Il le dit lui-même, c’est un projet « un peu fou ». Mais comme il l’avait fait lors de son 100 km de Vendée (voir plus d’informations) en 2012, Thierry Vachet s’est lancé dans cette nouvelle aventure à toutes jambes. Cette fois, il s’agit de faire le tour de l’Indre (son département de résidence) en courant, avec départ et arrivée à Châteauroux, les 14 et 21 septembre. 338 kilomètres en huit étapes et autant de jours, soit l’équivalent d’environ un marathon par jour. Objectifs : faire parler de la maladie de Parkinson dont il est atteint depuis 2009, récolter des fonds, et continuer à faire avancer la recherche.
Dans la continuité du premier protocole mis en place lors de son 100 km, Thierry Vachet va ainsi bénéficier d’un suivi médical particulier, avant, pendant et après l’épreuve. L’idée, à terme, étant d’observer l’impact de l’activité physique sur le renouvellement des cellules dopaminergiques (la carence en dopamine étant à l’origine des nombreux troubles dont souffrent les malades de Parkinson). «Théoriquement, je ne prendrai aucun traitement durant les huit jours du Tour de l’Indre, confie Thierry Vachet. L’idée est de chercher à savoir si les cellules, se renouvellent d’elles-mêmes, en ne faisant que du sport».
Bien conscient que son expérience est hors norme, le coureur n’en oublie pas de rappeler qu’il pense avant tout aux 150 000 Parkinsoniens de France : « On part de quelque chose d’extrême pour faire une étude, mais peut-être qu’au quotidien, une demi-heure de marche suffirait à améliorer la vie des malades ».
En attendant, Thierry Vachet s’entraîne six jours sur sept et ne prend « plus que » deux médicaments par jour (contre sept il y a plus d’un an). A deux mois du début de son aventure, il avale environ 110 à 120 kilomètres par semaine, et devrait monter « jusqu’à 140 à deux semaines du départ. Je fais du biquotidien trois jours par semaine, soit avec deux séances de course à pied, soit en introduisant une séance de vélo ou d’elliptique. J’ai fait une fracture de fatigue en début d’année et je ne voudrais pas me blesser à cause d’un surentraînement ».
Bien qu’affirmant ne pas avoir « trop d’appréhension » avant de se lancer dans ce nouveau défi, Thierry Vachet avoue avoir quelques interrogations sur sa gestion de la « répétition de l’effort ». « D’autant que je reste soumis à l’incertitude de la maladie ».
Il n’empêche, à 49 ans, l’homme a bien l’intention de poursuivre son combat. Son Tour de l’Indre bouclé, il sera fin octobre aux championnats de France de marathon à Toulouse. Et garde en tête l’idée d’organiser un séjour en montagne pour des Parkinsoniens…
Pour plus d’informations sur le parcours et son projet : tour-de-l-indre-en-courant-thierryvachet.e-monsite.com