1ère édition du FAST5000 le samedi 3 juillet 2021

Simon Messenger : « On espère avoir dans les années à venir le plus grand évènement de France sur 5 000 m. »

Lepape-info : Simon, comment vous est venue l’idée du FAST5000 ? 

Simon Messenger : Tout d’abord on voulait revigorer les meetings en France en mettant en place un spectacle de sport plus que juste un évènement de sport avec de la musique, de l’ambiance, des food trucks, buvettes mais aussi des particularités sur la piste avec notamment le dernier tour de chaque course annoncé non avec une cloche mais un gong géant.

Après les 2 premiers tours, les spectateurs (sous le contrôle d’un officiel) pourront avancer jusqu’au 4ème couloir de la piste pour encourager de plus près les participant(e)s. Notre inspiration est venue de Grande-Bretagne où a lieu chaque année depuis quasiment 10 ans un évènement dédié au 10 000 m (The Night of the 10.000 m PB’S https://www.nightofthe10kpbs.com/). Crée en 2012 il a évolué, vous pouviez au début y participer si vous couriez en moins de 38′ chez les hommes, il y a 3 ans il fallait au moins valoir 31′ pour pouvoir s’inscrire ! Le rendez-vous avec feux d’artifices à la fin est désormais retransmis sur la BBC : c’est un gros truc. J’y ai participé en tant que coureur au début ; après le niveau est devenu trop élevé pour moi (rires) mais les gens y vont pour passer un bon moment entre amis et pour aussi encourager leurs copains de club. Ce genre d’évènement manque en athlétisme mais pas qu’en France.       

 

Simon Messenger : « J’attends que cela soit une fête du sport et un spectacle et que les gens voient comment un rendez-vous d’athlétisme peut être organisé de manière différente, moderne et que cela puisse en inspirer d’autres par la suite. »

 

Lepape-info : Le nombre d’inscrit est limité à 200 hommes et femmes ? 

S.M : Les 125 places pour les hommes ont été prises en moins de 10 jours et ça a pris un tout petit plus de temps pour les femmes. Il y’aura 8 séries de 25 concurrent(e)s chez les hommes et les femmes. Parmi les inscrits chez les hommes, 77 visent moins de 15 minutes et 12 moins de 14 minutes et ils seront emmenés sur une base de 13’45. L’objectif est d’avoir un très haut niveau peut-être juste un peu en dessous de celui des championnats de France ou seulement une dizaine de personnes peuvent y participer chaque année. On essaye d’avoir les spécialistes du 5 000 m qui sont aux « portes » du niveau championnat de France mais pas que puisque Leila Hadji la nouvelle championne de France Elite du 5000 m du week-end dernier a confirmé sa présence cette semaine. Elle vise 15’40 en partant sur les bases de 3’10 au kilomètre avec 4 autres femmes qui ambitionnent moins de 16’30.      

 

Lepape-info : Les séries vont se courir par niveau ? 

S.M : Les séries sont établies par niveau en fonction des records récents de chacun et chacune, l’objectif chronométrique visé, nous faisons de notre côté aussi une recherche pour voir quel est le niveau de performance de ces derniers mois des inscrit(e)s pour garder un oeil et vérifier si cela correspond à ce qui a été annoncé. Nous commencerons par les séries les « moins rapides » pour terminer par les finales qui seront les séries les plus rapides chez les hommes et les femmes. Pour chaque course il y aura un lièvre, s’il fait chaud il y aura des brumisateurs, des ravitaillements sont prévus après l’effort et il y aura aussi des kinés et des podologues à disposition. On a tout prévu pour optimiser la performance de chacun et chacune. Avant ce beau programme nous aurons aussi des courses jeunes et un 3000 m départemental.

 

Lepape-info : Qu’attendez-vous de ce nouveau rendez-vous ? 

S.M : J’attends que cela soit une fête du sport et un spectacle et que les gens voient comment un rendez-vous d’athlétisme peut être organisé de manière différente, moderne et que cela puisse en inspirer d’autres par la suite. En étant ambitieux on espère avoir dans les années à venir le plus grand évènement de France sur 5 000 m bien installé dans le calendrier de la Ligue chaque année pour tous les bons et très bons coureurs de 5 000 en France.

 

Simon Messenger : « Cette année il fallait courir en moins de 17′ chez les hommes pour se qualifier j’espère que l’an prochain ce sera moins de 16′ avec autant de séries voire plus. Le principe est de consolider l’évènement et de l’instituer dans le calendrier. » 

 

Lepape-info : À travers cet évènement vous voulez montrer que l’athlétisme peut explorer d’autres pistes ?  

S.M : J’ai vécu un bon moment en Angleterre. Je suis rentré en France il y a deux ans et demi et je vois à travers le rendez-vous que l’on lance une opportunité d’apporter quelque chose de nouveau. Nous sommes une équipe relativement jeune, motivée. J’ai vu ce qui a été fait en Grande-Bretagne et même si ça peut paraître un peu loufoque au départ cela a très bien marché et a inspiré le reste de l’athlétisme notamment Londonien avec d’autres meetings similaires et modernes avec un concept attrayant pour toute une communauté. Au niveau communications et engagement avec les coureurs, nous envoyons toutes les deux semaines aux participant(e)s des mises à jour assez détaillées pour que tout le monde ait l’impression de faire partie d’une équipe « FAST5000 ». De même, pour le site internet nous avons essayé de mettre en place quelque chose de moderne qui donne envie. Avant de lancer le concept on a beaucoup réfléchi sur la manière de communiquer pour que cela soit attirant.

 

Lepape-info : Comment voyez-vous évoluer votre concept ? 

S.M : En étant honnête, on espérait au début avoir quelques coureurs en 14’30 par exemple lors de la 1ère édition. Au final, on a déjà en terme de densité quasiment ce que l’on pensait avoir dans 1 ou 2 ans et un 14’30 ne suffit que pour la série 2 !  Pour moi tel que je l’imagine, le niveau doit continuer de devenir de plus en plus élevé pour se qualifier sans pour autant limiter le nombre de coureurs et devra inclure des étrangers (après la crise sanitaire !). Cette année, il fallait courir en moins de 17 chez les hommes pour se qualifier : j’espère que l’an prochain, ce sera par exemple moins de 16 avec autant de séries voire plus. Le principe est de consolider l’évènement et de l’instituer dans le calendrier de façon à avoir tous les ans en juin-juillet ce nouveau rendez-vous – l’un des meilleurs sur 5 000 m, et fin décembre la fameuse Corrida de Houilles – l’une des meilleures compétitions européenne sur route (à moins de 2 kilomètres de Montesson). Tous les 6 mois, nous aurions ainsi un rendez-vous exceptionnel, incontournable dans notre secteur géographique. Cela peut permettre d’accroître la visibilité du sport au niveau local avec plus de moyens dans le futur, et ainsi de soutenir la croissance des deux clubs organisateurs du Sports Olympiques Houilles et de l’Athletic Club Montesson, sans qui ce meeting n’aurait pu avoir lieu.       

 

Lepape-info : « La course la plus rapide de ta saison » c’est le mot d’ordre du FAST5000 

S.M : Oui, c’est le but : faire des meilleurs chronos personnels pour le plus possible. Il n’y aura pas de canicule, c’est déjà une bonne chose, et il n’est pas censé avoir aussi pour l’instant trop de vent. Il y aura des horloges tous les 200 mètres pour permettre à tout le monde de suivre son temps et on fera vraiment tout ce que l’on peut pour aider les athlètes. L’objectif, c’est que les gens viennent pour performer et, avec l’ambiance, cela va rajouter un peu de pression.

 

Lepape-info : Votre concept arrive au bon moment après plus d’une année très compliquée en raison de la crise sanitaire ? Quel sentiment prédomine en attendant samedi ? 

S.M : Nous avons fait beaucoup d’effort sur le marketing visuel avec un beau logo, un bon site internet pour attirer du monde. Il y a eu un phénomène d’entraînement qui a bien fonctionné. Il y a de l’excitation avant le jour J, je n’arrête pas de regarder les prévisions météo, et j’ai hâte d’y être. On est une bonne équipe, on a réfléchi à tout ce qui pourrait poser problème. 75 bénévoles sont mobilisés (merci de nouveau aux clubs du SOH et du ACM !), c’est beaucoup pour un meeting sur piste. Parmi les incertitudes, il n’y en a pas trop, mais on espère juste que les lièvres et autres athlètes ne vont pas se blesser avant l’évènement. En fait, mon stress principal, c’est que l’on a commandé beaucoup de bière et de vin et que si personne ne vient parce que la météo est mauvaise, on va se retrouver avec beaucoup de stock à devoir écouler (rires).