Lepape-info : Paula, que vous inspire l’engouement grandissant du marathon auprès du grand public ?
Paula Radcliffe : C’est vraiment en pleine expansion, notamment l’augmentation du pourcentage de femmes au départ. Environ 27% à Paris, un peu plus aux Etats-Unis mais en Europe on a encore de la marge pour que ce pourcentage progresse et que les femmes se lancent dans ce défi du marathon. En tout cas, la course à pied sur route se porte très bien.
Lepape-info : Comment expliquer un tel succès ?
P.R : C’est mon sport préféré et j’en vois bien les avantages. C’est facile de se lancer sur la course sur route, il suffit d’une paire de baskets et peut-être des amis pour courir et il n’y a plus qu’à y aller. Il n’y a pas un autre sport où l’on peut partager les mêmes sensations, la même ambiance, une vraie camaraderie entre coureurs avec jusqu’à parfois 55 000 personnes ensemble.
Lepape-info : L’évolution des performances, des records est impressionnante notamment chez les messieurs ?
P.R : Oui nous avons assisté à un grand bond en avant avec le record du monde d’Eliud Kipchoge (2h01’39 à Berlin en septembre dernier), je ne vois que lui pour l’instant capable de battre son propre record mais je ne sais pas s’il a encore les moyens de faire mieux, de se rapprocher encore un peu plus des 2 heures.
Lepape-info : Votre record en 2h15’25 tient toujours, vous l’avez établi il y’a 16 ans exactement (le 13 avril 2003)
P.R : Je suis étonnée car quand je l’ai fait je pensais que j’aurais eu l’occasion de l’améliorer, mais cela ne s’est pas produit. Je me suis attaché à ce record mais je sais que c’est dans l’évolution des choses et qu’à un moment je vais finir par le perdre. Il restera mon record personnel car c’est sûr je ne pourrais plus l’améliorer maintenant.