Marathon Sénart 2012

Les résultats du marathon de Sénart, le 1er mai 2012

« Après avoir eu peur de la pluie, on a finalement eu chaud ! ». Dans l’enceinte du stade Alain Mimoun de Combs-la-Ville, Estelle, 40 ans, vient de boucler son premier marathon en 3h22, et cette pharmacienne de l’Essonne résume un sentiment partagé par nombre de ses « collègues ». Les 1 400 personnes inscrites au départ de l’épreuve reine ont eu raison de répondre au défi lancé pour une météo capricieuse ces derniers jours, car c’est le soleil qui a rythmé cette  13ème édition du marathon de Sénart. Un peu plus et l’on croirait que les organisateurs ont été jusqu’à soudoyer le ciel ! Cette belle surprise de la météo relève certainement plus de la chance, mais pour le reste, tout le monde s’accorde à dire que l’organisation est millimétrée. A l’image de Fabrice, venu du Havre. « Un grand coup de chapeau aux bénévoles et à toute l’organisation, c’est LE point très positif. Je crois vraiment que d’autres courses devraient prendre Sénart pour exemple ». Comme de nombreux autres participants, ce grand gaillard plutôt adepte du triathlon, a été pris en charge dès son arrivée la veille en Seine et Marne, tant pour rejoindre son hôtel que pour participer à la Pasta Party. Pas de soucis de transports, à Sénart, il n’y a finalement « plus qu’à courir », pour « prendre son pied », comme le suggère malignement l’affiche de l’événement.

Courir le marathon de Sénart signifie courir à une cinquantaine de kilomètres de Paris… et tout est fait pour l’oublier. Le parcours traverse les dix communes de la « ville nouvelle », mais de Tigery (départ) jusqu’à Combs-la-Ville (arrivée), c’est l’Ile de France version nature que découvrent les participants. Tout cela à travers de (très) longues lignes droites. Il y en a d’ailleurs une dont tout le monde parle. Celle qui relie Pouilly-le-Fort à Réau, à hauteur du 25ème kilomètre. « Ha, c’est donc ça », soupirait une concurrente devant les images de la course projetées la veille durant la Pasta Party. « Ca », c’est une enfilade de 3 kilomètres, sans aucun virage, où le vent vient jouer les trouble-fêtes. Autant dire un passage redoutable et redouté. Mais cette année, des panneaux décorés par les enfants de l’agglomération étaient disposés sur le parcours. « Vous êtes presque arrivés »,  « bon courage », « vous allez tous franchir le cap ». De quoi mettre du baume au cœur, dans les 15 derniers kilomètres.

Aux ravitaillements aussi, tout est fait pour bichonner les coureurs. Après le passage généralement concentré de la tête de course, l’ambiance diffère au fil des minutes. « Il faut remplir les verres là, le peloton des 3h30 va arriver » ! Le soleil brille, les concurrents souffrent, s’aspergent d’eau. Déjà, des bouteilles et autres détritus s’accumulent sur le bitume. A Réau, une passante s’attèle à les ramasser. « Laissez, Madame, on le fera plus tard », lui lance une bénévole. L’heure n’est pas (encore) à faire le ménage. Mais plutôt à encourager ces héros d’un jour. Alors, bien sûr, il n’y a pas du monde tout au long du parcours. Mais dans chacune des communes, les coureurs ont le plaisir d’être accueillis ici par des enfants qui chantent à tue-tête, là par d’autres qui agitent des drapeaux, ou encore par des supporters qui énoncent sans cesse les noms des coureurs inscrits sur les dossards. « Ha il est poli celui-là, tu as vu, il nous a dit merci », lance une jeune fille à ses copains après le passage des tout premiers.

En tête, justement, Ibrahim Fouliyeh a été seul devant pendant les 18 premiers kilomètres. Puis Abdelhadi Fettah et Ahmed Saim ont recollé. Sylvain Mouquet, lui, a jeté l’éponge avant le premier semi. « Je n’avais pas de jambes, je l’ai senti dès le début », expliquera plus tard le champion de France vétéran de la distance, qui a couru le 15 avril à Rotterdam.

Au final, malgré une contracture au mollet qui lui rendait le moindre mouvement difficile à l’arrivée, c’est Abdelhadi Fettah qui remporte ce marathon de Sénart version 2012. 2h32mn23s : « Je visais 2h24, je suis donc déçu par le chrono, mais c’était très dur. Je n’avais plus rien à la fin, j’avais des vertiges. Ca se joue vraiment sur le mental. Honnêtement, je n’ai rien vu du parcours, j’étais dans ma course ». Comme prévu, Flore Martinuzzi s’impose chez les femmes. Déjà vainqueur l’an dernier, elle aurait aimé battre son record personnel (2h50mn05s), mais termine finalement en 2h51mn54s. « J’étais partie sur une base de 2h45, mais dès le 8ème kilomètre, j’ai senti que j’avais les jambes lourdes. Je luttais déjà. Alors, avec mon lièvre, on a réduit l’allure. J’ai eu de meilleures sensations après le semi. Mon lièvre a ralenti au 32ème, je sentais que j’en avais encore sous le pied, alors je me suis accrochée. Mais je me suis retrouvée seule, j’ai lutté contre le vent. J’avais aussi très soif…. Je suis un peu déçue par le chrono, mais c’est quand même bien. Surtout qu’après 8 kilomètres, je ne pensais vraiment pas pouvoir finir comme ça ! » Mais les marathoniens le savent : tout comme la météo, les sensations de course réservent souvent des surprises…

Les résultats du marathon

Hommes
1. Abdelhadi Fettah, vainqueur en 2h32mn23s

2. Ibrahim Fouliyeh, 2h32mn54s
3. Ahmed Saim, 2h35mn55s

Femmes
1. Flore Martinuzzi, vainqueur en 2h51mn54s

2. Gwenaelle Couenon, 3h18mn40s
3. Alexandra Piedigrossi, 3h18mn45s

Les résultats du 10 km

Hommes
1. Filipe Ferreira, vainqueur en 31mn19s, nouveau record de l’épreuve
2. Guewen Garcia Noguera, 31mn43s
3. Mohamed Soltani, 31mn51s

Femmes
1.
Zenash Gezmu, vainqueur en 34mn37s, nouveau record de l’épreuve
2. Sabrina Godard Monmarteau, 34mn45s
3. Mireille Mull-Jochem, 36mn50s

Les résultats complets

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Quelques photos de l’édition 2012