A un peu plus de deux semaines du départ pour le Sénégal, Célia reconnaît un « mélange de stress et de hâte ». « Ce que je redoute, ce n’est pas l’aspect humanitaire, mais plus la course, complète celle qui va participer à l’édition 2013 de la Sénégazelle avec son amie Marion. Je me demande si je vais bien réussir l’enchaînement des étapes… »
Courir cinq étapes de 8 à 13 km chacune : c’est en effet le défi sportif que vont relever les participantes de cette épreuve 100% féminine. Pas forcément évident pour des jeunes femmes qui n’ont découvert la pratique du running que tout récemment. « On s’y est mises l’été dernier, sourit Célia. Et on a progressivement accéléré la cadence. On essaie de s’entraîner au minimum deux fois par semaine. Mais l’idéal, c’est trois ».
Elle l’avoue, « c’est ce projet qui nous a mis à la course à pied. Avant, je n’avais pas la motivation pour aller courir. J’avais besoin d’un coup de pouce ». Ce coup de pouce, c’est donc la Sénégazelle, un événement que cette chargée de communication a découvert il y a deux ans sur le salon du Marathon de Caen lors d’un déplacement professionnel. « Je me suis tout de suite dit : « mais c’est génial de faire ça ! » J’en ai parlé à Marina et on s’est inscrites en février 2012 ».
Au-delà du défi sportif, c’est donc bien l’aspect humanitaire qui a séduit les deux compères. Sur place, les journées des participantes se partageront ainsi : course à pied le matin, et action solidaire l’après-midi. En l’occurrence, il s’agit de distribuer du matériel scolaire dans des écoles. Du matériel que les sportives auront collecté… et transporté depuis la France. « Avec Marina, nous allons partir avec le minimum d’affaires personnelles, que nous mettrons dans nos bagages en cabine. Nos bagages en soutes seront remplis de crayons, ardoises, craies, etc… » Depuis plusieurs mois, les jeunes femmes ont créé leur association – Las Gazelas – et mené des actions pour tenter de financer leur projet (dont le coût s’élève à environ 1500€ par personne) et de collecter les fournitures. Trois écoles de la région niçoise ont notamment répondu favorablement en mettant en place un vrai projet. « Certains enfants ont par exemple préparé des jeux pédagogiques plastifiés que nous emmèneront au Sénégal. Sur place, nous prendrons des photos, que nous montrerons aux élèves à notre retour en France ».
En rentrant, les deux amies envisagent aussi de continuer à courir. « Ce serait dommage d’avoir fait tout ça pour rien, sourit Célia. La course à pied permet vraiment de se libérer du travail. C’est parfois difficile de se motiver, mais après la séance, on s sent toujours bien ». On n’appellerait pas ça avoir pris le virus ?
Des informations pratiques sont sur la fiche de la Sénégazelle dans notre calendrier des courses