Les résultats du Lyon Urban Trail, le 19 avril 2015

Ils étaient près de 8 000 à avoir pris rendez-vous avec les ruelles et escaliers de la cité des Gones pour le désormais bien installé Lyon Urban Trail. Une huitième édition qui a permis à chacun d’y trouver son compte.

Lyon Urban Trail 2015

La majestueuse place des Terreaux en a vu de toutes les couleurs. Du violet, du orange, du bleu, du vert, couleurs respectivement attribuées aux dossards des 35 km, 23 km, 13 km ou de la version randonnée. Elle a vu débarquer des sourires, beaucoup. Des grimaces, pas mal. Elle a accueilli des corps épuisés par l’effort, tétanisés par des crampes. Elle a surtout réuni des milliers de personnes autour d’un morceau de jambon, de saucisson ou de fromage bien mérité en guise de ravitaillement d’arrivée.

Le Lyon Urban Trail, huitième du nom, avait une nouvelle fois élu domicile sur la place de l’hôtel de ville, édifice que les participants ont d’ailleurs le privilège de traverser dans leurs dernières foulées. Le retrait des dossards, le départ, et l’arrivée, tout se centralise autour de ce large carré qui symbolise bien l’architecture de la cité des Gones.

En quelques heures, ce dimanche 19 avril 2015, la place s’est métamorphosée. D’abord le calme et la fraîcheur du petit matin, pour accueillir les premiers courageux à s’élancer – dès 7h30, sur le 35 km. Jusqu’au pic d’ensoleillement et d’ambiance vers midi. Entre-temps ? Le speaker avait prévenu : « J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que vous ne monterez pas le tunnel de la rue Terme, mais que vous le descendrez. La mauvaise, c’est que du côté de la Sarra, il va falloir grimper un peu ». Manière de rappeler à tout le monde que ce LUT n’allait probablement être une promenade de santé pour personne. La montée vers la Croix-Rousse, en guise de mise en jambes, a fini de convaincre les plus dubitatifs. Sur les coups de 9h40, quand le gros du peloton du 13 km arrive en haut des marches de cette grimpette bien connue des locaux, laissant derrière lui un splendide panorama sur la ville, certains s’embrassent déjà pour se féliciter de ce premier gros effort. D’autres se tiennent par la main. Beaucoup se donnent de l’élan en posant leurs mains sur leurs cuisses.

A cette heure-ci, les premiers du parcours long – emmenés par le Grec Dimitis Teodorakakos et la Russe Zhanna Voueva – ne sont pas loin de l’arrivée. Eux sont déjà montés jusqu’à la cathédrale de Fourvière, où ils n’ont pas pris le temps de savourer la vue, et n’ont peut-être même pas remarqué que la voix du speaker était portée jusqu’au sommet de cette célèbre colline lyonnaise. Les quelques spectateurs venus applaudir les héros du jour en lançant des « courage, vous avez presque fini de grimper, plus que vingt marches ! », ont eux eu tout loisir de voir, plus bas, les concurrents du 23 km traverser une passerelle sur la Saône.

« On n’a pas le temps de s’ennuyer sur ce parcours, c’est varié »

Pour mesurer l’effort, il suffisait d’ouvrir grand ses yeux et ses oreilles. De capter les souffles courts, les regards fuyants. Avant de revenir, place des Terreaux, pour constater que les 5 500 partants (hors randonnée) étaient aussi variés que le parcours de ce Lyon Urban Trail. Hugo Altmeyer a ainsi survolé le 13 km une semaine après avoir manqué son objectif sur le marathon de Paris. Bien décidé à « prendre (sa) revanche », il s’est inscrit mercredi, a zappé une soirée entre potes prévue ce week-end, et s’est éclaté sur cette discipline qui lui « convient bien. Je fais beaucoup de courses en montagne, ça donne de bonnes bases pour la technique. Mais j’avais quand même oublié que la montée vers la Sarra était aussi raide ».

Beaucoup ne sont d’ailleurs pas prêts d’oublier les marches, marque de fabrique de l’épreuve  – il y en a 6 000 sur le 35 km. « Les derniers escaliers sont vraiment mortels, soufflait Coralie venue de Marseille alors qu’elle prépare son premier 100 km, à Millau. Ca se joue au mental, on se dit qu’on ne va jamais y arriver. Mais finalement, on n’a pas le temps de s’ennuyer sur ce parcours, c’est varié », concluait-elle, satisfaite d’avoir bouclé ses 35 km dans le même chrono que sa référence sur marathon, 3h48. Pierre, lui, ne « savait pas » ce qu’il valait sur la distance mais espérait « finir », et « en moins de 5 heures ». Bilan : 4h15 pour ce Lyonnais qui saluait « l’organisation, le balisage et l’ambiance. A la fin, on s’aidait, certains étaient vraiment dans le rouge ». « C’est vrai qu’il  a beaucoup de marches », complétait Jean-Marc, habitué des courses en nature mais venu de Clermont-Ferrand « pour visiter » sur le 23 km. « C’est un truc que je fais d’habitude dans les villes où je vais, mais là, avec un dossard, ça donne plus de motivation ».

Lyon Urban Trail 2015D’ailleurs, certains avaient profité de l’occasion pour découvrir la course à pied. « C’était la première course de ma vie, confiait Nicolas, habitant de la Croix-Rousse et finisher du 13 km en 1h27. Je suis sportif, mais je fais plutôt du foot, et du squash. La course à pied ? Oui, depuis trois semaines ! Mais j’ai retrouvé les mêmes sensations en fait, je n’aurais jamais cru ! Il y avait un peu d’attente parfois avec le monde pour les escaliers, mais c’était un bon prétexte pour se reposer. J’ai découvert la Sarra, que je ne connaissais pas, et ça m’a permis de prendre conscience de certaines distances qu’on ne fait pas à pied alors que ça ne pose aucun problème », confiait-il tout sourire, pressé de remercier ses copains pour l’avoir embarqué dans ce défi.

Audrey, Géraldine et Florence ont, elles, franchi la ligne d’arrivée ensemble et immédiatement immortalisé leur aventure en photo. « Florence l’avait déjà couru, c’est elle qui nous a entraînées », expliquaient les deux néophytes. « On s’est inscrites en version chronométrée, mais on l’a fait en marche rapide », souriait la coach toute désignée… gentiment coupée par Audrey : « Sur la fin, on a couru, quand même ! C’est vraiment euphorique comme ambiance ». « La foule, ça motive », renchérissait Florence. Les trois compères se disaient prêtes à poursuivre leur découverte de la course à pied et, surtout, à « refaire d’autres courses ». Le Lyon Urban Trail 2016 semble déjà lancé.

Les résultats

35 km

Hommes

  1. Dimitis Theodorakakos (GRE), vainqueur en 2h23mn07s
  2. Thibaut Baronian, 2h24mn43s
  3. Tony Moulai, 2h26mn49s
  4. Romuald De Paepe, 2h26mn51s
  5. Gérald Moutiapoulle, 2h28mn57S

Femmes

  1. Zhanna Vokueva (RUS), vainqueur en 2h57mn36s
  2. Sandrine Monier Flechet, 3h02mn41s
  3. Corine Gruffaz, 3h15mn45s
  4. Anne Valéro, 3h18mn24s
  5. Anne-Sonia Provent, 3h25mn32s

Les résultats complets

23 km

Hommes

  1. Helio Samuel, vainqueur en 1h32mn46s
  2. Sébastien Hours, 1h34mn33s
  3. Nicolas Tondu, 1h36mn14s
  4. Aurélien Caillet, 1h37mn45s
  5. Sylvain Seydoux, 1h38mn01s

Femmes

  1. Ines Marques, vainqueur en 1h55mn15s
  2. Camille Faes, 1h55mn47s
  3. Nadezhda Ermakova, 2h01mn03s
  4. Christine Tarbis, 2h05mn43s
  5. Alexandra Paris, 2h07mn00s

Les résultats complets

13 km

Hommes

  1. Hugo Altmeyer, vainqueur en 50mn24s
  2. Guillaume Ah-Fah, 54mn41s
  3. Pierre Barbet, 55mn05s
  4. Francesco Cornelio, 55mn11s
  5. Joseph Monbon, 55mn49s

Femmes

  1. Lucie Lequitte-Charransol, 1h04mn27s
  2. Thais Pibouleau, 1h07mn20s
  3. Mélanie Prudent, 1h08mn00s
  4. Kiel Bonhomme, 1h08mn40s
  5. Marcelinne Charransol-Lequitte, 1h08mn59s

Les résultats complets

Quelques photos du Lyon Urban Trail 2015

1 réaction à cet article

  1. Le Lyon Urban Trail 2015 au coeur de la course : https://vimeo.com/laurentbriere/lut2015
    merci de partager 😉

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