Les résultats du marathon de La Rochelle (17), le 30 novembre 2014

Dès 8h20, soit quarante minutes avant le départ, ils étaient des centaines à affluer sur le Vieux-Port. Pour le coup, le soleil perçait les nuages et n’allait plus quitter le ciel. Un vent d’Est attendu et finalement bien gênant a fait que certains n’ont pas hésité à mettre manchettes et gants pour se protéger les extrémités. Avant de les tomber, quelques kilomètres plus loin…

La Rochelle, est le dernier marathon de l’année. L’occasion de faire « un chrono » et d’effectuer un déplacement en groupe. Le parcours, roulant avec un record à 2h07min13s depuis 2011, attire des coureurs de tous les départements français. Les récompenses – coupe-vent, bourriche d’huitres et médailles – ne sont pas étrangers dans le choix portés par les coureurs de venir en Charente-Maritime.

« La ville est belle, l’ambiance est superbe »

Dans la zone d’arrivée, on retrouvait ainsi un groupe de 17 Bretons de Guisseny (Finistère). Le président de cette association de coureurs, Michel Ronvel, arborait un sourire aux lèvres en portant le fameux coupe-vent, remis à tous les finishers. « C’est notre première fois à La Rochelle, et je pense que nous reviendrons », dit-il. Avec sa femme, il a mis 3h55min pour effectuer les deux boucles qui sillonnent le long de l’Atlantique et dans le cœur historique de la ville. Gwenoline Louedoc a terminé avec les époux Ronvel : « La ville est belle, l’ambiance est superbe. Les conditions étaient excellentes, même si on a pu avoir un peu froid au moment du départ. Les coureurs ont ici de belles recompenses. »

Originaire d’Amiens, Thierry Norel est venu seul à La Rochelle. Il courait son neuvième marathon. « C’est ma première fois à La Rochelle, glisse-t-il au moment de se faire masser. Je trouve le cadre sympathique avec cette arrivée au pied des deux tours. » Alors qu’il a terminé son marathon en 2h47min – son record -, il envisage déjà un retour en 2015 : « Je suis licencié à Amiens et je pense fortement à revenir l’an prochain avec des coureurs de mon club ».

A 43 ans, Khalid, un Bordelais, courait La Rochelle pour la quatrième fois. Il finit en 3h06min. « Je cours un marathon tous les deux ans. Je suis passe au trail mais pour le marathon, je viens à La Rochelle pour le cadre et l’ambiance. » Pour son premier marathon, Jean-Philippe Masson ne pouvait pas courir ailleurs. « Je suis Rochelais, le choix a été vite fait », sourit-il. Son objectif est atteint, il descend sous les 3h30min. « Je réalise 3h24min. Je suis content car je vais plus vite sur le second semi que le premier. Au 36e km, j’ai vu ma famille et des collègues de travail, ça m’a porté. » Ce ne fut pas la même chose pour les leaders kenyans et éthiopiens de la course qui ont terminé dans la douleur avec le vent sur la fin du parcours. Ils perdent plus de 2min30s sur le second semi-marathon. L’Ethiopien Afewerk Mesfin l’emportant en 2h12min16s tandis que chez les femmes, c’est la Kenyane Peninah Arusei qui s’impose en 2h33mn10s.

Jusqu’en début d’après-midi, après 5h30min de course, les spectateurs rochelais ont soutenu les derniers à franchir la ligne. Le ciel bleu illuminait l’arrivée sur l’esplanade Saint-Jean d’Acre, où se tiennent aussi les célèbres Francofolies chaque mois de juillet. Courbaturés, perclus de crampes, heureux d’en finir – certains avec leur enfant dans leur bras – : ils seront certainement nombreux à revenir en 2015 pour la 25e édition. « Il y aura des surprises », ont promis les organisateurs, en commandant d’ores et déjà le soleil…

Arnaud Bébien

Les résultats