JULIEN CHORIER (Team Hoka) – 17ème en 22h43’
La boucle est bouclée pour Julien Chorier qui rejoint Chamonix en 17ème position, après 22h43 de course : « Cette 17ème place elle est certes perfectible. J’ai d’abord fait une bonne course jusqu’à Bertone puis j’ai eu très mal au pied, des restes de cette entorse du scaphoïde, j’ai toujours un os qui bouge (idem au Lavaredo après 80km). Je dois retourner voir un kiné car j’ai eu du mal à courir sur le plat et en descente. Il y a deux ans j’avais déjà abandonné à la Fouly pour la même raison. Cette fois-ci j’ai insisté pour ne pas abandonner surtout sur la portion de Champeix à Vallorcine. J’avançais mais ce n’était pas génial. Puis je me suis régalé sur la fin et j’ai repris du plaisir. J’ai trottiné jusqu’au col des Montets et réalisé une bonne descente dans la Flégère. Je suis heureux de l’avoir fini dans ces conditions. L’objectif de départ était certes un top 15 voire un 10 au mieux et jusqu’au Courmayeur j’y croyais encore car j’étais vraiment dans une bionne dynamique. Mais ce sont les petits aléas de la course qui font que, on ne peut jamais vraiment savoir. Bonne surprise, je n’ai rien eu au pied hormis cette petite douleur à l’os du scaphoïde. Je vais maintenant me reposer puis reprendre tranquillement l’entraînement par du vélo, avant de me relancer sur le Grand Raid de la Réunion puis le Marathon des sables en fin d’année. »
BENJAMIN DAVID (De St Jean d’Arvey -73) – 19ème en 22h51 »
« J’étais un peu déçu de ma performance sur l’UTMB 2016. Pour c’est pour cette raison, je suis revenu cette année. J’ai également apporté des changements dans ma préparation. J’ai notamment décidé de courir avec des bâtons, ce que je n’avais jamais fait auparavant. Je suis désormais convaincu de leur utilité. J’ai également changé d’entraineur. Je suis maintenant coaché par Patrick Bringer. Aussi, j’ai adopté un régime « low carb high fat » depuis le début du mois de juin. Là encore, je pense que les bénéfices ont été intéressants. Entre les ravitaillements, je n’ai mangé en tout et pour tout que 4 gels et 1 barre de céréale et je tournais à l’eau plate. Pour la course en elle-même j’ai décidé d’être le plus relaxe possible, de cultiver les ondes positives, de blaguer avec les bénévoles, d’être le plus enjoué possible. Je connais la part du mental sur ce genre d’épreuve et prendre du plaisir sur la course est une condition de la réussite ! Plus concrètement, j’ai décidé d’adopter un rythme confortable en montée et d’appuyer plus en descente. Au final, hormis la montée au col de la Seigne où j’ai ressenti un léger coup de moins bien, on ne peut pas dire que j’ai eu de véritable coup dur. En 2016, j’avais complètement explosé après Bertone et jusqu’à la Fouly. Cette année, c’est sur ce tronçon que j’ai eu les meilleures sensations et que j’ai senti que je pouvais faire un gros truc ! J’ai d’ailleurs repris du beau monde sur cette section (Sage Canaday et Schlarb ainsi que Nuria Picas). Après Champex c’est toujours très dur mais le mental y était alors j’ai réussi à bien pousser et mes jambes ont toujours suivi en descente. A la sortie de Vallorcine, je suis 19ème et je reviens sur Julien Chorier. Mais je coince un peu et craque au niveau mental… Plus la force ! Je fais alors juste ce qu’il faut pour conserver mon top 20. En arrivant dans Chamonix je regarde ma montre pour la deuxième fois de la course (je ne l’avais regardé qu’à Courmayeur auparavant, histoire de voir si la frontale allait tenir jusqu’au jour) et j’hallucine en voyant le chrono. Ma montre affiche 22h44’… Je franchis la ligne en 22h51 avec la sensation d’un aboutissement total. Il aura fallu que je m’y prenne à deux fois pour sortir un bel UTMB, mais maintenant c’est chose faite ! »
MICKAEL PASERO (Team New Balance) – 15ème en 22h28’34
« J’étais un peu dans le flou avant de partir car cette course est unique et a génèré pour ma part pas mal d’anxiété. Les 2 semaines d’avant course ont été dures à gérer (notamment au Val foncine trail). Ma chute en montagne au mois de mai m’avait fait également douter. Mais sur la ligne de départ, l’émotion était très forte, vite chassée au coup de sifflet! Sur la première partie de course, je pars tranquillement sur quelques km avant de remonter doucement jusqu’aux Houches. Je fais la montée du col de Voza sur un bon rythme mais en contrôlant ma Fréquence Cardiaque. J’avais abandonné il y a 2 ans aux Comtamines et la course fût réellement lancée à ce moment là, où je naviguais vers la 20ème place. Col du Bonhomme dans le froid, Col de Seigne, arête Favre puis la longue descente vers Courmayeur se déroule bien…A mi-course, je suis bien et je vois pour la première fois mon assistance avec une grande joie! Et c’est reparti avec Julien Chorier direction Bertone, puis la remontée du Col Ferret. A Arnuva, ma famille tient le ravito donc ça motive! Le montée au col ferret est plus dure mais ça l’est pour tout le monde, je tiens malgré tout le 800m/h. En haut, on a fait 100km, avant la longue descente vers la Fouly où je retrouve mon assistance que je verrais régulièrement par la suite. J’ai un passage à vide sur la partie roulante entre La Fouly et Champex, ça m’énerve car je n’arrive pas à dérouler, moi qui suis plutôt un coureur et qui vient de l’athlé ! Dépassé par plusieurs concurrents, je sers les dents puis à Champex je change de stratégie alimentaire qui s’avèrera positive jusqu’à la fin. La course se termine par 3 enchaînements de montées/descentes raides : Bovine, Catogne et celle de la Flégère. Ca sent bon la fin quand même. En haut du téléphérique, le mental me pousse pour faire une belle descente jusqu’à l’arrivée qui fut tout simplement inoubliable… Certes c’est un sport individuel mais on n’est rien sans ses proches avec qui on partage le bonheur simple à l’arrivée. »
ANTHONY GAY (Team Oxitis – Odlo) – 33ème en 24h29’58
UTMB 2017 : 14 km de trop…« C’est court mais qu’est ce que c’est long en marchant péniblement. Ces 3h de « marche » interminables depuis le col des Montets furent très longues, avant de franchir la ligne d’arrivée. Les jambes qui n’en peuvent plus… tout d’abord descendre puis avancer. Malgré tout j’ai passé une journée extraordinaire. Un départ au milieu d’un plateau hallucinant. Du plaisir pendant 150km où j’ai joué le jeu et tenté le top 15. Des amis sur les cols et sur les ravitos, Jeremy Gai toujours présent, Adrien Seguret au top sur les ravitos, Caro et notre petite pour booster d’avantage et tous les messages reçus par vous tous. Je n’ai eu qu’un seul objectif franchir la ligne coûte que coûte. Quelle chance d’avoir participé à cette édition. Vivement la prochaine. Merci à tous et à très vite. » FaceBook d’Anthony.