25 000 coureurs se sont élancés aux pieds de la Tour Eiffel, sous les yeux de Teddy Riner, parrain de la Grande Classique 2014. Les nuages de l’édition 2013 ont fait place à une météo particulièrement clémente. Les runners ont pu s’échauffer sous un soleil radieux avant de prendre le grand départ en direction de Versailles. L’occasion pour certains d’aller chercher un chrono, et pour d’autres de courir entre amis, sans le stress lié au temps.
Chez les élites, c’est le Marocain Abdelkader El Mouaziz qui lance les hostilités en attaquant très fort sur les quais de Seine. Comme l’année dernière, il sera rattrapé dans la Côte des Gardes par un groupe d’une dizaine de poursuivants parmi lesquels Mule Wasihun Lakewu, vainqueur en 2013. L’Éthiopien est resté au contact jusqu’à la forêt de Meudon, avant de déclencher une accélération fulgurante à un petit kilomètre de l’arrivée, pour une nouvelle victoire en 47mn41s. L’Éthiopien Asefa Mengstu (47mn44s) et le Burundais Abraham Niyonkuru (47mn45) complètent le podium.
Le premier Français, James Theuri passe la ligne d’arrivée à la 9ème place (49mn11s). La déception vient d’Abdellatif Meftah. Le Français, vainqueur de l’épreuve en 2010 et brillant sur marathon lors des championnats d’Europe d’Athlétisme de Zurich (6ème) se fait distancer après la côte des gardes. Il ne reviendra jamais sur le peloton de tête, et boucle l’épreuve à la 11ème place (50mn07s). À quelques semaines des Championnats de France de Marathon (le 12 octobre 2014), cette Classique sera sans aucun doute une bonne étape dans la préparation du marathonien. Petite frayeur pour un autre marathonien en pleine préparation engagé sur ce Paris-Versailles. Le Français Benjamin Malaty a été contraint d’abandonner au kilomètre 13 suite à des douleurs ressenties aux tendons d’Achille : « frustrant ».
À noter les belles performances de Thierry Guibault (18ème en 52mn34s) et Benoît Holzerny (19ème en 52mn53s). Mohamed Serbouti, 31ème en 55mn15s s’est exprimé sur les réseaux sociaux : « Pas dans un grand jour mais heureux d’avoir bouclé de nouveau cette superbe classique sous un soleil radieux ! Bravo à tous les finishers ! »
Chez les femmes, la Marocaine Rkia El Moukim explose un deuxième record d’épreuve cette année. Après avoir brillé sur semi-marathon à Des Moines (USA), la jeune coureuse de 26 ans passe allègrement sous la barre des 53 minutes à Versailles explosant le record de la Kenyane Sarah Chepchirchir grâce à un chrono de 52mn25s. Les Éthiopiennes Atsede Bayisa (54mn27s) et Hiwot Gebrekidan (55mn06s) complètent le podium.
La première Française réalise un beau chrono de 1h00mn37s. Malgré une course éprouvante, et un résultat bien en dessous de ses espérances, Séverine Hamel occupe la septième place du classement féminin, après sa quatrième place en 2013. « J’ai l’impression d’avoir subi la course de bout en bout, mais un temps sous les 1h01mn, ce n’est vraiment pas ridicule. Pour la première fois je n’ai dépassé personne dans la côte des gardes. Moralement c’était très dur. Mais je reviens de blessure, on y va doucement, je ne me fixe pas encore de gros objectifs mais je devais prendre le départ de cette course formidable. Pour la suite, je me rends sur deux trails en novembre, en commençant par un 25km. Je viens de rejoindre Endurance 72, avec une équipe très compétitive, et on verra très vite pour de nouveaux objectifs. »
Les amateurs ont également brillé pendant cette Classique, avec plus de 20 000 finishers. La réussite de cette édition fait l’unanimité. Adrien et son compagnon de course Romain, originaires de Versailles et parisiens depuis quelques années profitent de la Grande Classique depuis trois ans pour parcourir les 16 km qui les mènent au Château de Versailles. Pour eux comme pour de nombreux participants, l’ambiance extraordinaire est une marque de fabrique de l’épreuve, et cette année le soleil a encore renforcé la bonne humeur des coureurs.
C’est cette ambiance qui porte les participants, particulièrement lors de l’ascension de cette fameuse Côte des Gardes, la plus grosse difficulté du parcours. Les segments tracés dans la forêt de Meudon ont été un véritable soulagement, offrant aux coureurs des paysages forestiers captivants, et quelques descentes bien méritées.
Brigitte Larue-Bourdon, ancienne coureuse élite (1ère au semi-marathon de Rambouillet en 1997), qui revient sur la Grande Classique après 10 ans, est particulièrement marquée par les élans de solidarité observés sur la course. Plusieurs associations étaient présentes pour accompagner des enfants malades sur la totalité du parcours, à leur plus grand bonheur. La présence de Teddy Riner sur la ligne d’arrivée a été l’occasion pour beaucoup d’enfants de conclure cette 37ème édition du Paris-Versailles en beauté grâce à cette rencontre inoubliable.
Les résultats provisoires
HOMMES
- Mule WASIHUN LAKEWU (ETH), 47mn42s
- Asefa Negewo MENGSTU (ETH), 47mn44s
- Abraham NIYONKURU (BUR), 47mn45s
- Paul MELY (KEN), 47mn47s
- Youssef NASIR (MAR), 47mn49s
- Hassan CHANI (MAR), 48mn14s
- Abdelkader EL MOUAZIZ (MAR), 49mn07s
- Eliud MWANGI (KEN), 49mn07s
- James THEURI (FRA), 49mn11s
- Sergo DESYLAL (ETH), 49mn49s
Les Français
11. Abdellatif MEFTAH (FRA), 50mn07
13. Anouar ASSILA (FRA), 50mn43s
15. Freddy GUIMARD (FRA), 51mn09s
18. Thierry GUIBAULT (FRA), 52mn34s
19. Benoît HOLZERNY (FRA), 52mn53s
20. Larbi ZEROUAL (FRA), 53mn29s
FEMMES
- Rkia EL MOUKIM (MAR), 52mn25s
- Atsede BAYISA (ETH), 54mn27s
- Hiwot GEBREKIDAN (ETH), 55mn06s
- Zewdnesh AYELE (ETH), 55mn23s
- Risper CHEBET (KEN), 58mn44s
- Vera NUNES (POR), 59mn55s
- Séverine HAMEL (FRA), 1h00mn37s
- Olena BURKOWSKA (UKR), 1h00mn46s
- Andra Loredana (ROM), 1h02mn19s
- Ludivine LACROIX (FRA), 1h03mn10s
2 réactions à cet article
kebe
Franchement j’ai trop kiffe
granara
Belle epreuve, toujours tres bien organisee. Temps superbe !
Vive’ment l annee prochaine !