Bastien Augusto : « Je vais plus prendre mon temps en faisant moins de compétitions, on va cibler les objectifs. »

Retour des plus convaincants pour Bastien Augusto. Privé de compétition pendant 6 mois en raison d'une blessure, l'un des ambassadeurs LEPAPE a retrouvé ses sensations lors du 10 km de l'Urban trail de Lille (Nord) avec un nouveau record personnel en 28'15 qui fait de lui le 8ème meilleur performer Français de l'histoire sur la distance. Entretien.

Nouveau record personnel sur 10 km en 28'15 pour Bastien Augusto lors de l'Urban Trail de Lille

Lepape-info : Bastien, vous avez réalisé un beau retour à la compétition 

Bastien Augusto : Je n’avais pas remis de dossard depuis 6 mois et les championnats de France de 10 km  (il avait terminé 2ème en 28’29 derrière Jimmy Gressier). Je reviens d’un stage à Font-Romeu, j’étais prudent avec le manque de compétition mais confiant après les entraînements réalisés ces dernières semaines. Mon coach préférait que je parte prudemment et de manière régulière sur les bases de 28’00 sans s’enflammer au 5ème kilomètre.

J’ai appliqué les consignes, il y avait un important groupe de coureurs Kenyans qui étaient partis devant, je me suis en fin de ce groupe mais je me suis rapidement et souvent retrouvé seul entre les Kenyans décrochés et retardés et ceux qui étaient devant. À l’arrivée je suis très content car je signe un nouveau record personnel (9ème de la course et 1er Français) et je sais qu’il y a moyen d’aller encore plus vite assez rapidement.

 

Lepape-info : Vous validez les bonnes séances faites à l’entraînement 

B.A : Dans une autre configuration de course avec plus de monde autour de moi du début à la fin et sur un train régulier je pense que j’avais largement les 28’00 dans les jambes. Je ne les ai pas fait, on verra plus tard mais je pense courir prochainement sous les 28 minutes.

 

Lepape-info : Quels sont vos prochains rendez-vous ? 

B.A : Dans 10 jours, j’ai les championnats du monde militaires de cross au Portugal. Ensuite je repartirai en stage à Font-Romeu pour préparer la saison hivernale avec l’objectif de se qualifier pour les championnats d’Europe de cross.

 

Lepape-info : Votre blessure vous a stoppé dans votre élan, qu’en avez-vous retenu ?   

B.A : Je me suis blessé au niveau de la hanche et du fémur côté droit à la suite des championnats de France de 10 km après une grosse saison hivernale. J’ai pris le temps de revenir, je n’ai pas fait de saison estivale pour revenir à mon meilleur niveau. Dorénavant je vais plus prendre mon temps en faisant moins de compétitions, on va cibler les objectifs, je ne serai plus aligné sur toutes les courses comme avant. Avant ma blessure j’avais fait un gros hiver en enchaînant 3 championnats de France en 3 mois avec certes des résultats mais que j’ai finalement payé. Ces performances m’ont permis de débloquer certaines choses au niveau de mes partenaires avec notamment ma ville qui me soutient, c’est bien, maintenant je vais cibler mes courses, me concentrer sur les objectifs importants.

 

Bastien Augusto : « À deux ans des JO, il ne faut pas prendre de risque et faire n’importe quoi. L’objectif reste toujours de s’aligner sur le 1 500 m ou le 5 000 m aux Jeux de Paris 2024, cela dépendra notamment des minima qu’il faudra réaliser. » 

 

Lepape-info : C’était votre première blessure sérieuse ?  

B.A : Oui j’avais déjà eu des petites blessures auparavant mais cela faisait 2 ans que je ne m’étais pas blessé, en fait je n’ai pas couru pendant un mois et demi avec aucun entraînement, j’ai repris début juin c’était dur mais oui c’était ma première grosse période sans compétition. Au début c’était compliqué de retrouver des sensations, je suis parti en stage fin juin-début juillet avec Jimmy Gressier à Font-Romeu, cela m’a relancé et j’ai pu refaire de bonnes séances quand je suis revenu chez moi à Bourges.

 

Lepape-info : Ces mois à l’écart furent compliqués à gérer 

B.A : Bien sur c’était dur de voir les autres courir, vu ma belle et solide saison hivernale, mon but était de participer aux championnats d’Europe à Munich (Allemagne), j’avais le potentiel pour faire quelque chose cet été, la blessure fait partie du sport, j’ai préféré prendre le temps de revenir plutôt que de me presser et de ne pas faire les chronos que je voulais. À deux ans des JO, il ne faut pas prendre de risque et faire n’importe quoi. L’objectif reste toujours de s’aligner sur le 1 500 m ou le 5 000 m aux Jeux de Paris 2024, cela dépendra notamment des minima qu’il faudra réaliser.

Réagissez