C’est une tradition, les participants découvrent les étapes sur le chemin qui les mène au premier campement mais on en sait déjà quelques petites choses sur le programme qui attend les amoureux du désert. C’est ainsi que l’étape longue n’aura jamais été aussi longue.
Au fil des ans, le Marathon des Sables est devenu un mythe avec ses sept étapes en plein désert et en autonomie totale. Une course atypique qui ne ressemble à aucune autre. Avec des signes distinctifs.
Ainsi, comme chaque année depuis la création de l’épreuve, Patrick Bauer grimpera tous les matins sur un 4×4 et briefera le peloton, et comme chaque année, il tentera de saluer tous et toutes au fil de l’événement.
Le Marathon des Sables, c’est avant tout l’histoire d’un homme qui en 1984 après avoir traversé le désert en solitaire durant 12 jours, décide de créer une course. Après 350 km d’effort, Patrick Bauer, photographe, imagine un concept avec une épreuve en autonomie totale. Chaque coureur porte ses affaires du début à la fin, doit se faire à manger, aller chercher son bois s’il veut manger chaud, et termine sa journée en dormant sous une tente de berbère. Il est peu dire que lors de la première édition, peu y croyaient. Nous sommes en 1986, 23 coureurs sont au départ. En 2015, pour cette trentième édition, ils seront 1380. 50 pays seront représentés. Parmi les concurrents des « dinosaures », des hommes qui ont fait plus de 25 fois la course et des « débutants » qui iront chercher leurs limites.
Une famille est née et s’est agrandie au fil des ans. Des hommes et des femmes ont été marqués à vie. Certains y ont trouvé un destin à l’image de ce jeune Marocain de 15 ans à Zagora qui assiste au départ et voit tous les ans une caravane s’élancer dans le désert. Quelques années plus tard, il se faufile au milieu du peloton pour parcourir une étape. Patrick Bauer l’accueille à l’arrivée et lui dit qu’il ne peut continuer mais que l’an prochain, il pourra en être. Il terminera 3e, il s’appelle Lahcen Ahansal. Il s’imposera en 1997, gagnera dix fois et sera au départ cette année 2015 en tant qu’accompagnateur d’un Allemand mal voyant.
Des histoires, il y en a des milliers comme celles-ci avec des couples qui se sont formés ou séparés, des destins qui se sont écrits.
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Le programme du Marathon des Sables 2015 1ère étape – dimanche 5 avril |
« Le Marathon des Sables, c’est une histoire de vie. On se retrouve face à soi au milieu de personnes vivant la même chose. J’ai toujours accordé une importance considérable aux relations humaines, à la valorisation de tous – les coureurs ou les membres de l’équipe – car sans eux il n’y aurait pas d’événement. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai toujours freiné la croissance afin que le peloton n’augmente pas de façon inconsidérable et en veillant à la sécurité de tous. Ainsi cette année tout le monde aura une balise de sécurité ce qui permettra de localiser tous les concurrents. Un bouton SOS permettra de signaler immédiatement un problème et les secours seront plus rapidement sur place, » explique Patrick Bauer.
Un homme qui n’a pas perdu ses valeurs et la raison. « C’est pourquoi le MDS existe toujours. Et pourquoi nous cherchons sans cesse à nous remettre en cause, à améliorer l’accueil, la sécurité. Il faut que l’âme de la course perdure, c’est vrai pour tous les événements. Nous n’avons pas le droit de nous perdre dans le succès. Nous tentons toujours d’anticiper le pire car le meilleur ne nous surprendra jamais. »
Pour cette 30e, l’organisation a prévu des surprises, « quelque chose qui va marquer, qui restera dans tous les esprits j’espère. On veut offrir aux coureurs des moments, des sentiments, de l’émotion car c’est ça le Marathon des Sables. C’est pourquoi nous acceptons tous les profils, les coureurs « performance » ou les marcheurs, il n’y a aucune raison de choisir ». Cette année, les surprises et les étapes seront le reflet de l’histoire du MDS. « Je peux seulement vous dévoiler que la plus longue étape sera la plus longue jamais courue, je n’en dirai pas plus. Et puis, vous savez, la plus longue n’est pas forcément la plus difficile et la plus belle ! «
Les heureux participants devront s’en souvenir…. La 30e édition du MDS marquera tous les esprits.
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Quelques statistiques
- Nombre de concurrents au départ : 1380
- Nombre d’hommes : 1170 soit 84.78 % du peloton
- Nombre de femmes : 210 soit 15.22 % du peloton
- Nombre de Français : 425 soit 30.80 % du peloton
- Nombre de concurrents étrangers : 955 soit 69.20 % du peloton
- Nombre de pays représentés : 48
- Nombre d’équipes : 48
Quelques chiffres
- 130 bénévoles pour l’encadrement course,
- 450 personnes pour l’encadrement général,
- 120 000 litres d’eau en bouteilles,
- 300 tentes berbères et sahariennes,
- 120 véhicules 4×4 et camions,
- 2 hélicoptères “Ecureuil” et 1 avion “Cessna”,
- 8 avions de ligne “spécial MDS”,
- 25 bus,
- 4 dromadaires,
- 1 camion incinérateur de déchets,
- 5 quads environnement et sécurité course,
- 72 membres de l’équipe médicale,
- 2,3 km d’Elasto,
- 12 200 compresses,
- 6 000 analgésiques, 150 litres de désinfectant,
- 1 car régie, 5 caméras, 1 station satellite images,
- 10 téléphones satellites, 30 ordinateurs, fax et internet.