Christelle Daunay : « Etre en équipe de France, ça me transcende »

Les Jeux Olympiques arrivent à grands pas et même si Christelle Daunay y défendra les chances de France sur marathon, elle sera également au départ du 10 000 m des Championnats d’Europe d’Amsterdam, mercredi 6 juillet 2016. Lepape-info l'a rencontré à quelques jours de cette échéance.

Christelle Daunay

La recordwoman de France du marathon sera au départ, ce mercredi 6 juillet, du 10 000 m des Championnats d’Europe d’Amsterdam. Une épreuve dans laquelle elle ne sera pas forcément en mesure de jouer les premiers rôles comme à Zurich, il y a deux ans, quand elle avait remporté le titre continental sur les 42,195 km. Une distance qu’elle retrouvera aux Jeux olympiques de Rio un mois plus tard.

Lepape-info : Christelle, comment vous sentez-vous depuis votre titre de championne de France de 10 km remporté à Langueux le 18 juin dernier ?

Christelle Daunay : Ça va bien. Après ces Championnats de France de 10 km (première Française en 32’35) j’ai pris le temps de récupérer un petit peu. On avait prévu d’utiliser cette course pour faire une grosse séance car le timing est serré avec les Jeux olympiques (le marathon aura lieu le 14 août). Il fallait pouvoir repartir assez vite à l’entrainement. Et là, je sens que je monte en puissance.

Lepape-info : Comment, justement, gérez-vous cette préparation avec le 10 000 m des Championnats d’Europe puis le marathon des Jeux olympiques, cinq semaines plus tard ?

C.D : La semaine après les France de 10 km, on a continué à bosser sur du long, avec des séances spécifiques au marathon. Puis, la semaine dernière (du 26 juin au 3 juillet), on a travaillé sur du plus court, en vue du 10 000 m avec un peu de vitesse et de la tonicité.

Lepape-info : Comment abordez-vous le 10 000 m des Championnats d’Europe ?

C.D : Ce n’est pas forcément ma discipline de prédilection. Les filles que je vais affronter sont plus axées sur du 5 000 – 10 000 m alors que moi je suis une coureuse de 10 000 m – marathon. J’aurai un peu moins d’armes qu’elles. Si on regarde la start-list, je suis dans la deuxième partie. On verra selon le schéma de la course. Si des filles partent pour faire les minima pour les Jeux olympiques autour des 31’30, ça sera peut-être un peu trop raide pour moi. Si ça se termine au sprint, d’autres filles sont plus rapides que moi. Je vais plutôt essayer de me concentrer sur moi et de défendre mes chances.

Lepape-info : Vous êtes championne d’Europe du marathon en titre (à Zurich en 2014), cela va-t-il compter dans votre approche de la compétition ?

C.D : C’est différent que si j’avais couru le marathon à Amsterdam. Sur marathon, j’ai plus de capacités pour viser le podium. Il n’y aura pas la même émulation qu’à Zurich. Mais être en équipe de France ça me transcende. Ca va être compliqué mais je ne vais pas lâcher. Je sais aussi aller de l’avant comme je l’ai fait à Langueux (championne de France mais 2e au scratch). A moi de prendre mes responsabilités s’il le faut.

Lepape-info : Derrière les Championnats d’Europe, il y aura les Jeux olympiques. Il va vous falloir vite basculer vers la fin de votre préparation marathon.

C.D : Après Amsterdam, on reprendra une préparation pure et simple. Cela dépendra de la façon dont je récupère du 10 000 m mais je devrais avoir une séance dès le week-end suivant la course (9-10 juillet). On repart sur un cycle normal d’entrainement dès la fin de la semaine des Championnats d’Europe.

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