Lepape-info : Morhad, comment s’est passé le stage de préparation au Kenya ?
Morhad Amdouni : Cela s’est bien passé mis à part que je suis tombé malade avec une petite grippe qui m’a fatigué sur la fin mais maintenant cela va mieux, je positive. Mon stage a duré presque un mois avec de bonnes séances, j’ai pu faire ce que je voulais.
Lepape-info : Dans quel état d’esprit abordez-vous ce marathon de Valence ?
M.A : Je suis optimiste, rien n’est fait d’avance, j’arrive avec de l’envie et de la conviction et puis on verra le jour de la course.
Au départ, je serai dans le 2e groupe qui partira sur des bases de 2h05-2h06, je me réjouis de courir dimanche avec des attentes, il faudra montrer ses capacités, sur marathon et mettre les moyens. Ayant fait 2h05’22 à Paris (en 2022) et en espérant avoir la même forme qu’à cette époque j’espère pouvoir concrétiser voire faire mieux à Valence sur un parcours plus rapide. Les Français sont forts et ambitieux avec notamment Nicolas Navarro qui veut tenter le record de France d’après ce que j’ai vu sur les réseaux sociaux. Mon objectif est de me qualifier pour les Jeux olympiques, de rester concentré sur moi-même et d’être aussi au mieux de ma forme, j’espère être pleinement remis de ma petite grippe. J’aimerai confirmer mon statut de leader, je l’ai fait avec le chrono (record de France) mais pas au niveau de la régularité (13e à Paris cette année en 2h12’45, abandon aux Mondiaux de Budapest), je m’estime encore débutant sur la distance (4 marathons terminés sur 5).
Morhad Amdouni : « Dimanche je verrai comment je me sentirai, j’ai bien sur des indications à l’entraînement qui peuvent me permettre de prétendre à … mais prétendre et faire c’est différent. »
Lepape-info : Quel regard portez-vous sur tous les Français présents à Valence en quête des minima olympiques ?
M.A : Ils sont plus motivés que jamais , ils ont l’envie, il y aura aussi la réalité la course sera la course malgré le travail. Maintenant ils sont un peu plus professionnels, rigoureux et enthousiastes à l’approche des Jeux olympiques.
Lepape-info : Quel est votre rapport avec le marathon ?
M.A : Le marathon est une discipline difficile, on ne sait pas comment une course peut se passer, il faut être prêt et pouvoir appréhender le scénario selon les circonstances. Il y a toujours cette inconnue de savoir si on est capable de faire mieux, sur mes derniers marathons il me manquait des kilomètres dans ma préparation, en fait je ne connais pas mon réel chronomètre sur marathon. Dimanche je verrai comment je me sentirai, j’ai bien sur des indications à l’entraînement qui peuvent me permettre de prétendre à … mais prétendre et faire c’est différent.
Lepape-info : Le record d’Europe (2h03’36 réalisé par Bashir Abdi) évoqué il y a quelques temps est toujours dans votre esprit ?
M.A : Il faut savoir être ambitieux mais aussi savoir choisir le bon moment. Ce n’est pas le bon moment pour moi ici à Valence de battre le record d’Europe. Je me connais assez bien pour me dire que je ne suis pas prêt à le faire maintenant. C’est le physique, le cœur et le mental qui feront la différence.