Serge Moro le martèle : les parcours que lui et son équipe d’organisation proposent pour la sixième édition de la Gapen’Cimes, consacreront des champions de France « indiscutables ». Et de justifier : « avec une alternance de parties roulantes, techniques et d’ascensions, il faudra être un traileur complet pour gagner ».
Le trail des Crêtes, sur une distance de 23 km et 1 500 m de dénivelé positif, servira de support aux championnats nationaux de trail court. Ceux et celles qui ont couru l’épreuve l’an dernier ne seront pas dépaysés. « Le parcours est à 90% identique. Nous avons juste modifié des parties où les coureurs sortaient des sentiers, à la demande de Natura 2000 », explique l’organisateur qui poursuit : « C’est une épreuve qui peut convenir à tous les types de traileurs. Le premier quart est assez roulant. C’est volontaire, pour déliter le peloton et éviter qu’il y ait trop de bouchons. Entre les 5ème et 6ème kilomètres, les coureurs attaquent le premier single track. Avec une partie très raide : 1 000 m de dénivelé en trois à quatre kilomètres. Là, que l’on marche ou que l’on coure, on n’avance pas plus vite. Ensuite, le troisième quart se passe sur les crètes, avec une alternance de montées et descentes qui imposent de faire attention où l’on met les pieds, et de contracter les quadriceps ! C’est du pur trail. Enfin, les sept derniers kilomètres sont en descente, avec des éboulis, des cailloux… Bref, une partie qui risque aussi de faire mal à ceux qui n’ont pas l’habitude ».
Le « grand » parcours, lui, a été rallongé par rapport à l’an dernier, pour répondre aux contraintes de la Fédération Française d’Athlétisme qui imposaient un temps d’effort autour de 6 heures pour le vainqueur (en 2012, Andy Symonds, s’était imposé sur la Gapen’Cimes en 4h35, voir les résultats). « On a donc ajouté quelques escapades au tracé de base », explique Serge Moro. Bilan : de 45 km en 2012, l’Edelweiss est passé à 57 kilomètres. Mais avec un dénivelé à peu près équivalent : 3 200 m en positif. Les seize premiers et sept derniers kilomètres sont identiques au parcours du Trail des Crêtes et la philosophie générale est d’ailleurs la même : « Il faut savoir grimper et descendre. Mais quelqu’un qui ne fait que du kilomètre vertical ou du trail montagne ne peut pas gagner. Car il faudra aussi savoir gérer une portion de plat, entre les 25ème et 35ème kilomètres, sur un single track très technique ».
Pour résumer sa pensée, Serge Moro aime utiliser cette image : « C’est comme à la grande époque des championnats du monde cross country, où l’on retrouvait le champion olympique de 1 500 m et celui de marathon. Sur 12 kilomètres, chacun avait sa chance, pour peu qu’il est réalisé une préparation spécifique ».
Les futurs participants sont donc prévenus, ces championnats de France se veulent être ceux du rassemblement.
De leurs côtés, les inscriptions vont bon train : fin juin, les organisateurs comptabilisaient déjà près de 1 000 engagés sur l’ensemble des courses, soit dix fois plus que l’an dernier à la même époque. Mais tous ne sont pas inscrits sur les championnats nationaux. Car rappelons qu’il y a aussi la possibilité de s’aligner sur les courses open (mêmes parcours mais pas d’apparition dans le classement fédéral). L’engagement aux « France » est en effet soumis à la participation préalable à une étape du Trail Tour National (il faut également détenir une licence compétition lors de cette épreuve) et à la détention d’une licence compétition à jour lors de la Gapen’Cimes (soit pour la saison 2013/2014).