Les résultats du marathon du Cognac, à Jarnac (16), le 8 novembre 2014

On dit parfois que c’est là que tout commence. Après 30 kilomètres. Le mur. Les crampes.Le doute. 11h50, samedi 8 novembre 2014. Foussignac, au cœur de la maison Pinard (ça ne s’invente pas). Voilà le point culminant (41 mètres) de ce marathon du Cognac. Dire que tout commence là serait une regrettable erreur. Cela fait deux heure et demi que la 14ème édition parrainée par Philippe Remond est partie depuis la place du Château de Jarnac et les quais de la Charente. Les courageux ont déjà 33 kilomètres derrière eux.

Ils ont traversé Chassors, quitté provisoirement leurs camarades engagés sur le 10,5 km à hauteur de Julienne (5ème km), puis avalé les difficiles bosses des Tuileries en longeant le golf du Cognac (8ème km). Ils ont aussi salué José et ses fidèles acolytes bénévoles sur le ravitaillement autour de Bourg Charente. Là, Jean-Marc a estimé qu’il était « encore un peu tôt » pour succombé au verre de Cognac gentiment proposé. Ils ont ensuite largement profité de l’odeur du chai de la maison Royer, peu après le 16ème kilomètre. C’est là que Gaëtan, venu de Haute-Saône, a dégusté son premier verre du célèbre breuvage local. « A bonne température, parfait. Je suis venu pour faire moins de 4 heures, mais en fait, qu’importe le temps ! ».

Ils sont ensuite repassés par le centre de Jarnac, tout près de la ligne d’arrivée. Puis ont eu la chance de traverser l’abbaye de Brassac (26ème km). Au cœur du parc du château de Triac (28ème km), on leur a encore proposé de quoi s’hydrater aux couleurs locales. « Attention, ça c’est du Cognac », a préféré prévenir un bénévole. « Oui, oui, c’est fait exprès », lui a répondu un marathonien, verre à la main et sourire aux lèvres.

Et puis, donc, ils sont arrivés à Foussignac où ils étaient attendus de pied ferme. Francky et la bande de bénévoles déchaînés étaient là depuis 6 heures du matin. « A 6h30, le boulanger est passé et on a commencé à faire les toasts ». Du pâté, des rillettes, du saucisson. Il y aussi les huîtres. Francky ne sait plus combien il y en a, mais il y a de quoi faire. Alors, quand le gros du peloton débarque – comprenez par là ceux qui courent en 4 heures et plus et prennent le temps de savourer les ravitaillements – on tape dans les mains, on chante, on danse au rythme de grands classiques de la chanson française. « Le Jerk ». « Ca plane pour moi ». De quoi donner du baume au cœur à des coureurs qui commencent à avoir les jambes lourdes. « Allez, arrête toi Olivier, viens boire un coup », lance l’animatrice au micro. « On hésite un peu à boire du Cognac, confie Patrick. Parce qu’il en reste encore, des kilomètres ! Au 40ème, ce serait mieux…. » Jean-Paul est plus optimiste : « Après ça, on va voler ! On ne va plus toucher le sol. Ici, c’est que du bonheur, bravo à l’organisation et aux bénévoles ».

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, il faut bien se résoudre à quitter Foussignac, pour déambuler, encore et toujours, à travers les vignes. Traverser un dernier chai. Et se frotter aux ultimes bosses. « Les dix derniers kilomètres, c’est l’enfer », souffle Patrick sur la ligne d’arrivée. Dans son costume de diable, Laurent, venu de Bordeaux, savoure son chrono de 3h51 sur un parcours difficile. « On ne sent jamais les descentes, par contre, on sent bien les montées ! Pour l’organisation, je regrette juste qu’il n’y ait pas de consignes. Mais l’ambiance est super. J’ai bu un verre de Cognac au premier ravitaillement ». Christelle, pour son premier marathon, n’a pas osé. « J’aurais bien aimé, sourit celle qui a terminé en 4h33. Mais bon, je vais le boire maintenant ».

Il est 15h30 sur la place du château. Ici, on attend que tout le monde soit arrivé pour procéder aux récompenses. Les 510 marathoniens ont franchi la ligne d’arrivée. Le premier, Anthony Faye, en 2h30mn15s. Le dernier, Michel Cornuel, en 5h53mn58s. Plus de 1100 personnes pont bouclé le 10,5 km. Le Cognaçais Thierry Guibault a battu son record personnel en remportant le semi-marathon (1340 arrivants) en 1h06mn23s. Le ciel est un peu gris mais il ne pleut pas. Tous les ingrédients sont réunis pour faire la fête jusqu’au bout de la nuit. A grand renfort de Cognac Schweppes, évidemment.

Les résultats

Marathon

Hommes