La SaintéLyon, les 1er et 2 décembre 2012

A savourer seul ou en équipe

11 000 coureurs vont participer à la 59ème édition de la SaintéLyon en ce premier week-end de décembre 2012. Avec une palette de six formules, l’épreuve attire des profils bien variés.

Pas facile de dresser un profil type du coureur de la SaintéLyon. Il y a ceux qui viennent courir l’épreuve phare (70 km). Certains pour la gagne, d’autres pour le challenge. Pour la gagne cette année, la succession d’Erik Clavery est ouverte. Le champion du monde de trail 2011 ne remet pas sa couronne en jeu. Emmanuel Meyssat, Manu Gault, Romuald De Paepe, Florian Racinet, Pascal Giguet ou encore Fabien Chartoire seront notamment là pour tenter de lui succéder. Chez les femmes, après Séverine Hostier en 2011, Karine Herry fait des favorites pour inscrire son nom au palmarès de l’événement.

Mais limiter la SaintéLyon aux 6 000 personnes qui vont s’élancer du parc des Expos de Saint-Etienne samedi soir (ou dimanche matin, selon la façon de voir les choses) à minuit, serait une erreur. Il faut d’abord y ajouter ceux et celles qui ont également choisi le grand parcours, mais en mode rando, sans chrono qui s’élanceront aussi à minuit.

Un effort aussi long n’est toutefois pas permis à tous, alors d’autres préfèrent la Saintéxpress et ses 42 kilomètres, au départ de Sainte Catherine (samedi soir à 23 heures). Parmi les Elites, Benoît Holzerny a fait ce choix. Et au cœur du peloton, on retrouvera notamment Marion, 28 ans, orthophoniste à Lyon : « Je n’ai aucune idée du temps que je vais mettre, sourit-elle. Je la finis, et c’est tout ! ». Elle a déjà goûté à la SaintéLyon, pour l’avoir faite en relais à trois l’an dernier. Un bon moyen de mettre un pied à l’étrier. « Je m’étais inscrite avec deux amis qui n’avaient pas l’habitude de courir. C’était super ! L’effet groupe était vraiment sympa, on en parlait ensemble avant l’épreuve, et l’ambiance sur place était super. On avait aussi un autre ami qui nous a servi de conducteur pour aller sur les lieux de relais (des bus sont également mis en place par l’organisation, ndlr). La course en elle-même, c’était un challenge. Courir la nuit, c’était excitant. Mais à mon allure, je ne me suis jamais retrouvée seule, j’étais toujours dans un peloton, et je n’ai donc eu aucun problème de lumière. A la limite, il y avait tellement de monde que je n’aurais même pas eu besoin de frontale ! » Elle qui s’entraîne trois fois par semaine (« avec des séances longues les week-ends ») a aussi découvert avec satisfaction une épreuve « où l’on marche dans les côtes, pas comme lors des courses sur route. Je n’y connaissais rien, je me disais que ça ne se faisait pas. Mais là je me suis rendue compte que ça me pose aucun souci. C’est décomplexant ! »

Baptiste Chikli
Baptiste Chikli, amateur sports outdoor, a déjà couru la SaintéLyon trois fois : seul, en relais à 2 et 4.

Comme Marion l’an dernier, de nombreux autres concurrents ont choisi pour cette édition 2012 l’une des trois formules relais (chez les Elites, Corinne Favre et Nathalie Mauclair sont engagées sur un relais à deux, et Fabien Antolinos participe à un relais à quatre avec Thibaud Nael, Jérémy Peixoto et Thibault Poupard). « Partager une épreuve à plusieurs, c’est vraiment sympa », confirme Baptiste Chikli. A 25 ans, il a déjà couru trois fois la SaintéLyon : seul, à deux avec un ami et à quatre avec ses deux frères et une de ses belles-soeurs. « Il y a une ambiance très spécifique aux relais, j’aime ces notions d’échange et de partage ». Membre du club multisports Ingaius, ce passionné de VTT et raids en tout genre, sera sur le parcours cette année, mais en tant que reporter pour le site kairn.com. Pour une épreuve qu’il ne se lasse pas de redécouvrir. Car quel que soit leur niveau et objectif, les concurrents s’accordent sur un point : la SaintéLyon est une épreuve mythique. « On court la nuit, dans le froid, sur un parcours à 50% route et 50% trail qui permet aux « routiers » de ne pas être trop effrayés. Le tout encadré par une organisation très bien rodée », souligne Baptiste Chikli. « C’est un parcours assez varié, vallonné, mais qui reste accessible. Quelqu’un qui court le dimanche doit pouvoir s’en sortir avec un peu d’entraînement. Certains passages sur petits sentiers sont assez sympas. L’arrivée à Gerland est géniale, avec tout le monde qui nous attend ».

Le parc des sports de Gerland devrait voir la première frontale percer l’obscurité vers 1h45 dimanche matin, pour l’arrivée du vainqueur de la Saintéxpress. Pour la SaintéLyon, il faudra attendre aux alentours de 5 heures pour les premiers… Et 15 heures pour les derniers…

Les informations pratiques sont sur la fiche de la SaintéLyon dans notre calendrier des courses

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