« Dépêchez-vous, il pleut ! ». Sur le plateau de Notre Dame des Auzils, alors que les concurrents viennent d’avaler une belle montée rocailleuse et ont parcouru environ le tiers des 18 kilomètres sur lesquels ils se sont engagés, on se plait à taquiner les quelque 600 courageux du jour. C’est la première journée du onzième Gruissan Phoebus Trail et participants, spectateurs comme bénévoles semblent décidés à ne pas se laisser démonter par les averses qui se succèdent depuis le début d’après-midi. « Allez, bravo, vous êtes les premiers », lance un homme sur le bas-côté. La plaisanterie fait sourire le gros du peloton qui se prête au jeu. « Ils sont loin, les premiers ? ». « Non, non, à 200 mètres ». Personne n’est dupe. La tête de course est en fait passée depuis environ vingt minutes et cavale déjà en direction du pont de Saint-Laurent puis de Capoulade, avant de longer l’étang de Gruissan et de débouler sur le tapis rouge final du Palais des Congrès.
Bien sûr, le public et l’organisation réservent aux vainqueurs – Florent Ghirard et Laurence Santanac – l’accueil qu’ils méritent. Musique de circonstance pour accompagner leur franchissement de l’arche, ovation appuyée des speakers. Mais dans le hall de ce Palais des Congrès, où les futurs coureurs des épreuves du dimanche viennent retirer leur dossard et visiter les stands du village, les finishers de tout niveau se retrouvent sans chichis autour du ravitaillement d’après-course. On se tape sur l’épaule, on débriefe ses sensations. Si Laurence Santanac, solide vainqueur chez les femmes (1h34), se félicite tout sourire de « conditions de course idéales », Patrick, qui a bouclé le parcours en 1h51, n’a pas vécu les choses de la même manière. « Dur, dur, il faisait froid et c’était glissant. Mais au final, je voulais faire moins de 2 heures et j’ai réussi. Parce qu’en ce moment, je manque de sommeil et je ne suis pas trop entraîné », complète le jeune papa, qui surveille son bébé de huit mois en attendant son beau-père encore en course. Ce local et fidèle de l’épreuve vante les mérites du tracé, « sympa et qui permet aux gens qui ne sont pas d’ici de découvrir de beaux points de vue ».
Confirmation avec le sourire radieux de Carine, venue d’Alès pour courir avec des amis qui habitent Gruissan. « C’était génial, un régal ! », lance celle qui vient tout juste de franchir la ligne en 2h13. « C’était mon premier trail et je me suis fait plaisir. C’était le but ! Les vues, le parcours, tout était super. J’avais déjà eu l’occasion de vivre l’épreuve en tant que spectatrice mais de l’intérieur, c’est vraiment bien aussi ». Elle raconte sa « belle chute sur les fesses », regarde son doigt bien écorché et sait ce qui l’attend : de « beaux bleus dès demain ». Mais rien ne vient gâcher son « bonheur » de l’instant.
La fin d’après-midi et la soirée s’annoncent joyeuses. Tout le monde attend maintenant la grande explication du lendemain, sur 25 kilomètres, et surtout sur le très relevé 50 kilomètres.
Les résultats
Hommes
1. Florent Ghirard, vainqueur en 1h19mn49s
2. Ianis Bernard, 1h20mn00s
3. Edouard Rubio, 1h21mn22s
4. Jérôme Molas, 1h21mn30s
5. Lionel Micollet, 1h22mn00s
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Femmes
1. Laurence Santanac, vainqueur en 1h34mn39s
2. Sandrine Amodeo, 1h39mn31s
3. Delphine Collet, 1h41mn51s
4. Sandrine Ripert, 1h42mn30s
5. Clémence Fauche, 1h43mn02s
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Quelques photos du Trailhounet du Gruissan Phoebus Trail 2015
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- Laurence Santanac, première féminine
1 réaction à cet article
menges
Très beau parcours, bonne ambiance, très bonne organisation. Un grand merci!
Place maintenant aux courbatures et au coup de barre !
Rémy