Intérieur Cycle – Épisode 3

Tout au long de cette nouvelle saison 2017-2018, nous suivrons la préparation d’un coureur Elite que nous appellerons ici Stéphane. Nous vivrons ensemble ses réussites, ses doutes, les imprévus et les réflexions qui accompagnent toujours la recherche constante de progression et de performance. L’objectif de ce compte rendu, qui sera mensuel, est de s’appuyer sur la réalité du terrain pour mieux comprendre et expliquer les différents enjeux de l’entraînement en cyclisme.

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Dans le dernier épisode…. 

Dans le dernier épisode, nous avons suivi Stéphane lors de sa reprise. Il débutait alors un cycle d’endurance de 5 semaines pour une reprise progressive. En parallèle il travaillait aussi en préparation physique en salle et chez lui avec du matériel adapté.

 

Réajustements 

Déjà quelques modifications ont été apportées au programme initialement prévu. Du fait de nouveaux impératifs liés à son activité extra sportive, notre coureur a décidé, avec son coach, de prolonger son cycle d’endurance d’une semaine.

Le but étant de compenser le travail à basse intensité n’ayant pas pu être réalisé à cause de ces impératifs professionnels. De plus, il a fallu, durant ces premières semaines, s’adapter à une météo capricieuse. Le choix a donc été fait de réduire le volume global et de travailler davantage le qualitatif sur Home Trainer (travail de force et de PMA courte). Toutes ces décisions ont été prises pour épargner au cycliste des conditions d’entraînement trop éprouvantes (séances dans un froid humide ou fatigue trop importante due au travail) qui peuvent, à terme, précipiter le sportif dans un état de surmenage physique et/ou mental.

 

Note : Il est important de s’écouter et d’être prêt à modifier le plan initial si les conditions ne sont pas celles prévues au départ. Forcer les choses ne dure qu’un temps et peut se révéler contreproductif à long terme.  

 

Suite du programme 

Du fait de ces changements, la suite du programme a logiquement été adapté. La semaine de récupération active a été repoussée et le cycle lactique a été réduit d’une semaine (2 semaines au lieu de 3).

Note : La récupération peut être repoussée mais ne doit en aucun cas être shuntée. Si votre temps disponible pour l’entraînement est réduit, gagnez plutôt du temps sur les phases de travail.  

 

Illustration : zoom sur la semaine « Lactique » 

Cette semaine de travail est prévue du 01 au 07 janvier. L’objectif est alors de développer la filière lactique de l’athlète et permettre à ce dernier de s’adapter face à l’acidose musculaire. Cela permettra alors au cycliste de mieux tolérer les entraînements à haute intensité, notamment ceux visant le développement de la PMA.

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Ici le travail à haute intensité est prioritaire sur le reste. Pour cela il sera demandé à Stéphane de rouler en dessous du premier seuil aérobie et majoritairement à I1 en dehors de ces séances « lactiques ». Le but étant que le cycliste accumule très peu de fatigue sur ses sessions en endurance pour pouvoir exploiter son potentiel au maximum lors du travail d’intervalles.

 

Note : Stéphane et son coach s’appuient ici sur le concept de « polarisation de l’entraînement ». Le coureur roule alors soit à très haute intensité, soit à très basse intensité et oublie quelque peu le travail intermédiaire en zone 3.

 

Pour la suite 

Dans le programme de Stéphane il est pour le moment prévu qu’il réalise ce bloc de lactique de 2 semaines, qu’il récupère, puis qu’il enchaîne sur un travail léger à PMA avant de partir en stage dans le sud avec son équipe. Le temps passe vite dans une préparation et des choix doivent être faits pour ne pas surcharger le coureur. Dans l’entraînement il est donc beaucoup question de choix et de priorités ! Et c’est notre conclusion pour cet épisode !


 

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