Lepape-info : Cassandre, comment se présente l’année olympique qui arrive ?
Cassandre Beaugrand : C’est vrai que cela met un peu de pression, il y’a un double enjeu avec la qualification pour les Jeux puis après dans un autre temps les Jeux Olympiques si je suis qualifiée. Comme l’an dernier, nous allons partir pendant deux semaines en stage d’acclimatation à la chaleur en janvier à la Réunion. Ensuite il y’aura des courses pour se préparer, se tester avant la sélection olympique.
Cassandre Beaugrand : « C’est super compliqué parce que l’on s’entend tous à merveille. On sait que cela sera un déchirement pour celle ou celui qui ne sera pas pris pour les Jeux. Pour l’instant on est 4 filles et 4 garçons, je ne sais pas comment cela va se passer mais on sait que cela sera très difficile. »
Lepape-info : Le Test Event de Tokyo en août dernier a démontré que les conditions aux Jeux seront difficiles
C.B : J’ai vécu une course (en individuel) particulière à Tokyo, il m’est arrivé quelque chose que je n’avais vécu avec des sortes de crampes vers le ventre et je ne savais pas ce que c’était, j’ai marché pendant la course. En fait j’ai su après que c’était parce que j’avais sans doute le dos bloqué. Après l’arrivée, j’ai eu une petite insolation (ce qui lui a valu une hospitalisation), je n’ai pas vraiment souffert de la chaleur pendant la course mais c’est plutôt après. Cela a été l’occasion de reconnaître les parcours (individuel et relais mixte), de pouvoir me tester dessus. Cela répondait pas mal sur la partie vélo là où d’habitude je suis le moins à l’aise, cela m’a permis de rêver un peu si j’arrive à me qualifier pour les Jeux.
Lepape-info : La concurrence en équipe de France fait qu’il n’y aura pas de place pour tout le monde aux Jeux, comment envisagez-vous la situation ?
C.B : C’est super compliqué parce que l’on s’entend tous à merveille. On sait que cela sera un déchirement pour celle ou celui qui ne sera pas pris pour les Jeux. Pour l’instant on est 4 filles et 4 garçons, je ne sais pas comment cela va se passer mais on sait qu’il y’aura un déchirement et que cela sera très difficile.
Lepape-info : Avant les Jeux, avec cette qualification il y’a un mélange d’excitation et de stress ?
C.B : Oui forcément en plus maintenant avec le relais mixte aux Jeux c’est une grosse chance de médaille pour nous et c’est très excitant. J’espère que l’on arrivera à faire au mieux pour obtenir cette médaille, peu importe si je suis dans l’équipe ou pas. On a toujours été performants avec le relais en championnat ce serait bien que l’on puisse rapporter cette première médaille olympique après celle obtenue par l’équipe de France paralympique (Gwladys Lemoussu en bronze à Rio en 2016). Aux Jeux tout sera remis à zéro, c’est la course d’un jour. Il peut se passer plein de choses, des chutes, des crevaisons, on espère que l’on sera bon le jour J.
Lepape-info : Que retenez-vous de votre année en vue de la saison olympique ?
C.B : Ma régularité, avant je n’étais pas tellement régulière, cette saison c’était beaucoup mieux. J’ai réussi à « sortir » de bonnes natations maintenant vu que cela se joue davantage sur l’avant de la course, j’espère pouvoir essayer d’intégrer le premier groupe sur les prochaines années et de pouvoir jouer avec les meilleures. Je sais que je vais devoir continuer à travailler ma natation, mais c’est très encourageant. Mon objectif pour 2020 est de se qualifier pour les Jeux en espérant être avec le relais avec une médaille.
Rassemblement à l’INSEP de l’équipe de France de triathlon et de paratriathlon à 8 mois des Jeux Olympiques 2020 de Tokyo