En quelques mots
Un parcours chargé en Histoire, entre mer et campagne. Quasiment vingt kilomètres le long des plages du Débarquement avant de plonger dans les terres pour rejoindre le Mémorial. Dix kilomètres plus délicats à négocier entre les 25ème et 35ème kilomètres.
Au fil des kilomètress
Le départ s’effectue en bord de mer, depuis Courseulles sur Mer, et les marathoniens débutent en faisant le tour du port.
C’est alors parti pour quasiment vingt kilomètres très plats durant lesquels Juno Beach puis Sword Beach accompagnent les coureurs qui traversent plusieurs communes : Bernières sur Mer, Saint-Aubin sur Mer (5ème km), Langrune sur Mer, Luc sur Mer (10ème km), Hermanville sur Mer et Colleville-Montgomery pour rejoindre Ouistreham. Sur cette première portion, « les gens de la côte se mobilisent pour venir encourager les participants », confie Yves Martin, président du comité d’organisation des Courants de la Liberté. Des orchestres sont installés dans les communes et les coureurs peuvent bénéficier « d’un très beau point de vue sur le littoral à hauteur de Luc sur Mer ».
Arrivés à Ouistreham, les marathoniens s’engagent vers la gare maritime puis se dirigent vers le canal qu’ils suivent durant 3.5 kilomètres, avec le Pegasus Bridge en ligne de mire (là où s’effectue le passage de relais pour ceux et celles qui ont choisi de courir le marathon en duo).
A hauteur de ce célèbre pont, les participants passeront devant le café Gondrée, première maison française à avoir été libéré en 1944. Un lieu très symbolique où « certains coureurs prennent même le temps de s’arrêter boire un café », souligne Yves Martin.
« La sortie du canal est un peu brute », concède l’organisateur, avec un passage au dessus d’une quatre voies qui demande un petit coup de rein. C’est en fait un avant-goût de ce qui attend les participants pendant les dix prochains kilomètres : « Dix bornes à serrer les fesses », comme le résume Yves Martin. Et de compléter : « On n’a pas un dénivelé énorme, mais il faut bien l’avaler ! Et après 25 km de plat, il faut bien monter au Mémorial. Les coureurs qui découvrent la course doivent s’attendre à une portion un peu difficile à gérer. Mais à chaque fois qu’ils rencontrent une bosse, ils doivent se dire que l’on a fait en sorte que derrière, ils aient soit suffisamment de plat pour récupérer, soit une descente. Ce raisonnement, ils le feront trois fois, puisqu’il y a trois difficultés, qui ne sont pas énormes, mais pas situées au bon endroit ». La principale : celle située à Biéville-Beuville, aux alentours du 30ème km, une côte sur 300 à 400 mètres.
Reste que pour compenser ces bosses, les concurrents peuvent compter sur les charmes des « petites routes de la campagne normande ». Et se réconforter en songeant à l’accueil que leur réserve la petite commune de Mathieu, au 35ème kilomètre. « Tout le monde est très mobilisé, c’est un nœud très important de l’événement, car toutes les courses passent par là (c’est d’ailleurs le point de départ du 10 km, ndlr). Lorsqu’ils arrivent à Mathieu, les marathoniens peuvent se dire que les ennuis sont finis. D’autant qu’ils vont rencontrer de plus en plus de public au bord du parcours ».
Un parcours qui les conduit notamment aux abords du château du Mesnil – bâtisse du 18ème siècle « à déguster » des yeux – et du cimetière anglais de Cambes en Plaine. « Un chemin ombragé amène les coureurs au 40ème kilomètre. Il y a ensuite un peu moins de monde pendant un kilomètre, mais des groupes de musique ». Il est ensuite temps de plonger vers la ligne d’arrivée, que les futurs finishers aperçoivent environ 400 mètres avant la délivrance, au pied du Mémorial.
Les informations pratiques sont sur la fiche du Marathon de la Liberté dans notre calendrier des courses