Les résultats de courir à Saint-Grégoire (35), le 18 janvier 2015

Courir à Saint Grégoire 2015 10 Km + course femmes

C’est une matinée bien grise du côté de Saint-Grégoire à quelques kilomètres de Rennes (35), en ce 18 janvier 2015. Le ciel est bas, la pluie tombe sans discontinuer et il ne fait que trois petits degrés.

Mais les participants sont bien là. 400 enfants ouvrent le bal puis place à la Grégorienne une course de 7.2 km réservée aux femmes. Le départ est retardé de cinq petites minutes afin que tout le monde puisse être au rendez-vous. L’échauffement collectif réchauffe le corps et les cœurs et c’est parti. Le long cortège défile dans les rues de Saint-Grégoire. Peu de public mais comment en vouloir aux spectateurs tant la météo n’incite guère à mettre un orteil dehors. Sur les balcons, on a toutefois le courage d’applaudir et d’encourager ainsi les 1500 femmes qui se sont élancées. Les coupe-vent, vêtements de pluie, bonnets et gants sont de sortie pour une grande partie du peloton et resteront bien en place jusqu’à la ligne d’arrivée obligeant les bénévoles à crier sur la ligne afin que chacune pense à ouvrir sa veste afin d’être classée. Sur ce nouveau tracé très agréable et avec moins de difficultés, même si au 5e et au 6e deux petites bosses se font sentir, des hommes sont là pour apporter la bonne parole. Gérant leur échauffement, ils sont nombreux à avoir tenté de croiser leurs amies ou compagnes afin de les encourager.

« C’est l’avantage de venir en groupe », explique Elisabeth Lefloch, 42 ans qui participait à sa première Grégorienne. « Nous sommes venus à une vingtaine, hommes et femmes de l’Elan Cesson. Nous sommes des amis de course, nous nous retrouvons tous les samedis matin pour faire une sortie groupée où on s’attend et on s’entraide. En course, ce ne sont pas les mêmes règles, c’est chacun pour soi mais on s’encourage. C’est un des plus de ce genre de rendez-vous puisqu’il y a la course femmes et le 10 km, de fait on peut assister à la course des uns et des autres. » Mais Courir à Saint-Grégoire est aussi le premier rendez-vous de l’année pour se confronter au chrono. Une belle occasion pour se tester ou venir chercher sa qualification pour les championnats de France. Et ce parcours remanié aurait dû permettre de bons chronos mais les conditions climatiques ne l’ont pas permis notamment sur le sentier de hallage qui était plus que détrempé. « J’ai eu froid de fait je n’ai pas performé autant que je l’aurais voulu. J’ai bien aimé le nouveau tracé et je pense qu’il est plus rapide mais il faudra revenir pour s’en assurer », explique Jérôme Gautier, 39 ans qui s’alignait pour la cinquième fois sur ce circuit et s’est classé 17e en 33mn39s. « Il faut ajouter que le plateau ici est toujours très relevé ce qui nous permet d’espérer réaliser un bon chrono. La densité à tous les niveaux aide toutes et tous à se dépasser, » ajoute le vice champion de Bretagne de semi-marathon et marathon 2014.

Des amis mais aussi des couples. Chacun étant là pour l’autre. A l’image de Martine et Bernard Allain, 56 et 60 ans habitants Chevaigné et membres du club de course à pied de l’Elan Chevaigné. Depuis quinze ans, ils courent. « Et 35 ans de mariage, » précise Martine comme pour nous laisser entendre que leur passion commune pour la course à pied a aussi été l’un de moteur de leur couple. Lui est à la retraite, elle le sera à la fin de ce mois de janvier 2015 « j’aurai ainsi plus de temps pour m’entraîner ! ». Membres fondateurs du club (Bernard en a été le trésorier pendant 12 ans), ils ont laissé la place aux jeunes au niveau de la direction « c’est normal, la roue tourne mais on continue d’être présent. » Tout comme ils sont toujours au départ des courses à Saint-Grégoire. « Depuis 15 ans, on a dû être au départ au moins dix fois et lorsque nous n’étions pas là c’était parce que nous avions des obligations professionnelles. C’est vraiment un bel événement avec de la chaleur humaine, de l’ambiance, et une parfaite organisation, c’est donc toujours un plaisir de venir. » Le froid et la pluie n’ont pas ôté le sourire sur le visage de ce couple de passionnés. Monsieur est venu encourager madame sur le parcours, madame est restée au chaud dans le gymnase mais Christelle l’une des membres du club y est allée. « Nous sommes onze femmes et cinq hommes à avoir chaussé les runnings ce matin malgré la pluie. Ça aide d’être en nombre car il y avait de quoi rester au lit ce matin ! Les copains et copines y allant, on reste motivé, on est au départ et on avance en course, on donne tout ce que l’on a chacun à son niveau. »

Dans le gymnase, autour d’un café ou d’un thé, chacun raconte sa course. La chaleur est là, elle est certes humaine plus que réelle et surtout tout aussi efficace pour vous réchauffer !

Les résultats