Depuis son avènement il y a plus de 20 ans en France, l’activité de course longue en montagne suscite de nombreux intérêts dont celui des fédérations. Auparavant, on parlait de trail et d’ultra trail pour les formats 100 miles (160 km). Et puis les formats de course se sont multipliés et il a fallu mettre de l’ordre dans tout cela, car toute course nature, même en ville, prenait le nom de trail pour être dans le vent.
Côté français, la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) obtient en 2008 la délégation du Ministère des sports pour l’organisation de la pratique et des compétitions de trail. La fédération propose les définitions suivantes :
- Course nature : course sur une distance inférieure à 21 km, avec un parcours goudronné ne dépassant pas 25 %.
- Trail court : course sur une distance comprise entre 21 et 42 km, avec un parcours goudronné ne dépassant pas 25 %.
- Trails : course sur une distance supérieure à 42 km, avec un parcours goudronné ne dépassant pas 15 %.
- Trails ultra (L ou XL) : courses sur une distance supérieure à 80 km, avec un parcours goudronné ne dépassant pas 15 %.
En 2008 également, la fédération Internationale de Skyrunning reprend le challenge de trail crée par Salomon en 1993. Une course de skyrunning doit répondre aux critères suivants : atteindre une altitude supérieure ou égale à 2 000 mètres, avec une pente supérieure à 30 % et une difficulté d’escalade ne dépassant pas le 2e degré. Il existe quatre catégories distinctives pour le Skyrunner World Series :
- Ultra : course de plus de 50 km avec au minimum 2 000 m de dénivelé positif et réalisée par le vainqueur entre 5 heures et 12 heures.
- Sky Extreme : introduite pour la première fois en 2016, cette catégorie rassemble des courses très techniques d’environ 50 km avec plus de 4 000 m de dénivelé positif.
- Sky : course de 22 km à 50 km avec au minimum 1 300 m de dénivelé positif et réalisée par le vainqueur en moins de 5 heures.
- Vertical : course de moins de 5 km avec au moins 1 000 m de dénivelé positif. Cette s’épreuve s’appelle également « kilomètre vertical » car seule la distance verticale est fixe.
Au regard de ces définitions, on comprend que certaines courses de trail répondent parfaitement à ces critères. Cela étant, le Skyrunning ne peut se dérouler qu’en montagne contrairement aux trails.
Mais cela se complique encore un peu avec la création en 2013 de l’International Trail Running Association (I.T.R.A). Cette nouvelle association, représentée sur l’ensemble des continents, a proposé la définition suivante de la discipline : « Le trail est une compétition pédestre ouverte à tous, dans un environnement naturel (montagne, désert, forêt, plaine…) avec le minimum possible de routes cimentées ou goudronnées (qui ne devraient pas excéder 20% de la distance totale). Le terrain peut varier (routes de terre, chemins forestiers, sentier monotrace…) et le parcours doit être correctement marqué. La course est idéalement – mais pas nécessairement – en semi autosuffisance ou en autosuffisance et se déroule dans le respect de l’éthique sportive, de la loyauté, de la solidarité et de l’environnement. ». Cette définition s’est accompagnée d’une nouvelle classification :
- Trail : Moins de 42km
- Trail Ultra X Long (XL) : plus de 100 km
- Trail Ultra Medium (M) : 42 km à 69 km
- Trail Ultra Long (L) : 70 km à 99 km
Au-delà de toutes ces classifications basées sur la distance et parfois le dénivelé, il est important que chacun puisse évaluer avant tout le temps de l’effort. En effet, courir 80 km au Mont Blanc en juin prend au minimum 2 fois plus de temps qu’à Paris en mars, sans parler des contraintes musculaires engendrées.
1 réaction à cet article
julien
Dans la conclusion, c’est « courir 42 km au Mont-Blanc en juin » qui « prend au minimum 2 fois plus de temps qu’à Paris » pour le marathon. On compare la même distance et bien rapide serait le coureur qui ne fait que le double de temps d’un marathon route sur le 80 / 90 du Mont-Blanc 😉