Les résultats du Trail Nivolet Classic (St Alban Leysse, ), le 26 septembre 2015

trail nivolet Classic 2015 — sous le Mont Peney

Nous sommes fin septembre, le massif des Bauges a déjà recouvert sa parure d’automne, colorant le magnifique parcours tracé par les Sapeurs Pompiers de Chambéry, organisateurs de l’événement. Une fois de plus, la Nivolet-Classic n’a laissé aucun détail à l’improvisation, marque de fabrique des soldats du feu, dont plus de 120 étaient mobilisés. A 9h pétante en ce 26 septembre 2015, le départ fut donné devant la salle des fêtes de St Alban Leysse au son des sirènes et gyrophares des camions rouges.

Parti sur les chapeaux de roues, le militaire du 13^ème BCA Antoine Jannin prendra vite la tête des opérations, soucieux de « voir comment ça réagissait derrière ». Et les réactions furent très vives. Seul concurrent à vouloir adopter le rythme du vainqueur 2014, le triathlète chambérien Sylvain Rota s’aperçut très vite de son erreur. « Je suis parti vite et je me suis mis dans le rouge. Au 7^ème km j’ai sauté et je me suis retrouvé 5^ème. » C’est ainsi que d’autres concurrents partis plus prudemment en auront profité pour se rapprocher de la tête. En embuscade, Lionel Lehmes le gendarme du PGHM aura bien fait de prendre un rythme plus prudent avant de s’immiscer dans la bagarre pour le podium. Loin devant Antoine Jannin le sociétaire de Bellegarde Athlétisme n’a que faire des soucis de gestion de ses poursuivants. Au ravitaillement de la Féclaz après plus d’1h30 d’effort, il accusait déjà plus de 3mn d’avance son poursuivant le plus proche Grégoire Rezzonico venu de Genève. Dans la seconde bosse menant à la croix du Nivolet, Jannin frappa ses concurrents d’un coup de massue creusant encore les écarts. Et en descendeur averti, il ne lâcha jamais la pression dans la longue descente technique pour rallier l’arrivée avec près de 12min d’avance sur Lionel Lehmes. Derrière les deux hommes de tête, c’est un duo de jeunes traileurs qui optera pour une collaboration, désireux de s’offrir ensemble la 3^ème marche du podium. Il faut dire que les deux garçons Jules Gellaerts de Chambéry et le jeune suisse Grégoire Rezzonico s’étaient déjà rencontrés lors de précédentes échéances et avaient à cœur de passer la ligne d’arrivée main dans la main. Finalement, le triathlète Elite du club monégasque Sylvain Rota devra se contenter de la 7^ème place au général « très surpris par la difficulté d’un trail, rien à voir avec le triathlon. Il faut monter et descendre dans les pierres, ce n’est pas vraiment mon élément ».

En revanche, la pompier volontaire de Valloire Lucie Bidault était bien dans son élément, elle aussi creusant vite les écarts dans la première longue difficulté menant au Mont du Nivolet. Sur le plateau des chalets de Glayse, c’est la foulée légère qu’elle relancera pour conforter son avance et ne jamais être inquiétée même si elle avouera « avoir eu du mal à finir les 5 derniers km, victime de points de coté. J’ai du me battre pour finir. » Elle devance une autre pompier pro Delphine Coudurier qui « un peu dans le dur dans les montées aura bien apprécié les descentes » pour conserver sa seconde place bien méritée après 3h53mn de course. Laure Desmurs la prof d’eps iséroise mais originaire de Bourgogne se sera régalée, ayant trouvé « la course géniale et les paysages grandioses, moi qui cours d’abord pour les attraits naturels ». En 4h03’04, elle avait bien préparé sa sortie « venue repérer le parcours avec mon ami en début de semaine ». De bon augure pour le 65km des Templiers qu’elle disputera dans quelques semaines. Mireille Bartnicki arrivera moins de 10min plus tard pour remporter la course chez les vétérans femmes, heureuse mais néanmoins « frustrée d’avoir été un peu bloquée durant l’étranglement du début de parcours ». Un peu plus tard, nous croiserons Frédérica Dibiagio lyonnaise d’adoption mais italienne d’origine de la belle région des Abruzzes, venue découvrir le trail de montagne « J’étais déjà venue en Savoie pour le Nivolet Revard en mai et j’avais adoré. C’était un peu plus boueux qu’aujourd’hui mais j’adore la boue. J’étais très bien aujourd’hui, j’ai réellement apprécié. Je dois maintenant me fixer un nouvel objectif pour la fin de saison courant octobre » nous confiera l’ingénieur énergéticienne de 33 ans. Pourquoi pas en Savoie ?

Les heures s’écoulent et les pompiers n’auront aucun gros pépin à déplorer, ne recevant que des éloges de cette seconde édition. Et alors que quelques soldats du feu s’affairent à démonter les tentes du village arrivée, les derniers concurrents en terminent après plus de 5h de course mais toujours très heureux de passer la ligne d’arrivée. Grégory Cavret d’Annecy fut de ceux là terminant 203^ème en 5h11′. Venu courir en famille avec son amie Aouria et son beau frère Driss, c’était sa première expérience sur 30km et il avouait avoir un peu manqué de fraicheur pour un premier test sur la distance. « Je travaille en équipe de nuit chez Mobalpa et je cours quasiment tous les week-ends. Il m’a manqué un petit quelque chose mais c’est une course offrant des points de vue tellement époustouflants. A refaire ! » Olivier Reydellet, sortait de sa douche au moment où Grégory en terminait. Classé 146^ème en 4h32’ le directeur commercial de 45 ans terminera lui aussi « impressionné par la qualité de l’organisation, la sécurité irréprochable et les parcours fabuleux. » Une bonne sortie qui le réconfortera pour le 37km des Templiers qu’il disputera fin octobre.

La cérémonie s’effectua en présence du savoyard François D’Haene venu encourager ses amis après avoir offert une belle dégustation de son cru 2014, le domaine du Germain, exploité dans le Beaujolais. Une bonne occasion de venir courir en Savoie l’an prochain !

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