Au cœur du Trail du Mascaret (Caudebec en caux, 76), le 3 juillet 2016

Pour sa dernière course avant la coupure estivale, David Bouteiller vous emmène sur les chemins du Pays de Caux, au départ du Trail du Mascaret, organisé par son club.

2 semaines après mon abandon à la Barjo, je me motive pour aller faire une belle balade au Trail du Mascaret, organisé par mon club, le CA Cauchois.

Nous avons le choix entre un Trail de 32 km ou 15 km et une randonnée de 14 km. Je retrouve les amis de la « Team », Mickaël, Cyril et Laurent. Cela fait près de 2 ans que l’on n’a pas pris le départ d’une compétition ensemble, ça fait plaisir ! Le plateau est dense et relevé. Mickaël est en forme, il vient de terminer 2ème de la demi Barjo sur 50 kilomètres.

Avant le départ, avec Mickaël, nous décidons de gravir la première côte tranquillement pour ne pas s’asphyxier et amorcer une bonne relance ensuite ensemble, quitte à laisser filer quelques concurrents. Nous nous élançons et l’ascension sera faite tranquillement, ce qui nous propulsera dans le groupe de tête de 9 unités. Nous allons boucler la mi course bon train, la sélection se faisant par l’arrière, nous ne sommes plus que 7. Je me sens bien, je suis derrière, heureux de courir avec Mickaël, ça fait du bien et on discute un peu.

Un peu avant le 18ème kilomètre, nous abordons une bonne ascension et je suis en 5ème position. Je vois 2 concurrents partir progressivement, je décide au prix d’un effort maîtrisé et facile de les rejoindre et nous nous retrouvons rapidement à 3 devant. Au détour d’un virage, je peux voir que Mickaël est seul derrière, il est parti à contre temps et tente de combler l’écart. Mais à ce moment de la course, les hostilités sont lancées, cela accélère grandement devant, si bien que je suis déjà heureux de suivre. Je ne suis pas à fond mais bien occupé par l’effort et malheureusement, en mauvais descendeur que je suis, je me fais distancer.
L’écart avec les premiers se creuse mais je peux jauger que derrière également les poursuivants ne sont pas visibles. Je suis mieux, je prends mon rythme et relance bien, je ne perds pas de vitesse, je suis bien aujourd’hui.

Mais une deuxième course va débuter au 20ème kilomètre. Je suis les rubalises mais à une intersection, je n’en vois aucune ! Un chemin à gauche et un autre tout droit, je décide de partir tout droit. Je cours, je cours, et j’ai un doute…Aie aie aie, je me suis trompé. Je rebrousse chemin et j’arrive nez à nez avec le 8ème. Je vire dans la côte et aperçois mes 4 poursuivants devant.
L’après course me révélera que finalement je n’aurais pas dû rebrousser chemin pour effectuer le parcours complet. Je sens immédiatement la fatigue et la démotivation qui m’envahissent.

Tout le monde décide d’attendre car nous sommes conscient qu’il se passe quelque chose à cet endroit du parcours et que les 2 premiers doivent être finalement derrière nous. Nous en David Bouteilleravons la confirmation au ravitaillement du 22ème kilomètre. Personne n’est passée. Nous courrons logiquement à faible vitesse pour laisser une chance au premier. Je trouve que, tout de même, cela court bien devant, et décide de marcher dans les côtes en me restaurant, en espérant que les 3 autres, me voyant, en feront autant. Et bien, non !! Je vois arriver le premier.
Il est bien-sûr surpris de me voir devant lui, je lui explique et lui demande où est le second. Je lui affirme que les 3 autres concurrents sont en train de l’attendre.
Je veux repartir avec lui mais nouvelle descente, et mon pied prend une ornière et je me tord la cheville, la douleur est vive sur le coup, me faisant boiter mais tout rentrera dans l’ordre quelques minutes plus tard. Je m’élance donc à la poursuite des 3 autres concurrents devant en espérant, être rejoint par Anthony Mercier qui est logiquement 2ème et reprendre ainsi ma 3éme place.

Et bien, malgré une fin de course puissante, je ne peux rejoindre qu’un seul concurrent, et je viens mourir  sur le 3ème, à mon grand désarroi, pour franchir la ligne d’arrivée sous l’arche en 4eme position et premier Master 1. Après l’arrivée, Anthony Mercier sera réintégré à sa 2ème place, logiquement. Je suis donc descendu à la 5ème place mais toujours premier Master 1.

Les aléas de la compétition ont fait que j’ai été stoppé dans ma progression alors que j’étais en place pour le podium. Je n’en veux à personne, ce sont les contraintes des trails, le principal étant que j’ai pu une nouvelle fois m’exprimer pleinement même si la fin fut terrible car les douleurs et contractures sont revenus mais j’ai pu terminer ces 32 kilomètres. Contrairement à mon habitude, je n’aurais pas espérer 10 kilomètres de plus.

Mes copains feront, Mickaël 5ème, Laurent 17ème et Cyril 21ème, tous satisfait de leur parcours. Le temps de me changer et d’assister à l’arrivée de mon épouse Aurélie qui participait pour la première fois au 32 kilomètre, qu’elle bouclera en 3h53 à la 7ème place féminine.

Une bien belle organisation, non récompensé par la météo. Maintenant, place à la coupure estivale dans le but de créer une régénération pour pouvoir prétendre à nouveau jouer les premiers accessits dès septembre. Je vais m’orienter sur des formats plus réduits afin d’analyser si les pathologies peuvent s’estomper avec du moins Ultra !!

Bonnes vacances à tous.

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