Les résultats de Saint-Pol – Morlaix (29), le 2 novembre 2014

Il fait beau en ce dimanche 2 novembre 2014 sur Morlaix. Au petit matin, une douce pluie bretonne a quelque peu nettoyé les routes et apporté un peu d’humidité mais là, le soleil brille pour les départs des courses.

Tout commence comme de tradition avec le 10 km depuis Taulé. 4 600 coureurs sont au rendez-vous pour rejoindre le viaduc de Morlaix le plus rapidement possible. Après un échauffement autour du stade ou en musique pour une petite séance collective dans la bonne humeur, il est temps de rejoindre la zone de départ. À 13h40, c’est le top avec un départ en fanfare sur un rythme d’enfer. Au final, après une superbe bagarre, Abraham Nionkuru s’impose 28mn08s tout comme Kristina Danilenko en 33mn26s. Dans le peloton, des champions locaux mais aussi des anonymes venus seuls, entre amis ou en famille. À l’image de Brigitte Cameau avec ses deux enfants de 27 et 15 ans. « Le sport, c’est un gène dans la famille, mais rassurez-vous, ils ont terminé devant moi.» À 53 ans, Brigitte a bouclé son 10 km en 58mn02s, satisfaite. « Cela fait… quatre fois déjà que je cours Taulé Morlaix. J’apprécie ce rendez-vous, on y retrouve des amis, le parcours est superbe et l’ambiance est toujours là. J’ai bien essayé une fois le semi-marathon mais j’ai trouvé ça trop dur ! »

St Pol Morlaix 2014 Son frère aîné s’alignait lui pour la 22e fois sur le semi-marathon. Départ à 14h30, pour a 42e édition de St Pol-Morlaix, la doyenne des courses bretonnes. « C’est le dernier gros rendez-vous de l’année et toujours une joie d’être ici, » commente Jacques Gueguen, 58 ans. Avec un chrono d’1h44mn23s, il a un peu souffert mais avoue avoir, encore, beaucoup couru cette année. « Deux courses par mois environ du 10 km au marathon, dont cette année un petit tour sur le marathon de Rome pour allier tourisme et course à pied. » Pourquoi 22 fois la même course alors qu’il y a tant de rendez-vous dans l’année ? « Parce que c’est spécial ! Une classique, une course que l’on doit faire, la clôture de l’année. Il y a tellement de raisons qu’on ne peut pas oublier d’être là. »

Infirmier psychiatrique, il admet être un peu accro à la course avec quatre entraînements par semaine « mais cela fait tellement de bien au corps et à la tête. J’en ai besoin tout comme terminer ma saison ici. » Ce qui caractérise le plus cette épreuve ? « La convivialité, le public (dans tous les villages et tout le long du dernier kilomètre, ndlr) et son parcours. »

Un tracé loin d’être aisé à avaler avec des côtes mais aussi des faux plats montants traîtres. Au départ, « il ne faut pas s’emballer, car cela peut tuer votre course. » C’est ensuite de longs kilomètres vallonnés et surtout le long faux plat de Pensé au 10e kilomètre. Plus de 3 km à 2,5 % avant un faux plat descendant, puis montant. Et ce n’est pas fini, car au 15.5e km, voici la dernière difficulté avant la descente de Lannuguy, longue de 2 km. « Ce n’est ensuite que du plaisir avec trois kilomètres de plat et de plus en plus de monde. Le Viaduc est là en face de vous, il ne reste plus qu’à le rallier sous les applaudissements et les encouragements du public. »

Sur ce ville à ville si particulier, l’Éthiopien Getacher Tedla s’est montré le plus rapide en 1h05mn29 tout comme la Russe Katerina Karmanenko en 1h16mn09s. Nathalie Vasseur, pour sa première course en V2, accroche une superbe sixième place en 1h22mn35s après ses victoires ces dernières semaines sur le marathon du Médoc et le marathon de Vannes. « Ce fut un peu dur je l’avoue mais c’est normal après mes deux marathons, mais un ami, Pierre-Yves Guivarch, m’a accompagnée. Il a été super en me poussant et en m’encourageant tout le long… Surtout dans les quatre derniers kilomètres où j’ai vraiment peiné. Sans lui j’aurais certainement lâché et je ne serais pas rentrée dans les dix. »

Alors que Nathalie Vasseur récupère, le soleil brille encore et les coureurs franchissent chacun leur ligne d’arrivée. Dans la joie et la bonne humeur, les petits groupes d’amis se reconstituent pour se raconter leurs exploits avant que la pluie se mette à tomber comme pour dire à tous qu’il était temps de rentrer au chaud et de récupérer. Il faudra revenir l’an prochain pour une fois encore boucler l’année sur les routes menant à Morlaix…

Les résultats