Crédit Photo : Thorsten Schnitker

Intérieur Cycle – Épisode 8

Dans le dernier épisode…

 

Stéphane faisait le bilan de sa première partie de saison. Il en ressortait qu’il fallait davantage cibler ses objectifs et consacrer plus de temps à la préparation hors des compétitions. La prochaine échéance importante était alors fixée les 06, 07 et 08 juillet sur une course à étapes vallonnée.

 

 

Une préparation réussie

 

La coupure a d’abord fait beaucoup de bien à Stéphane. Elle lui a permis de recharger les batteries aussi bien physiquement que mentalement. L’autre point positif, c’est qu’il n’y a pas eu de précipitation dans l’entraînement et que le plan a été respecté. Le fait de se redonner une vision à moyen et long terme a finalement fait beaucoup de bien pour reposer des bases solides et travailler avec une moindre pression. En outre, le stage en montagne a porté ses fruits et ce n’est pas une surprise car Stéphane a l’habitude de profiter pleinement de ce genre de séjour. A noter que le but n’était alors pas d’utiliser l’altitude pour des gains en performance mais simplement de changer de cadre et de refaire un bloc aérobie. Au final notre cycliste a affiché une forme excellente sur les trois derniers week-ends de la préparation (y compris l’objectif donc). Au niveau des résultats nous relevons son premier podium en Elite National le 08 juillet.

 

Note 1 : Redonner une vision à long terme à ce stade de la saison est très important. En effet, les coureurs peuvent vite tomber dans une routine où les courses s’enchaînent et où l’objectif devient d’être performant tous les week end.

 

Note 2 : Le stage en montagne est souvent une très bonne solution pour rompre cette routine, travailler différemment et progresser encore en plein milieu de la saison.

 

 

Et la suite maintenant ?

 

Comme à chaque fois après un objectif, il faut retrouver un nouvel élan. Recommencer exactement la même préparation aurait peu de sens car la motivation ne serait plus la même. Tout d’abord il est important de se fixer un nouveau but. Cette fois-ci cela  sera un tour montagneux du 24 au 26 août. Ensuite il faut réfléchir aux grands axes de la préparation. Stéphane a fait le choix, à ce moment de la saison, de raccourcir ses séances, de donner davantage de place à la récupération et de remettre des intensités courtes dans la planification. Enfin il faut organiser la régénération pour débuter ce nouveau cycle dans des conditions optimales.

 

Les grandes lignes de cette préparation

 

Deux week-ends sans course et dix jours consacrés à la récupération, en continuant de rouler mais sans contraintes et en privilégiant les sorties courtes et très peu intenses. Le but ici est de varier le type de récupération et d’entretenir la dynamique malgré le repos partiel.

 

Retour des intensités courtes pour varier, redonner de la vitesse (et éviter de devenir « diesel ») et ne pas surcharger l’organisme (les séances courtes et intenses, s’ils elles sont bien dosées, sont plus facilement assimilées par l’organisme que les séances longues avec des intensités intermédiaires). Concrètement nous parlons ici de sprints courts, de sprints longs et d’efforts courts fractionnés.

 

Maintien de l’endurance à travers des sorties longues et très peu intenses mais sans viser le développement de cette qualité-là. Il s’agît en fait surtout de conserver les acquis à ce niveau.

 

Plus de repos et baisse globale de la charge d’entraînement. A ce stade de la saison le socle est normalement très solide et il est plus avantageux de prendre soin de la récupération plutôt que de surcharger l’organisme.


 

Synthèse

 

Stéphane continue donc de progresser à son rythme au fil de cette saison. Et pour entretenir cette dynamique, il réalise des points réguliers sur son entraînement, se fixe de nouveaux objectifs et apporte des nouveautés dans sa préparation. Il a en effet compris que l’absence de changements peut être néfaste sur le long terme. Evidemment les ajustements sont réfléchis et ne viennent pas tout bouleverser mais ils sont suffisamment significatifs pour déstabiliser l’organisme et l’obliger à s’adapter.