuil anaérobie et de ce fait ce n’est plus 5 min environ qu’il sera capable de maintenir son intensité mais plutôt aux environs d’une heure…

Mais soyons encore plus précis, mon junior avec 400 W de PMA avec un seuil anaérobie d’une valeur de 316 W soit 79% PMA sera capable de tenir cette intensité entre 20 et 40 min. Un coureur pro avec une PMA de 470 W aura quant à lui une puissance au seuil anaérobie plus proche de 85% PMA soit 400 W.

Qu’est-ce que cela implique ? Que ce coureur pro à un seuil anaérobie très proche de sa PMA et de fait peut pédaler plus longtemps, à une intensité plus élevée et se fatiguer beaucoup moins, que le coureur junior pour un même pourcentage d’effort donné.

 

Dernier élément intéressant, il semblerait que la tendance montre une baisse de cette PMA ainsi que des valeurs de puissance sur des efforts inférieur à 60 min alors même que pour les efforts de 2h et plus on voit que les valeurs moyennes de puissance augmentent.

Ceci est l’évolution logique que je vous expliquais précédemment en comparant Junior et Elite. Mais il est intéressant de noter que l’évolution naturelle des choses, veut aussi que nos capacités maximales aérobie (puissance sur 5 min) soient atteignables aux environs des 20 ans pour un homme.

Passé cet âge l’entraînabilité semble moins évidente et il n’est donc pas étonnant de voir cette qualité maximale aérobie se stabiliser dans le temps ou régresser. C’est quelque chose que j’ai pu constater également dans le suivi de l’équipe de France de VTT XCO il y a quelques années.

 

 

Que tirer de tout cela ?

Il est intéressant et rare d’obtenir des données de coureurs de ce calibre. L’agencement de la planification d’entraînement proposée à Thibaut Pinot lui aura permis au fil des années de progresser sur toutes les dimensions de son PPR avec une évolution progressive de la charge de travail et du volume d’entraînement.

À une exception près, ses capacités lactiques mais selon les dire des deux chercheurs, à partir de son entrée chez les professionnels l’accent dans l’entraînement fut mis sur les points forts du coureur et moins sur ses points faibles.

Est-ce peut être aussi pour cela, que sur l’étape 14 du Tour de France 2015 entre Rodez et Mende, en haut de la montée Jalabert, Pinot et Bardet se sont fait surprendre et déposer par le coureur anglais Steve Cummings et ont perdu la toute chance de victoire d’étape ?

À haut niveau les qualités lactiques et de force font systématiquement la différence à qualités aérobies équivalentes bien entendu.

 

Il sera donc important comme je le rappelais précédemment de travailler l’ensemble de la palette des qualités physiques dès le plus jeune âge afin d’ouvrir le champ des possibles et éviter les clichés de l’entraînement cycliste.

Allez-y et testez différentes méthodes d’entraînement, différentes planifications, différentes séances, exercices, disciplines car quand vient le moment du professionnalisme le temps pour cela est plus que réduit, il vous restera les périodes de transition ou de coupure. Gageons que la monotonie et la contrainte définies par Foster augmenteront en flèche à ce moment-là.

Je ne peux décemment pas terminer cet article sans féliciter les deux chercheurs tout d’abord quant à leur apport dans la structuration de la formation à l’entraînement en France à l’heure actuelle. Tout modèle est bien entendu critiquable mais leur pierre à l’édifice est considérable.

Ensuite les féliciter pour ce qu’ils ont réussi à mettre en place avec Thibaut Pinot au fil des ans et en espérant que les performances de ce coureur continuent encore.

Enfin féliciter et encourager Thibaut Pinot qui se fait allègrement descendre par les journaux ou lors de discussions de comptoir. On pourrait évidemment tous faire ce que fait un type comme lui, si nous aussi on était payé 50, 60 ou 80 K par mois… C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que l’on dit cela affalé au comptoir d’un bar ou sur notre canapé.

 

Le cyclisme est un sport de forçats, d’acète et ce qu’a réussi Thibaut Pinot est quelque chose que peu de personnes peuvent réaliser. Il est clair que nous voulons le voir toujours plus haut et espérons qu’un français gagne le Tour de France.

Je ne sais pas vous mais moi, un coureur qui a des défaillances je trouve ça rassurant à la fois dans un monde ou la performance quotidienne prime mais plus simplement dans un nouveau cyclisme où l’on a parfois l’impression que l’on peut enchainer tous les Grands Tours ou performer toute l’année de l’hiver à la fin de l’automne sans aucun problème. À ceux qui croient encore cela possible, éthiquement ça me chagrine un peu.

 

 

Cyril GRANIER

Docteur en sciences du sport

Entraîneur Cyclisme

Bike Fitter, Level 2 IBFI

www.cgperformance.fr

Facebook : @CyrilGranierPerformance

Instagram : cyrilgranierperformance

 

Pour aller plus loin :

Julien Pinot & Frederic Grappe (2015) A six-year monitoring case study of a top-10 cycling Grand Tour finisher, Journal of Sports Sciences, 33:9, 907-914, DOI: 10.1080/02640414.2014.969296

2 réactions à cet article

  1. mon plus grand respect a Thibaut Pinot pour tout l’entrainement accompli, c’est tout simplement incroyable. C’est encore plus incroyable que des obeses alcoolisés se permettent de le descendre en flamme .Je suis d’accord avec vous. Cet athlète fait partie de l’élite, il ne mérite que des encouragements!!!

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  2. Effectivement, les cyclistes propres ne sont pas respectés pour leur abnégations, leurs souffrances. Thibaut Pinot est peut être dénigré par certains parce qu’il montre et exprime ses émotions, ce que le grand public peux voir comme une faiblesse.
    Une pensée également pour les porteurs d’eau et compagnie qui luttent toute l’année pour soutenir les têtes d »affiches et se faire trop souvent moquer pour leurs non résultats!!
    Et un grand bravo pour le travail qui a permis cet article!!!!!!!!

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