Florian Carvalho : « En passant sur marathon, j’ai retrouvé une deuxième énergie. »

François-Xavier de Chateaufort

Ce dimanche place au 43ème Marathon de Paris. Parmi les Français en lice, l'ex-spécialiste du 1 500 m Florian Carvalho disputera son deuxième marathon mais son premier avec une préparation complète. Il vise un chrono. Entretien.

Lepape-info : Après un premier essai probant sur Marathon à Varsovie en novembre dernier (2ème en 2h15’12), dans quel état d’esprit abordez-vous Paris ?

Florian Carvalho : J’avais eu des crampes en fin de course à Varsovie. Mon corps est désormais mieux préparé à encaisser des distances plus longues, j’ai fait une vraie préparation mais je ne suis pas à l’abri de pépins sur la fin de parcours, c’est le charme du marathon, on est sûr de rien c’est ce qui fait la beauté de cette épreuve. Je suis un marathonien avec peu d’expérience. Dimanche, je pars avec le groupe de Français (Benjamin Malaty, Nicolas Navarro, Morhad Amdouni) censé passer en 1h05 au semi, autour de moi il y’aura des coureurs plus expérimentés que moi sur marathon. Je suis confiant, j’ai fait une préparation bien plus importante que pour Varsovie. Même si je craque un peu sur la fin, il y’a moyen d’être pas trop loin des 2h12 voire des minima à 2h11’30 pour les Mondiaux de Doha qui seront sans doute ceux pour les JO de Tokyo en 2020.

 

Lepape-info : Vous avez des appréhensions avant de vous élancer dimanche ? 

F.C : Non pas vraiment, il faudra se méfier de la fameuse côte au 34ème kilomètre, c’est elle qui devrait définir la fin du marathon, cela devrait être le point stratégique de la course. Je ne me mets pas la pression mais je n’y vais pas en tant que touriste. Je n’ai eu aucun problème dans ma préparation, je vais partir sur les bases chronométriques prévues et nous verrons bien où cela me mènera à l’arrivée.

 

Florian Carvalho: « L’objectif majeur à ne pas louper est Paris 2024. »

 

Lepape-info : En attendant le chrono que vous allez réaliser à Paris, vous êtes plutôt satisfait de votre montée sur marathon ?  

F.C : J’ai retrouvé une deuxième énergie, beaucoup de plaisir, cela me redonne envie d’aller à l’entraînement. Je m’épanouis pleinement sur ce que l’on me demande de faire. Venant du 800 m et 1 500 m, je découvre une autre facette de l’athlétisme avec une foulée plus économique, davantage de travail foncier. Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de fondeurs ou demi-fondeurs capable de connaître ces 2 aspects à haut niveau, je suis content de pouvoir le vivre et donner mon nouveau ressenti lorsque l’on me le demande. Avant j’entendais des marathoniens qui me disaient: « tu fais 2 ou 3 tours de piste c’est rien » maintenant moi je sais que faire du 1 500 m à très haut niveau ce n’est pas facile comme pour le marathon.         

 

Lepape-info : Vous avez 30 ans, c’était le bon moment pour passer sur marathon ?  

F.C : Au début, je voulais le faire après les Jeux Olympiques 2020. En septembre 2017, une saison après avoir rejoint mon nouvel entraîneur Thierry Choffin on a fait le point, j’arrivais en fin de cycle sur 1 500 m. Il m’a expliqué que si je voulais vraiment être performant sur marathon aux Jeux 2024 à Paris, il fallait monter sur la distance plus tôt. L’objectif majeur à ne pas louper est Paris 2024, après si je peux participer au marathon des Jeux de Tokyo en 2020 cela sera de l’expérience en plus. De changer, cela m’a fait énormément de bien, je ne me sens pas usé sur cette épreuve et pas à bout de souffle dans ma tête. J’ai de belles années devant moi, cela me motive. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre.

 

 

1 réaction à cet article

  1. Un mec très intelligent (je l’ai côtoyé une année même si il ne doit pas s’en souvenir) et très propre, si il fait la même chose sur Marathon que sur 1500m c’est de bonne augure.

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