Dimanche 14 février, je remettais un dossard, seulement 8 semaines après ma double entorse de la cheville, sur le trail de Gruissan nommé las caladas sur une distance de 25 kilomètres.
Mes prévisions et mon envie devaient m’emmener sur le Gruissan Phoebus Trail (1ère épreuve du Trail Tour National ), donc 50 kilomètres mais le manque de préparation, seulement 4 semaines et après 4 semaines de repos forcé, m’ont amené à la raison, même si après coup, je pense que j’aurais pu mieux m’exprimer sur du plus long.
Après une nuit blanche pour faire les 950 kilomètres qui me séparent de Gruissan, je découvre le palais des congrès et toute l’équipe organisatrice, les bénévoles qui oeuvrent pour que tout se passe parfaitement et ce sera le cas d’ailleurs.
Les partenaires sont présents et on est heureux de flâner parmi les différents exposants toujours tous aussi sympathiques.
Tout est réuni pour participer en famille. Plusieurs courses étant proposées, allant du 50 kilomètres solo ou en relais, 25 kilomètres, le 18 kilomètres, une course 100% féminine sur 8 kilomètres et une marche nordique.
Bien entendu, les enfants seront de la partie avec 2 parcours également.
Dimanche matin, il fait un beau soleil mais il y a tout de même un fort vent.
Pas d’importance, la motivation est bien là et j’ai hâte d’en découdre.
En ancien cycliste que je suis, je suis heureux de retrouver Marion Clignet (championne du monde piste et plusieurs médailles aux mondiaux et aux Jeux Olympiques ) avec laquelle je vais échanger quelques mots avant le départ.
Mais aussi les frères Jalabert sont au départ, coureurs que j’ai suivis avec admiration pendant toute leur carrière et qui, là, seront à mes côtés pour en découdre sur les 25 kilomètres.
Je suis sur la ligne de départ et je les vois arriver mais nous sommes tous bien rangés et ce n’est pas le moment de sortir l’appareil photo, on verra cela plus tard.
3, 2, 1 partez !!!!
Motivé, je tente de rester au contact des premiers pour aborder la première côte, au combien célèbre sur le GPT, dans les premiers accessits.
Mal m’en a pris car dans la côte, mes mollets pas encore habitués à un tel pourcentage vont littéralement me bruler et me bloquer dans la foulée.
Mais je bascule avec mon groupe en 20ème position.
Je relance pour rester au sein du groupe mais sur la portion montante suivante, j’ai toujours mal aux mollets et je m’aperçois rapidement que je n’ai pas encore fait assez de spécifique pour être bien dans l’allure, je suis à fond !!!!
Je décide de me relever pour récupérer, comme je sais que je ne pourrais jouer les premières places aujourd’hui.
Je deviens en mode temporisation à la moindre côte et à la moindre descente pleine de cailloux.
Je vais pouvoir apprécier les chemins de la clape avec beaucoup de rochers à sauter, enjamber et à gravir, mais des vues à couper le souffle sur l’étang de Gruissan et la célèbre tour de Barberousse, un paysage magnifique et qui plus est avec une météo bien dégagée et un soleil radieux, on en prends pleins les yeux !!!!
Les cailloux !!!! Ce sera mon point faible aussi car en Normandie à part de jolis sentiers, on ne connaît pas toutes ces traces pleines de roches et de cailloux qui sont assez perturbantes pour l’organisme non habitué.
Marion Clignet va me doubler et m’encourager me voyant me balader littéralement.
J’arrive au 6ème kilomètre et je vais me sentir mieux, c’est le moment que je choisis pour accentuer mon allure, le terrain m’étant plus propice.
Et voilà que mon pied bute sur une petite racine et boum, je me retrouve au sol, et sur ce type de chemin, la peau est vite écorchée.
Je repars sans gros bobos, et je recolle mon groupe qui tout d’un coup fait demi-tour en me criant que l’on s’était trompé de chemin.
Le parcours reprit, je commence à reprendre mes repères et un peu avant la mi course, un enfant nous encourageant m’annonce 65ème.
Je me dis, tant que cela, je n’ai pas eu l’impression de m’être fait doubler par tant de personnes.
La deuxième partie sera plus à mon avantage, avec de grosses portions de relance, des côtes moins abruptes et que l’on peut gravir davantage en force.
J’amorce comme à chaque trail ma remontée, je vais me faire plaisir à doubler, doubler, doubler, tambour battant, étant bien dans mes baskets, j’en profite et je m’amuse.
Je vais aborder la dernière côte et ensuite je vais longer le lac pour entrer dans Gruissan et la vue du palais des congrès ou l’arrivée sera à l’intérieur et où les spectateurs sont présents pour nous encourager et nous applaudir, ça fait du bien.
Aussitôt la ligne franchie, je me poste devant l’écran qui indique les classements et je constate que je termine à 34ème et 7ème V1 en 2h18.
Je suis néanmoins déçu par ce résultat mais pour une reprise, je dois me satisfaire que la cheville ait tenu mais également que cette course me servira de tremplin pour les objectifs à venir.
Je remercie l’équipe organisatrice et tous les bénévoles qui ont été tous super, et j’encourage tous les traileurs à venir participer au Gruissan Phoebus Trail car il mérite de gagner encore en popularité.
Je reviendrais sûrement mais pour tenter les 50 kilomètres.
En attendant, je repars travailler pour mon 2ème trail qui sera le 19 mars, l’éco-trail de Paris sur les 50 kilomètres.
Les résultats :
Hommes
- Geoffroy Sarran, 1h51mn56s
- Alexandre Mayer, 1h51mn56s
- Amadou Sylla, 1h54mn51s
- Nicolas Perrier, 1h56mn25s
- Josä Guenno, 1h56mn41s
- Julien Courbet, 1h59mn42s
- Mathieu Bertos, 2h1mn56s
- Florent Ghirard, 2h2mn04s
- Nicolas Jalabert, 2h2mn37s
- Laurent Jalabert, 2h04mn33s
Femmes
- Marion Clignet, 2h25mn20s
- Maud Respaud, 2h38mn15s
- Celianne Junca, 2h38mn15s
- Nina Chastel, 2h39mn57s
- Açda Tomtomian, 2h42mn02s
- Stephanie Thibault, 2h44mn45s
- Celine Portolan, 2h45mn37s
- Muguerzamaria Nunez, 2h46mn43s
- Isabelle Choron, 2h50mn49s
- Carine Chan-Shun CARINE, 2h51mn48s
Le classement complet de « las caladas » de 25 km du Gruissan Phoebus Trail