Ne jouez pas avec votre santé !! Dites la vérité à votre médecin (Partie 1)

Notre empressement à raconter nos longues courses est assez souvent réduit à néant lorsque l’on se retrouve chez notre médecin. Beaucoup préféreraient ne pas mentionner leur martèlement quotidien du pavé. Ils ont peur qu’en cas de blessure le médecin leur demande purement et simplement d’arrêter. Alors ils se contentent de faire ce que font la majorité des coureurs. Ils dissimulent certaines informations.

Néanmoins votre manière de courir peut expliquer beaucoup de choses sur votre santé. Pour pouvoir vous offrir des diagnostics de qualité, les traitements les plus adaptés dans l’optique de pouvoir vous faire courir dans de bonnes conditions, le médecin a besoin de savoir que vous êtes un coureur.

Voici les 6 raisons :

Votre cœur peut réagir différemment :

Les coureurs peuvent souffrir de syndrome du cœur de l’athlète (AHS). Parmi lesquels, un élargissement du cœur ce qui le fait battre moins vite. Chaque battement apportant plus de sang. Mais un cœur plus large et des battements du cœur moins rapides peuvent être confondus avec une condition pathologique. Là où des changements sont tout à fait bénin pour un sportif, ils peuvent être graves si vous ne l’êtes pas. (Risque de cardiopathie). Pour éviter un faux diagnostic il est donc important que votre médecin sache que vous êtes sportif.

En revanche des symptômes comme des douleurs dans la poitrine, des difficultés à respirer, ou un cœur qui s’emballe de manière anormale au vu de l’effort produit doivent être pris très au sérieux en cas d’exercices intensifs.

Cela étant le seul symptôme qu’un coureur puisse détecter est une baisse dans ses performances. Le patient peut souffrir d’une maladie de l’artère coronaire mais ne pas souffrir des symptômes typiques qui en découlent comme une gêne dans la poitrine ou avoir le souffle court. Il détectera néanmoins une fatigue plus intense ou des performances sur le déclin. Dans tous les cas votre médecin doit être averti pour pouvoir pour alerter en cas de besoin.

Certains traitements peuvent nuire à vos performances

Certains coureurs qui sont traités pour de l’hypertension devraient dire à leurs médecins quels sont leurs objectifs. Parce que certains médicaments pourraient diminuer leurs chances d’atteindre cet objectif. Les bétabloquants altèrent le débit cardiaque, qui a besoin d’augmenter pendant l’exercice. A moins que ce soit une absolue nécessité, les coureurs devraient éviter les bétabloquants, spécialement à haute dose. Pour les gens vivant et s’entraînant dans des pays au climat chaud, les diurétiques (traitement contre l’hypertension), devraient aussi être évité comme ces derniers augmentent le risque de déshydratation. Demandez des alternatives à votre médecin. (Exemple : récepteur bloquant d’angiotensine).

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D’autres traitements peuvent aussi provoquer une blessure

En mai dernier, l’association Food and Drug, a mis en lumière le fait que la prise de fluor quinolone (un antibiotique) pouvait causer des blessures aux tendons, et quadruplé le risque de rupture du tendon d’Achille. Les médicaments pris pour les reins, pour la respiration, pour les voies urinaires et pour les infections du sinus peuvent affaiblir vos tendons au point de provoquer leur rupture pendant une course, ce qui demandera un arrêt important et beaucoup de récupération. Les coureurs ayant besoin d’antibiotiques devraient demander à leurs médecins s’ils ont d’autres options. S’ils n’en ont pas, diminuez vos entraînements quotidiens pendant cette prise de médicaments et quelques mois après les avoir arrêter.

Source : runnersworld