Solide jusqu’au bout surtout après tous les efforts consentis depuis dimanche tel était le maître mot lors de cette 5ème étape, la dernière chronométrée de ce 35ème Marathon des Sables.
Encore un marathon de 42 km au programme dans le désert Marocain à gérer prudemment malgré la chaleur moins pesante.
Avant le départ, les concurrents étaient motivés à l’idée d’en terminer avec cette nouvelle journée et de tenir dans leurs mains la médaille de finisher, une fois la ligne d’arrivée franchie.
Sixtine pour son 1er Marathon des Sables arrivée antépénultième de l’étape longue est contente d’avoir tenu le coup : « J’ai envie d’en finir. Je suis vraiment dans l’état d’esprit d’aller chercher la médaille. Chaque étape a été un combat pour y arriver, cela serait dommage de ne pas terminer celle-là et de ne pas être finisher. Aller à mon rythme sur l’étape longue ce fut la seule manière d’aller jusqu’au bout. Ce fut une longue traversée contenue de la météo que j’ai fait en marchant. Ce matin on commence plus tôt que d’habitude (7h15), je vais essayer de courir pour gagner un peu de temps et éviter de me retrouver en plein soleil et sous la grosse chaleur tout à l’heure. Mes pieds vont bien avec aucune ampoule, pas étonnant j’ai fait que de marcher, les ampoules arrivent plus vite avec les frottements quand on court que lorsque l’on marche comme moi. C’est une souffrance en moins à gérer, il y’en a déjà assez comme cela. »
Christophe qui disputait aussi son 1er Marathon des Sables jure que l’on ne l’y reprendra plus : « Ce sera une fois pas deux ! Je voulais un dépassement de moi-même, je me connais je me suis dépassé à d’autres occasions, j’ai pris cher sur l’étape longue que j’ai bouclé en 26 heures. J’ai vécu l’enfer. Pendant la nuit j’ai trouvé des compagnons de course mais sinon j’ai passé 12h vraiment tout seul. En solitaire j’ai refait le monde, j’ai pensé à ma fille, au travail, à des frites maison, à un rosbeef sauce roquefort (rires); Je me disais qu’à chaque CP il y aurait un coca ou de l’eau gazeuse fraîche, ce n’était pas le cas malheureusement. Je suis arrivé au bout, à un moment je suis tombé sur 2 concurrents Français qui m’ont dit que j’étais fou de rester tout seul, ils m’ont pis avec eux, je suis arrivé au CP 5 avec eux et j’ai ensuite terminé en solo. »
Cette étape fut bien sûr particulière pour tous les finishers contents d’en avoir terminé. La température moins chaude et l’étape plus roulante que les précédentes ont fait que les concurrents ont trouvé la journée plus facile.
À l’arrivée le protocole sanitaire en vigueur a fait que ce n’était pas tout à fait comme les autres années. Habituellement c’est le directeur de course Patrick Bauer qui met autour du cou la médaille de finisher aux concurrents arrivés en les embrassant. Cette fois les rescapés de l’aventure ont pris leur médaille et ont juste eu droit à une poignée de main chaleureuse.
L’émotion était au rendez-vous avant la remise des récompenses ce vendredi soir avec la projection du film souvenir de la course à tout le bivouac autour d’un cocktail bien mérité.
Chez les messieurs Mohamed El Morabity a remporté l’étape juste devant Mathieu Blanchard (Team Koh Lanta) et Aziz Yachou.
Rachid El Morabity 4ème de l’étape à une minute remporte le classement général final et s’offre son 8ème Marathon des Sables devant son frère Mohamed et Mérile Robert 3ème et 1er Français à 1h21’30.
Chez les dames, la Japonaise Tomomi Bitoh termine en beauté en s’adjugeant sa 1ère étape devant la Marocaine Aziza Raji, l’incontestée gagnante de ce 35ème Marathon des Sables.
Au classement général final, Aziza Raji devance Tomomi Bitoh de plus de 4h et la Française Aicha Omrani à plus de 5h.
Demain derniers efforts à l’occasion de l’étape solidaire (8,5 km non chronométrés) que les concurrents devront boucler pour valider définitivement leur classement.