Lepape-info : Vénuste, que représente le 10 km Paris-Centre pour vous ?
Vénuste Niyongabo : Cette course c’est avant tout la ville de Paris. C’est une ville qui invite beaucoup de gens à faire de la course à pied. Si vous regardez les gens qui couraient, il y avait au moins 40 % de femmes. Ça m’a beaucoup plu de voir également des jeunes âgés de 6 à 12 ans se mettre à la course à pied. C’était la première fois que Paris-Centre organisait ça. Ce sont les athlètes de demain, il faut les encourager. C’était aussi une grande opportunité pour les participants de rencontrer Renaud Lavillenie, Mélina Robert-Michon, qui étaient là, ainsi que les autres athlètes. C’est une course conviviale où on crée des athlètes du présent et de demain.
Lepape-info : La convivialité semble être le maître-mot au 10 km Paris-Centre, où la performance est mise au second plan.
V.N : Les athlètes comprennent qu’ils font partie du business Nike. Ils viennent, ils sont contents. Nike est une famille. Nous reconnaissons que l’athlétisme est un sport individuel mais ce qui est fort, c’est la connexion entre les athlètes et la communauté de runners, formée par le Nike Run Club il y a quelques années. En créant ce club, on essaie que tout le monde se sente dans le mouvement. Il y a une croissance incroyable dans le milieu de la course à pied. Et ça nous fait plaisir de voir nos ambassadeurs, nos athlètes d’élite, se mettre à disposition pour aider les gens qui ont envie de débuter la course à pied.
Lepape-info : Ces « pacers », sont le petit plus de cette course.
V.N : C’est ça la connexion de notre entreprise. Trouver un Bob Tahri, une Emma Oudiou, qui font le choix de ne pas faire leur temps personnel mais qui se mettent à disposition d’une personne qui veut battre le sien. Je pense que c’est historique et c’est seulement Nike qui peut créer ça.
Lepape-info : Comment avez-vous créé cette communauté autour du running ?
V.N : Avant chacun courait, parce qu’il voulait courir. Nike a créé un esprit collectif dans le running comme on peut le retrouver dans le football, le basket-ball, où, avec l’aide de pacers, de coaches, on facilite le dépassement de soi. Les gens repoussent les barrières mentales qu’elles ont habituellement en se disant : « je ne peux pas courir 10 km ». Mais quand vous courez à côté d’une personne qui vous aide jusqu’au bout, c’est quelque chose qui vous permet de créer un mouvement dans le running. Et la course devient très facile avec des guides qui vous amènent jusqu’au bout.
Lepape-info : Vers quoi doit tendre le running de demain ?
V.N : D’un point de vue personnel, je pense que dans le sport, il ne faut pas se focaliser seulement sur les athlètes d’élite. Il faut penser aussi aux écoles. Si les écoles pratiquent du sport, c’est une bonne éducation pour l’avenir. Le sport ça aide aussi dans la cohésion sociale. Dans le sport, tout le monde est égal, que ce soit dans les milieux modestes ou privilégiés. Le sport est le seul univers où tu peux dire : « nous sommes dans la même place et tout le monde est sur un même pied d’égalité ».