Gaël Geffroy à l'entraînement

Gaël Geffroy : « Être aux Jeux est une belle répétition avant Paris 2024 mais autant tenter d’aller chercher une médaille. »

Comme nous l’explique Loïc Burnet, entraîneur au Pôle France Para Athlétisme Adapté, l’an passé Gaël n’avait pas fait les minima pour aller à Tokyo, la pandémie de Covid-19 et le report des Jeux d’un an ont joué en sa faveur.

Gaël Geffroy n’a que 21 ans et à cet âge on peut progresser rapidement, c’est ce qu’il s’est passé, le sociétaire de Montluçon Athlétisme a réussi cette année à se qualifier pour ses premiers Jeux paralympiques.

Il occupe le 12ème rang mondial mais ils ne sont que 6 à se tenir en 2 secondes.

 

Sur le 1 500 m course assez tactique tout est possible d’autant sur une finale directe, Gaël Geffroy en parfait compétiteur vient pour une médaille.

 

Lepape-info : Gaël, comment vous sentez-vous à l’approche de votre entrée en lice ? 

Gaël Geffroy : Dans un premier temps j’étais un peu tendu mais maintenant plus cela approche plus je me sens à l’aise. J’ai su que j’étais sélectionné le jour de mon anniversaire, le 16 juillet. J’ai bien progressé cette année et je suis parvenu à faire les minima juste à temps. Être aux Jeux est une belle répétition avant Paris 2024 mais autant tenter d’aller chercher une médaille.

 

Lepape-info : Vous allez participer à cette finale avec beaucoup d’ambition 

G.G : Je vais déjà essayer de battre mon record (3’58″21), si j’obtiens une médaille je suis quasiment sûr d’améliorer mon meilleur chrono. Mon but est aussi de mettre en valeur le sport adapté, de montrer l’exemple et de démontrer que l’on peut courir vite pas si loin des valides malgré le handicap. Le record du monde en 3’46 j’espère le battre un jour.    

 

GAEL GEFFROY 1
Gaël Geffroy (à gauche) avec Loïc Burnet, entraîneur au Pôle France Para Athlétisme Adapté

 

Lepape-info : De voir les Jeux olympiques à la télévision, cela vous a donné envie d’être à votre tour dans ce stade ?

G.G : La piste et le stade sont magnifiques j’ai hâte de participer à cette finale. Si je décroche une médaille ce sera une grosse surprise, je suis plus « programmé » pour Paris 2024, être sur le podium à Tokyo ce serait la cerise sur le gâteau comme l’on dit. En plus c’est la première fois que je vais faire une compétition hors d’Europe c’est une belle expérience.

 

Lepape-info : Vous avez beaucoup progressé récemment 

G.G : Je m’entraîne dur depuis le milieu de l’année 2018 avec Christian Laforest au Montluçon Athlétisme. J’ai senti l’évolution d’autant plus depuis que je dépends aussi du CREPS de Vichy. Je m’entraîne 10 fois par semaine avec des séances d’une à deux heures. J’ai un CAP en cuisine peut-être que je travaillerai l’année prochaine à mi-temps mais en cette année paralympique je me consacre uniquement à la course à pied. Quand je réussis une séance cela m’apporte de la joie et je remercie mon club, la ville de Montluçon, le CREPS de Vichy mais aussi mes entraîneurs et mes partenaires d’entraînement Clément et Guillaume qui me soutiennent.

 

Clément Charmillon, l’un des partenaires d’entraînement de Gaël : « Je pensais que cela aurait été un peu plus compliqué mais au contraire c’est agréable, du plaisir de courir avec lui. Je suis un coureur de 3 000 et 5 000 m sur piste, le fait de s’entraîner ensemble nous permet de ne pas se relâcher. Je suis moins rapide que Gaël sur 1 500 m, j’ai un record à 4’11, il me regarde ans le rétroviseur (rires). Nous nous apportons beaucoup mutuellement. »