D’origine scandinave, le Swimrun se développe de plus en plus dans le monde, et de nouvelles compétitions voient le jour chaque année.
Un peu d’histoire :
Ils sont fous ces vikings… En 2002, lors d’une soirée bien arrosée sur l’île d’UTÖ (Suède), des amis prolongent la nuit et laissent parler leur imagination. A la vue d’une carte recensant les îles de l’archipel suédois, Anders Malm, le propriétaire du bar et trois amis ont alors eu l’idée d’un défi hors du commun. Etant par équipe de deux, ils parient que le dernier binôme qui arrivera à Sandham, une île à 75km plus au nord, devra payer le gîte et le couvert à l’équipe gagnante. L’idée étant de courir sur les îles et de nager entre celles-ci. Soit, plus de 26 îles à traverser pour arriver à bon port.
Un défi fou à l’image de celui qui a fait naître l’Ironman de Hawaï en 1978.
Ils sont donc quatre à s’élancer dans cette aventure, sans fléchage ni marquage, ils avaient seulement une boussole et une carte pour pouvoir s’orienter. Ils ont réussi et sont arrivés au bout de 29 heures d’effort et de persévérance. Ils étaient exténués et à bout de force mais sont arrivés sains et saufs.
L’éclosion d’une nouvelle discipline :
Cette histoire arriva vite aux oreilles de Michaël Lemmel et Mats Scott, ils ont alors eu la folle idée d’en faire une compétition. La première édition a eu lieu en 2005 sous le nom d’ÖTILLÖ RACE, ce qui signifie « d’île en île » en Suédois. Pour des raisons de sécurité, la course se fait alors du Nord vers le Sud. En effet, les îles étant plus éloignées les unes des autres dans le nord, il était plus prudent de placer les longues portions de natation en début de course. 11 équipes ont pris le départ et seulement 2 binômes ont terminé la course dans les temps prévus. Cependant, cette course a tout de même été un succès, tous ont été conquis par cette aventure qui a pris de plus en plus d’ampleur.
Le Swimrun venait de voir le jour…
Le Swimrun…
Comme l’indique son nom, cette discipline mêlant le Trail et la Natation en eau libre, se pratique en pleine nature et en binôme. L’équipe de deux swimrunners ne doit pas se séparer de plus de 10 mètres durant toute la course. Tout le matériel utilisé doit être transporté du début à la fin de l’épreuve. Les portions de natation se déroulent généralement en eau froide (9°à 18° en fonction des courses). On nage avec une combinaison néoprène pour se protéger du froid tout en gardant ses chaussures aux pieds. Il n’y a pas de transition, pas de changement et il faut conserver sa combinaison de natation pendant les portions de course à pied, parfois en enlevant le haut pour ne pas avoir trop chaud. Les swimrunners s’équipent le plus souvent d’un flotteur type Pull-boy et de plaquettes de natation afin de se déplacer plus rapidement dans l’eau. Le swimrun offre ainsi une nouvelle manière de se déplacer en milieu naturel.
L’esprit Swimrun…
Le Swimrun demande de l’entraînement et des qualités d’endurance. Mais pas seulement, un Swimrunner doit aussi avoir un mental d’acier pour pouvoir affronter les éléments, repousser ses limites, aller au-delà de la douleur. De plus, le fait d’être en binôme demande aussi d’avoir une certaine écoute, d’être attentif à son partenaire car la performance n’est pas individuelle, elle est avant tout commune et collective.
On retrouve dans cette discipline un esprit unique, les fondateurs du Swimrun (Michael Lemmel et Mats Scott, race directors Ötillö race) évoquent même le terme de « famille Swimrun ».
Plus qu’un sport, c’est une aventure humaine incroyable. Michael renchérit même en disant que « Nous vivons dans une société où nous sommes souvent enfermés dans des boîtes. Tout est carré, digitalisé. D’un côté, ce progrès est fantastique et permet de réaliser de grandes choses. Mais je crois que nous avons aussi besoin de revenir à l’origine. Nous sommes bâtis pour courir, nager, manger. Une course comme l’Ötillö est une sorte de contrepoids pour retrouver cet équilibre. Et puis il y a l’idée d’avancer quels que soit les obstacles. Il y a des montagnes, on les franchit, il y a des lacs ou la mer, on les traverse. Cette notion d’aller au-delà des obstacles est aussi une philosophie de vie. »
Pour nous, le terme « famille » est parfaitement approprié car on parle encore d’une communauté restreinte et unies par le même goût de l’effort, sans autre récompense que les souvenirs extraordinaires d’une course unique en son genre, et la complicité indispensable avec son binôme. Le partage avec son coéquipier est l’élément central de ce sport. Que l’on soit avec un copain, sa copine, sa femme, son fils, sa mère…il s’agira de courir, nager, souffrir, douter, être déçus ou au contraire ivre de joie ensemble. L’un ne peut vaincre sans l’autre alors que l’autre peut tout faire chuter. Les compétitions de Swimrun sont de plus en plus nombreuses et variées, vous pourrez profiter ensemble d’un cadre toujours différent mais néanmoins magnifique.
Lorsque vous prenez le départ d’un Swimrun vous êtes deux mais vous ne faites plus qu’un face à la nature. Les forces sont communes et il n’est pas question de finir seul alors choisissez bien votre partenaire sinon certains Swimrun vont vous paraître longs. Pour rappel, il est strictement interdit de se séparer durant la course.
Cependant, rassurez-vous on dit souvent que c’est dans la difficulté que l’on se rapproche et vous allez en baver. Vous allez également partager l’aventure Swimrun avec une dizaine peut être même avec une centaine de binômes. Le Swimrun est une course, une compétition c’est certain. Mais si on peut parler de famille c’est bien parce qu’au-delà de la compétition, il règne une ambiance conviviale et familiale. La plupart des Swimrunners expérimentés se connaissent et aiment se retrouver et accueillir de nouveaux sportifs convertis (et bientôt accros) à cette nouvelle discipline. Lors du retrait des dossards, sur la ligne de départ comme sur la ligne d’arrivée, l’esprit Swimrun est présent, les binômes échangent entre eux, les regards sont encourageants, au-delà de la course et de la compétition tous les binômes sont ici pour la même chose : vivre l’expérience unique du Swimrun.
Si l’ambiance conviviale et le partage définissent le Swimrun, il n’en reste pas moins difficile à terminer. Encore une fois la préparation se fait à deux même si le choix du matériel reste personnel. Votre binôme doit être à l’aise avec son matériel mais également le vôtre s’il doit vous aider pendant la course.
L’entraînement et la préparation ce font également ensemble vous ne devez pas trouver votre rythme, vous devez trouver celui du binôme. L’important pour finir, c’est de ne pas se mettre en difficultés et surtout de ne pas mettre son binôme dans le rouge. Certains Swimrunners choisissent de s’encorder pour lisser le niveau du binôme mais cela ne suffit pas toujours il faut être à l’écoute de soi mais aussi et surtout de l’autre. Ce qui va se créer au sein du duo sera toujours plus fort que ce qu’on pouvait s’imaginer au départ et c’est là la véritable victoire dans le Swimrun.
Du sport, des échanges, du plaisir, il ne vous manque plus qu’un partenaire de bonnes chaussures et une combinaison. Alors, qu’attendez-vous pour vous y mettre ?
Si vous souhaitez vous équiper, rendez-vous ici : Combinaisons triathlon homme et combinaisons triathlon femme
Team Belove : Arnaud Elfie, Ralite Tom – Expert et pratiquant Swimrun