UTMB 2013 : 3 questions à Rory Bosio, première féminine

Lepape-info : Vous aviez posé vos valises à Chamonix depuis plusieurs semaines, racontez-nous pourquoi et comment cela s’est passé…

Rory Bosio : Je suis arrivée à peu près mi-juillet. J’étais déjà venue à Chamonix lors d’un précédent séjour en Europe. J’ai choisi de venir courir l’UTMB parce que j’adore ce genre d’ultra trails. Et j’adore les Alpes, c’est un de mes endroits préférés. C’est vrai qu’il a fait très beau, mais je suis de toute façon fan de la météo en montagne, du fait que ça puisse changer si rapidement. J’ai beaucoup couru depuis que je suis là. J’avais beaucoup de mal à ne pas courir ! Mais je n’avais pas vraiment de plan d’entraînement, je l’ai fait à la sensation. Je partais souvent pour des sorties de 6 heures. Mais ça c’est en comptant mes moments de pause, pour prendre des photos, m’arrêter boire un café dans un refuge… (sourire)

Rory Bosio vainqueur UTMB 2013Lepape-info : Comment s’est déroulée votre course ? Avez-vous été en groupe ou seule ?

R.B. : J’ai été accompagnée souvent. Mais c’est vrai que durant la deuxième partie de course, j’ai pas mal couru seule. Cela dit, ça ne me dérange pas, j’ai l’habitude. Je m’entraîne la plupart du temps seule. Quant au fait de courir la nuit, ça ne me pose pas de problème. Tant qu’on a une bonne frontale ! Et puis, cette nuit était parfaite, avec des températures pas trop froides, pas de vent, et une bonne visibilité. Au refuge Bonatti (km 89), j’ai vu Lizzy Hawker (quintuple vainqueur de l’événement mais forfait cette année sur blessure, ndlr). Je ne savais plus trop ce qui m’attendait après. Elle m’a donné de précieux conseils. J’ai beaucoup d’admiration et de respect pour elle. C’est une personne à part, qui m’inspire, et pas seulement pour sa façon de courir.

Lepape-info : Avez-vous déjà en tête votre programme des mois à venir ? Reviendrez-vous un jour sur l’UTMB ?

R.B. : Non, je ne sais pas encore. Je vais d’abord partir faire un peu de randonnée avec des amis. Je reste encore un peu de temps en Europe. Et puis en suite, il faudra retourner à la réalité. Et reprendre le travail (elle est infirmière, ndlr) ! Je ne sais pas encore quelle sera ma prochaine course. J’ai des idées, notamment aux Etats-Unis, mais on verra ! (sourire) Est-ce que je reviendrai ici ? Qui n’en aurait pas envie ? Peut-être…