Jean-Marc Falco : le running, un argument de poids

Réduire sa transformation physique au simple fait de courir serait une erreur. Mais depuis 2011, la course à pied lui a assurément redonné une hygiène de vie. Jean-Marc Falco, 43 ans, progresse aussi vite qu’il a perdu ses kilos en trop. Et ça n’est peut-être pas fini.

Jean Marc Falco

Il sort son portable et montre une photo de lui il y a trois ans. Nous sommes en 2011, Jean-Marc Falco pèse près de 120 kilos, après avoir « fait le yo-yo sur la balance pendant cinq ou six ans ». Lui qui flirtait quelques années auparavant avec la barre des 100 kilos mais « travaillait dans le déménagement » et n’était « aucunement gêné par (son) poids », souffre de problème de circulation dans les jambes. Après consultations de spécialistes, la décision est prise : il va subir un bypass gastrique (pour réduire le volume de son estomac). L’opération se déroule le 1er septembre 2011.

Trois ans plus tard, à voir cette photo de famille qu’il garde dans son téléphone, on mesure l’ampleur de la transformation physique qui a suivi. « J’ai perdu 10 kilos par mois, en décembre j’avais perdu 40 kilos, confirme Jean-Marc. Les gens qui ne m’avaient pas vu depuis quelque temps me demandaient si j’étais malade. Certains me disaient « bonjour monsieur » parce qu’ils ne me reconnaissaient pas ».

Si l’opération a été un succès, elle seule ne peut expliquer cette perte de poids. « Dix jours après, j’étais en short pour aller courir », raconte ce coursier de 43 ans qui passe ses journées à arpenter Paris pour répondre aux demandes de ses clients. Avant cette intervention chirurgicale, il courait « de temps en temps » avec son frère, Jean-Bernard, président de la société Paris Inn Group (voir son portrait) et coureur assidu. Mais rien de plus. Ses problèmes de santé et sa peur de « se retrouver avec une peau qui tombe » l’ont convaincu d’augmenter la cadence. « Après quatre mois, en décembre, j’étais capable de courir 10 à 15 kilomètres sans problème. Je me suis inscrit pour le semi-marathon de Paris en mars 2012 ». Premier dossard, premières émotions communes sur la ligne d’arrivée avec son frangin, et premier chrono de référence : 1h55.

« Quand je rentre après une séance, j’ai l’impression que je pourrais soulever des montagnes ».

Il l’avoue : avant, il « ne comprenait pas » son copain Yannick, coureur et traileur invétéré à qui il reprochait de « trop courir » et de ne « vivre que pour ça ». « Je lui disais : « Je ne le ferai jamais » ». Aujourd’hui, il continue de trouver excessif l’entraînement de son ami d’enfance, mais il concède : « C’est incroyable la force que l’on a quand on voit qu’on arrive à faire quelque chose. Courir me donne de l’énergie. Je cours toujours sans musique, ça me vide la tête. Quand je rentre après une séance, j’ai l’impression que je pourrais soulever des montagnes. Finalement, on mange différemment, on boit différemment. Je fumais 5 à 10 cigarettes par jour, je ne fume plus. Ca devient une drogue ». Avant de préciser : « Cela reste un loisir, ce n’est pas obsessionnel et il m’arrive de ne pas aller courir. Mais en vacances, oui, j’aime bien, je pars à 7h ou 8h quand tout le monde dort encore, et je reviens avec le pain et les croissants. Et puis, je ne prends plus l’ascenseur pour monter deux étages, et je vais chercher le pain à pied plutôt qu’en voiture ». Un changement d’hygiène de vie, sans perdre de vue le plaisir de vivre. « J’achète encore des pâtisseries, mais je mange aussi beaucoup de fruits et légumes », sourit-il.

Jean Marc FalcoTrès vite, il s’est essayé à son premier marathon, à Paris, en 2012. 4h33mn08s pour boucler les 42.195 kilomètres, après « plusieurs arrêts ». Alors quand son frère lui annonce au printemps 2013 qu’ils vont courir ensemble à New York six mois plus tard, il est « un peu tendu. Je n’avais fait qu’un marathon et j’avais eu du mal à le terminer ». Qu’importe. Si les deux frères ont un tempérament différent, ils partagent ce « même esprit de famille : quand on veut quelque chose, on peut ». Les six derniers kilomètres new yorkais ont été difficiles, ne lui permettant pas d’atteindre son objectif de 4h, mais « sans préparation structurée » il a tout de même signé 4h15mn17s.

De quoi nourrir de belles ambitions pour ce père de trois enfants qui retournera à New York en cette fin d’année 2014, cette fois avec environ 70 personnes toutes invitées – et coachées – par son frère (voir plus d’informations). « Je prends du plaisir, et je sens que je peux encore progresser », lance-t-il avant de confier espérer cette fois un chrono autour de 3h30 à l’arrivée dans Central Park (il a réalisé 3h55mn01s à Paris au mois d’avril). « Je travaille sur la gestion de course, je crois que j’étais parti beaucoup trop vite l’an dernier », analyse celui qui s’entraîne désormais quatre fois par semaine et a battu son record personnel sur semi-marathon à Vitry sur Seine en avril : 1h38mn53s (voir les résultats de l’Humarathon 2014).

Une chose est sûre : son dossard rejoindra son classeur où il conserve toutes ses archives de course à pied. Histoire de pouvoir se replonger dans ses souvenirs d’ici quelques années. D’ailleurs, quand on demande à celui qui est « passé de 8/9 kilomètres/heure à 12/13 kilomètres heure en trois ans », ce que lui évoque son parcours, ses yeux brillent, son sourire illumine son visage et sa réponse témoigne sobrement d’une belle émotion : « Bravo ».

10 réactions à cet article

  1. portrait parfait sauf un petit detail le marathon de paris en 2014 avec un temp a 3h55.01 !!!

    Répondre
  2. Je l’ai rajouté dans le texte. A bientôt !

    Répondre
  3. Bravo ! C’est beau, tout est dit. Cécile

    Répondre
  4. bravo papa!!!

    Répondre
  5. C’est Top, Bravo, quelle belle aventure de vie pour aller vers le « mieux-être » et aussi le dépassement de soi.
    Ravie d’avoir croisé et de continuer à croiser votre chemin de vie.

    Répondre
  6. Je savais que tu étais très courageux et maintenant tu le prouves. Reste toujours toi même c’est ta meilleure réussite. Alors Bravo et encore Bravo bisous

    Répondre
  7. Bravo mon beauf, je suis fier de toi !!!

    Répondre
  8. Je suis fier de toi mon cousin, bravo! tu prouves par tes actes et ta volonté que tout est possible quand on s’en donne la peine et que l’on y croit!!

    Répondre
  9. Bravo l’ami

    Répondre
  10. JUSTE ÉNORME BRAVO

    Répondre

Réagissez