Entrainement INSEP La Parisienne 2012

La Parisienne 2012 : une équipe INSEP réunie autour d’un projet « hyper fédérateur »

Elles s’appellent Dominique, Marion, Agathe, Alice, Charlotte, Constance, Noémie, ou encore Soraya. Au total, elles sont une quarantaine à avoir accepté de faire partie de l’aventure en rejoignant la « Team INSEP » qui prendra le départ de La Parisienne, le dimanche 9 septembre 2012. Dans la foule des 28 000 femmes qui ont réservé leur dossard, on les reconnaitra au tee-shirt qu’elles arboreront fièrement, histoire d’assurer la promotion des Journées Européennes du Patrimoine qui se dérouleront la semaine suivante et durant lesquelles l’Institut ouvre exceptionnellement ses portes au grand public. En plus, elles bénéficieront d’un placement de choix, en tête de cortège. « Comme les Kényanes » dans les grandes courses, sourient-elles.

En attendant, ces filles s’entraînent pour courir dans les meilleures conditions ces 6 kilomètres que quelques-unes imaginent beaucoup trop longs.  « Certaines paniquent, confirme Charlotte du service communication. Et ce ne sont pas forcément les moins sportives qui appréhendent le plus ! ». La particularité de cette équipe, est qu’elle réunit des agents de l’INSEP et des sportives de haut niveau. Mais qui dit sportives de haut niveau ne dit pas forcément des spécialistes de l’athlétisme, encore moins du demi-fond. En l’occurrence, ce sont surtout les escrimeuses qui ont répondu à l’appel. Et toutes n’ont pas l’habitude de courir.

Même chose pour Noémie qui travaille à la communication. Elle pratique le volley. « Je n’ai jamais vraiment couru. Juste parfois en fin de saison de volley pour me tenir en forme. Mais là, je m’y suis mise il y a deux mois parce que je prépare le Raid Amazones. J’ai fait mon premier trail de 12 km après seulement un seul entraînement. Depuis, je m’entraîne 4 fois par semaine ».

Dans le même bureau, Soraya a « oublié » son sac de sport pour la séance d’entraînement prévue à l’heure du déjeuner. « La course à pied me rappelle les périodes où je devais perdre du poids », raconte cette judokate habituée à devoir partir courir uniquement pour faire fléchir l’aiguille sur la balance. Elle le reconnaît donc, c’est un peu à reculons qu’elle s’engage sur La Parisienne… et file à l’entraînement, puisque ses copines lui ont trouvé un tee-shirt, un short et une paire de chaussures.

Devant l’entrée de l’INSEP, la joyeuse bande se retrouve, autour du coach, Vincent. L’heure qui suit s’annonce comme une vraie parenthèse dans la journée de ses 14 femmes venues participer à la séance d’environ trois quarts d’heure. « C’est hyper fédérateur comme projet, s’enthousiasme Charlotte. Nous sommes 305 agents à l’INSEP. Tout le monde ne se connaît pas. Et sur un site aussi grand (28 hectares, ndlr), on ne se croise pas forcément ».

Entrainement INSEP La Parisienne 2012Il fait beau – peut-être même un peu trop chaud – en ce mardi midi de la fin août. Direction le Bois de Vincennes, de l’autre côté de la route. Nous sommes à un peu plus de 10 jours de La Parisienne, et il y a comme un air de rentrée… « J’avais dit que je m’entraînerais pendant les vacances, mais je n’ai couru qu’une fois ». « Et moi zéro ! » A l’arrière du groupe, on se raconte son été. « Tu es partie en vacances ? ». « Oui, trois semaines, en Bretagne ». De quoi faire passer les dix premières minutes de footing sans encombre.

Viennent ensuite les gammes. Pas chassés, talons/fesses, montées de genoux. Quelques visages se crispent. Mal de dos, mal aux genoux. Certaines ralentissent. C’est la reprise !

Le coach annonce alors la suite du programme. Deux séries de 30/30. « A vous de gérer, vous le faites 3, 4 ou 5 fois. Comme vous le sentez. Mais au moins 3 fois ». Malgré l’effort, l’humeur est joyeuse. Avant d’attaquer la deuxième série, Dominique reprend son souffle. « Je suis la doyenne », sourit-elle. Elle a 58 ans. On lui dit qu’elle ne les fait pas, mais elle nuance : « Je les fais bien dans mes jambes, je vous assure ! » A ses côtés, Alexia compte sur La Parisienne pour renforcer sa motivation. « Je courais un peu avant de venir sur Paris, mais j’ai tout arrêté il y a deux ans. Et j’ai tout perdu ! J’avais l’habitude de courir en bord de mer et je ne voulais pas courir à Paris. Cette équipe INSEP m’a donné envie de recommencer. Mais les fractionnés, c’est trop dur ! »

Heureusement, le groupe sert de locomotive et les 14 filles terminent finalement la séance, ensemble, par quelques minutes d’étirements. Allongées sur l’herbe, elles ferment les yeux à la demande de leur coach. « Prenez conscience de votre respiration ! ». Et puis, soudain, Vincent lance le « voilà pour aujourd’hui » synonyme de fin de la séance. Une voix s’élève en réponse : « On ne peut pas continuer à faire dodo ? ». Tout le monde sourit… et file sous la douche. L’après-midi de travail devrait débuter dans la bonne humeur.

La séance d’entraînement en images