Les jours se suivent et ne se ressemblent pas toujours, en montagne. Chamonix fait donc partie de ces villes où les habitants savent bien que la météo peut très vite passer d’un extrême à l’autre. Or il semble que pour ce dernier week-end du mois de juin, les cieux soient d’humeur plutôt taquine, à vouloir faire tester aux traileurs toutes les conditions atmosphériques possibles. Alors que vendredi, les concurrents du 80 km et du kilomètre vertical avaient bénéficié d’une météo clémente, ce samedi 29 juin, les 1 350 participants du 35ème cross et 714 coureurs du 10 km du Mont-Blanc, ont eux dû se battre avec une pluie incessante.
A l’arrivée du Cross à Planpraz – 2 035 m d’altitude – il ne faisait pas plus de 4 petits degrés. Avec un ressenti proche de zéro, l’humidité ambiante et des vêtements détrempés, les couvertures de survie distribuées par l’organisation étaient prises d’assaut.
« Ca n’avait rien à voir avec les conditions de l’an dernier. Mais c’est aussi ça, la montagne », soufflait Jonathan Wyatt. Vainqueur en 2012 (voir les résultats) sous un magnifique soleil en un temps record d’1h54mn42s, le Néo-Zélandais a de nouveau régné sur l’épreuve. Pourtant troisième au passage à La Flégère (19ème km, 1 861 m d’altitude), il a parfaitement maîtrisé la fin de parcours piégeuse et éprouvante, pour franchir la ligne d’arrivée, radieux, en leader. « C’est tellement super de courir à Chamonix ! », lançait-il avant de partir enfiler des vêtements secs… et de revenir sur la ligne pour encourager et féliciter quelques concurrents.
Vingt-cinq minutes plus tard, c’était au tour d’Aline Camboulives, première féminine, de passer sous l’arche et d’extérioriser son émotion. « Je n’étais pas en forme ces dernières semaines. J’ai seulement fini cinquième des championnats de France de course en montagne (voir les résultats). J’ai quand même voulu venir ici en me disant que, peu importe ma place, il fallait que j’aille au bout. C’est bon pour le moral. Parce que je vais avoir bientôt 40 ans, et… le temps passe ! Comme le dit une célèbre chanson « putain de temps ! » ».
Une citation bien de circonstance, alors que des sourires certainement proportionnels à la difficulté des conditions de course illuminaient l’aire d’arrivée. A l’image de celui de Luca Papi. A 34 ans, cet Italien à la passion sans limites se prépare pour le Tor des Géants (voir la fiche), et s’est lancé le défi de participer à quatre des cinq courses du week-end à Chamonix. Vendredi, il a ainsi terminé 26ème au scratch du 80 km (voir les résultats) en 13h25 de course, puis bouclé le kilomètre vertical en 1h26 (voir les résultats). Une bonne pizza avant de se coucher pour casser la monotonie des ravitaillements « où l’on mange toujours la même course ». Et ce samedi, il a fini son Cross en 3h21. L’histoire ne dit pas ce qu’il mangera d’ici la fin de la journée. Mais ce qui est sûr, c’est que ce dimanche, il a rendez-vous sur le marathon. Et cette fois, le soleil devrait être au rendez-vous. Histoire qu’en trois jours, il ait pu tester toutes sortes de temps…
Les résultats
Cross du Mont-Blanc
Hommes
1. Jonathan Wyatt (NZ), vainqueur en 1h55mn37s
2. Arnaud Bonin, 1h56mn49s
3. Alain Gillet, 1h57mn13s
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Femmes
1. Aline Camboulives, vainqueur en 2h19mn02s
2. Marlène Vannesson, 2h33mn44s
3. Julie Giacomelli, 2h34mn49s
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10 km du Mont-Blanc
698 finishers
Hommes
1. Christopher Berraho, vainqueur en 39mn49s
2. Arnaud Michel, 40mn01s
3. Noamen Ksouda, 41mn55s
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Femmes
1. Maud Gobert, vainqueur en 48mn56s
2. Malene Munkholm (DAN), 49mn14s
3. Celia Stachowski, 49mn59s
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Quelques photos du Cross du Mont-Blanc 2013
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- Jonathan Wyatt
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- Jonathan Wyatt
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- Aline Camboulives
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- Aline Camboulives
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- Luca Papi
