La période compétitive
Pour de nombreux compétiteurs, il y a la préparation hivernale ou précompétitive et la période compétitive. Ces deux périodes n’ont absolument rien à voir !
En hiver il y a le temps de construire sa forme et de développer ses qualités selon des cycles bien ordonnés.
Par contre, une fois la saison lancée, les courses s’enchaînent tous les week-end ou presque (certains amateurs peuvent monter jusqu’à 60 jours de course par an !) et il est alors beaucoup plus difficile de s’entraîner selon les grands principes de la planification. Néanmoins il existe des solutions pour continuer à progresser malgré la contrainte des compétitions.
La course, un super entraînement !
Pour commencer, rappelons que la course est un excellent entraînement, assurément un des meilleurs ! Il faut donc prendre les compétitions comme des séances à part entière et pas seulement comme des objectifs.
Sauter des week-ends
Cependant, nous vous déconseillons fortement de courir tous les week-ends. Il est très important de prendre un peu de repos et un peu de recul régulièrement dans la saison.
Concrètement visez des enchaînements de courses sur 4 à 8 semaines, pas plus. Au-delà, votre organisme va s’user et ne profitera plus de ces super séances pour progresser.
Zapper 1 à 3 week-ends de compétitions consécutifs toutes les 4 à 8 semaines peut être une excellente option. Cela permet alors récupérer et de poser à nouveau certaines bases dans votre entraînement.
Une vision à court terme
Lors de la période compétitive, oubliez un peu les grandes théories de l’entraînement. Garder une vision à long terme est très important. Mais la gestion du court terme l’est certainement encore plus.
Pour tenir l’enchaînement des courses, accordez une importance particulière à la gestion de la fatigue et n’hésitez pas à toujours adapter votre programme à la forme du moment et aux circonstances.
Gérer la fatigue
Pour insister sur ce point, voici quelques recommandations pour gérer votre niveau de fatigue en période compétitive :
– lorsque vous vous sentez fatigué, restez à basse intensité !
– un week-end sans course vous fera récupérer physiquement et mentalement.
– une coupure de 3 à 5 jours règlera bien des soucis. Vous pouvez en programmer tous les 2 mois par exemple.
– à mi-saison, couper franchement 7 à 10 jours puis prendre le temps de refaire des bases vous aidera à terminer l’année sur la pente ascendante !
Prime à la basse intensité
Une des clés pour réussir une saison pleine, c’est l’entraînement en endurance et peut même en zone 1 (sur une échelle 5-7 zones). Multiplier les intensités à l’entraînement et/ou rouler trop fort en endurance vous coûtera cher tôt ou tard.
Entre les compétitions, accordez donc beaucoup d’importance à la basse intensité.
Des rappels d’intensité
Bien sûr, cela ne signifie pas délaisser complètement la haute intensité. En pratique, nous vous conseillons de vous limiter à 2 séances intensives par semaine (cela comprend la course évidemment). Si vous courez une fois par week-end, cela laisse donc la place à une séance qualitative à l’entraînement.
La semaine type
Pour terminer, nous vous invitons à adopter une « semaine type » entre les courses. C’est-à-dire qu’à l’entraînement, vous répétez chaque semaine un schéma similaire, au moins sur une période donnée.
Cette routine vous aidera à faire diminuer le stress et à durer dans le temps.
Par exemple, cela peut donner :
Lundi : récupération active
Mardi : repos
Mercredi : intensité
Jeudi : endurance
Vendredi : repos
Samedi : endurance
Dimanche : compétition
En se laissant bien sûr la possibilité de s’adapter, encore une fois, à la forme et aux circonstances !