Pierre Le Corre vainqueur de la YOTTA XP - Crédit photo : Thierry Sourbier

Pierre Le Corre et Margot Garabedian étaient les plus forts sur la première édition de la YOTTA XP

Avec 210 participant(e)s au départ, la première édition de la YOTTA XP s’est disputé en petit comité mais de qualité.

Chez les hommes, des champions du monde, d’Europe, de France, des vainqueurs d’Ironman, d’EmbrunMan, d’épreuves longue distance ou distance olympique ou encore en aquathlon. Le spectacle fut à la hauteur des espérances.

Accompagné sur les deux premières boucles par l’Australien Marcel Walkington, 11ème des Championnats du monde WTCS en 2020, Pierre Le Corre, annoncé comme le grand favori, a ensuite imposé son rythme pour l’emporter après avoir nagé 5 km et couru 40 km en cumulé. 

Parti dans la 5ème et dernière manche avec 1’36’’ d’avance sur l’Australien, le sociétaire des Sables Vendée Triathlon récemment champion du monde de triathlon avec le relais mixte Français n’a cessé d’augmenter son avance pour s’adjuger la victoire avec avec 3’05’’ d’avance sur Marcel Walkington, inscrit de dernière minute, venu sous les recommandations d’un ami. Le Français Etienne Diemunsch à 5’50’’ du vainqueur complète le podium.

 

Pierre Le Corre : « Cette course est une dinguerie ! C’est de l’endurance pure. C’est long, il faut vraiment être concentré sur chacune des boucles et soigner la gestion du début à la fin. Mais en même temps, il faut aller vite car il y avait un plateau hyper relevé. Sur la fin, c’était dur musculairement. Il y a un bel avenir pour cette course. C’est incroyable ce qu’ils ont fait en trois mois. J’ai rarement vu ça et ils n’ont rien à envier à des plus grosses épreuves. On a été chouchoutés, il y avait une belle ambiance hyper familiale. C’est un beau challenge pour les gens qui veulent se lancer un défi, c’est parfait. »

 

MARGOT
Margot Garabedian victorieuse de la YOTTA XP – Crédit photo : Thierry Sourbier

 

Chez les femmes, Margot Garabedian, championne du monde d’aquathlon, avait choisi de faire la différence dès la première boucle. Avec plus de deux minutes d’avance à l’issue du premier parcours, elle pouvait ensuite contrôler ses adversaires jusqu’à la dernière boucle qu’elle entamait avec une marge de 4’46’’ sur la Slovaque Ivana Kuriackova.

À 26 ans, la Messine, également habituée des épreuves courte distance avec le maillot de l’équipe de France, l’emporte devant Manon Genet, championne de France et vice-championne du monde longue distance, qui a tout donné dans les derniers kilomètres pour combler son retard initial de plus d’une minute sur la Slovaque, finalement troisième.

 

Margot Garabedian : « Quand j’ai vu le format de la YOTTA XP, ça m’a tout de suite parlé. J’ai tout de suite pensé que ça pouvait me correspondre et que ça allait être super spectaculaire. Ça n’a pas manqué. Ma stratégie était de tenter quelque chose sur la première boucle et ça a bien marché. Ensuite j’ai pris les boucles comme elles venaient. Cette course est folle. »

 

 

Sur le format XPS (500 m de natation et 4 km de course à pied à faire 5 fois), en tête dès 4 premières boucles, le Stéphanois Corentin Chouvelon, 24 ans, s’est logiquement imposé en finale, une semaine après avoir pris la 5e place des Championnats de France longue distance de triathlon.

Côté féminin, Pauline Gonon, seule à franchir le cut de la quatrième boucle, et donc à pouvoir repartir pour l’ultime tour, a elle aussi inscrit son nom au palmarès de cette nouvelle épreuve.

 

La première édition de cette épreuve au format unique a séduit même au-delà des espérances. Dans l’aire d’arrivée, Gaël Mainard, directeur de course et ancien triathlète de très haut niveau, pouvait afficher un grand sourire.

Imaginée et créée par Sacha Rosenthal, PDG du Groupe XEFI, leader français auprès des TPE/PME dans le domaine de la vente de matériels informatiques et bureautiques et des services associés, la YOTTA XP (terme informatique qui désigne la plus grande mesure d’octets) a pleinement réussi son entrée dans le monde des disciplines enchaînées.

 

Sacha Rosenthal : « Je n’ai vu que des sourires et c’est pour ça que l’on a fait ça, confie Sacha Rosenthal, comblé par cette première. Je suis un amoureux de sport, mais avant tout un amoureux du sport partagé. Aujourd’hui on a vu des amateurs venus s’amuser avant de vivre un spectacle offert par les élites. J’ai vu les gens adhérer à 100%. Y compris chez les élites. Je veux apporter du fun. Cette première édition est la concrétisation d’un rêve qui s’est réalisé en à peine trois mois. J’ai vu beaucoup d’enthousiasme chez mes collaborateurs et tous les bénévoles ont été formidables. Nous nous positionnons sur du long terme et voyons grand avec pourquoi pas la création d’un World Tour avec une vingtaine d’étapes. »

 

Tous et toutes à Vichy ont eu la sensation d’avoir assisté à la naissance d’un événement appelé à devenir un de ces rendez-vous que les sportifs cocheront longtemps à l’avance dans leur calendrier. « Ça va devenir énorme » osent même quelques spectateurs habitués à fréquenter depuis des années le circuit international du triathlon. La belle histoire ne fait que commencer.