Emmanuel Gault, vainqueur : « Je voulais que ma fille voie son papa gagner, parce que l’an dernier, j’étais présent mais en béquilles… Cette victoire, elle est pour vous les loulous (son fils et sa fille, ndlr). Je n’ai que ça en tête. Et Sissi (Cussot) qui est en course (elle a été contrainte à l’abandon après une chute, ndlr). J’ai été super bien toute la journée. Une journée bénie. Ca roulait tout seul. Et pourtant, je peux vous dire que ça envoyait fort devant. Au 30ème kilomètre, j’ai décidé d’appuyer un peu pour tester le groupe de six à huit coureurs dans lequel j’étais. On n’a rapidement été plus que trois ou quatre. L’écart a fondu avec la tête. A un moment, je me suis un peu perdu et Fabien (Chartoire, ndlr), est revenu sur moi. Mais ça s’est bien passé. Je me suis fait plaisir jusqu’à Saint-Cloud. Je me suis dit « ne te rentre pas trop dans le chou », parce que je savais que sur les quais ce ne serait pas facile. J’ai bien fait, parce que j’ai vraiment pu en profiter. Je suis ravi. Il y a mon filleul, mon oncle, mes parents, c’est génial. Je remercie aussi le Team (Asics) qui m’a toujours soutenu alors que j’ai vraiment eu des moments difficiles l’an dernier ».
Fabien Chartoire, deuxième : « J’ai été mal orienté sur la fin. Du coup, j’ai passé la ligne d’arrivée du 50 km. Je me suis assis, j’ai commencé à être interviewé. Quand on m’a demandé sur quelle course j’étais. J’ai répondu : le 80. Et on m’a dit que l’arrivée était en face. Je me suis fait une frayeur ! La course a été dure, longue, c’est parti vite. Et rapidement, je n’étais pas très bien. Pas forcément à cause de la chaleur. Mais finalement, j’étais venu pour faire un podium, et deuxième, c’est bien ! Manu était plus fort aujourd’hui ».
Vincent Viet, troisième : « J’ai eu des crampes à partir du 40ème kilomètre, j’ai donc dû gérer. A l’Observatoire de Meudon, tout le monde a explosé. Ca m’a un peu surpris alors que je savais que certains étaient très forts. Mais aujourd’hui, il fallait faire attention à la chaleur, bien s’hydrater. Personnellement, je savais que j’étais en forme, et dans un coin de ma tête, j’avais envie de faire un coup. J’avais mis 6h06 l’an dernier (il avait terminé 5ème, ndlr). Là je termine en 5h57, je suis très content. Sur les quais, j’ai vu Michäel Boch revenir à 100 mètres derrière. Mais je ne voulais pas laisser passer cette troisième place ! ».
Simona Morbelli, première féminine : « C’est une course très différente de ce que je connais. Parce que je vis à Courmayeur (Italie), et que je cours au Mont-Blanc. J’ai l’habitude des compétitions alpines. Mais c’est justement pour cette différence que je suis venue ici, j’avais envie d’essayer. J’avais peur que ce soit ennuyeux mais pas du tout, j’ai vu beaucoup de jolies choses ! Et j’ai été très encouragée sur le parcours. J’ai fait speedy dès le début ! (sourire). Je suis vraiment très contente ».
Annabelle Souriau, deuxième féminine : « Si on m’avait dit ce matin que je finirais deuxième et en moins de 8 heures… ! En fait, je voulais faire moins de 8 heures, mais pour moi ça voulait dire 7h55. Là, quand je vois 7h25, je n’y pensais pas du tout ! J’ai suivi le plan d’entraînement de mon coach. Et je crois que je me connais bien. J’ai eu de mauvais moments entre les 35ème et 45ème kilomètres, avec des crampes, mais c’est reparti ensuite. Je me suis bien hydratée, j’ai bien mangé. Dans le début d’après-midi, j’ai ressenti les effets de la chaleur. Je buvais plus, le camel bag se vidait plus vite que prévu. Mais les ravitaillements étaient bien placés. Personnellement, je ne regardais pas la place, ce qui m’importait c’était mon chrono ! Maintenant, je vais couper. Je participerai à la Kilian’s Classik en juillet et aux Templiers ».
Anouk Lahache, troisième feminine : « J’ai couru jusqu’au 40ème kilomètre avec un ami, c’était bien sympa. Et ensuite je suis partie toute seule. Mais j’ai eu des grands moments de solitude ! Ce n’était pas facile. J’essayais de m’accrocher à des gars, mais soit je n’étais pas assez rapide, soit trop ! Ca joue sur le moral parce que j’aime bien rencontrer des gens, discuter… C’est un tracé éprouvant, pas si roulant que ça. Et avec la chaleur, ça a été difficile. J’avoue que sur la fin, le parcours est moins plaisant et j’ai accéléré pour ne pas rester toute seule ! C’est la dernière année que je fais le Trail Tour National. J’ai envie de me mettre sur des triathlons, mais j’y vais petit à petit ! »