Depuis le trail de Gruissan en février dernier je n’avais pas re-épinglé de dossard et mes baskets commençaient à trépigner d’impatience ! Un dossard est bien prévu le dimanche 12 avril pour le marathon de Paris que je ferai avec la Team du Asics Challeng’elles mais l’envie de quitter mes sentiers neigeux pour une petite course était trop forte ! Un petit tour sur les calendriers savoyards et haut-savoyards et je me décide à et m’inscrire sur le grand parcours du Trail des Glaisins (29 km et 1 500m de dénivelé). Les sentiers des abords du Mont Veyrier découverts l’an passé lors du marathon de la Maxi Race m’avaient particulièrement plu et je me dis que ce parcours « du Barman » me permettra de les redécouvrir et par la même occasion d’en explorer de nouveaux !
De plus, je constate que cet événement est organisé dans le cadre d’une manifestation humanitaire intitulée « Pour un peu de soleil » et que le plateau est tous les ans relativement relevé ; autant de bonnes raisons pour l’épingler pour de bon ce dossard !
Et le plateau n’a pas failli à sa réputation ! Sous la petite bruine du jour qui a succédé aux averses à répétition de la semaine précédant la course, rendant ainsi le parcours particulièrement boueux, s’alignent nombre de bons coureurs régionaux mais surtout chez les féminines quatre membres- et non les moindres – de l’équipe de France de trail : Juliette Benedicto, Stéphanie Duc, Maud Gobert et Caroline Chaverot…
Le départ est donné à 8h et nous réalisons tous une entrée en matière plutôt rapide pour essayer de se positionner au mieux pour les premières montées prévues à 3km du départ. 4mn05 au kilo, je pense m’être un peu emballée mais je me dis que j’aurai le temps de récupérer dans les portions boueuses et moins praticables ! Hé bien ce ne fut pas le cas ! La faute à une petite erreur de signalisation obligeant les 100 premiers coureurs à rebrousser chemin juste avant la première montée, m’imposant ainsi de zigzaguer tant bien mal sur les premières bosses pour essayer de reprendre mes allures. Les sociétaires de l’équipe de France (qui étaient bien logiquement parties devant moi) me dépassent à nouveau au bout de quelques minutes, je pointe à la 6ème place et me dis que la course est encore longue mais qu’on va tenter de s’accrocher au top 5 ! (Juliette Benedicto n’étant pas repassée devant moi, j’en déduis qu’elle a malheureusement dû avoir un petit pépin physique.
La première ascension jusqu’au Col du Barman est des plus boueuses sur sa première partie et je ne regrette en rien mon choix vestimentaire (corsaire, gants) car je pense avoir réalisé 5/6 belles glissades sur cette portion ! Ce qui me rassure, c’est que je ne suis pas la seule dans ce cas et tout le monde prend ça avec sourire et philosophie ! Ca tombe bien, nous n’avions pas prévu de battre le record de l’épreuve ! On s’aide comme on peut et on n’hésite pas à pousser le coureur de devant pour l’aider à passer les bosses ! Les coureurs munis de bâtons semblent réussir à un peu mieux tirer leur épingle de ce jeu boueux !
La deuxième partie de l’ascension est un peu plus sèche, les jambes semblent plutôt satisfaites de pouvoir recourir un peu et je remonte ainsi progressivement sur trois féminines à mon grand étonnement ! J’ai l’occasion d’échanger quelques mots avec Maud Gobert qui m’explique reprendre et y aller tranquillement. Je suis un peu gênée de la dépasser mais je ne m’inquiète pas trop, elle reviendra bien sur moi !
Une fois le Col du Barman passé, nous montons jusqu’au Lachat où nous entamons la première descente sur le Hameau de Verbin, une descente très technique rendue quelque peu dangereuse avec la boue et j’opte donc pour la prudence ! Je me fais remonter par deux féminines dont Caroline Chaverot qui vole littéralement ! Je suis impressionnée et me dis qu’il va falloir que je travaille tout ça! Le fait de prendre un peu mon temps sur cette descente me permet de profiter de cette jolie forêt que nous traversons et où nous croisons bon nombre de bénévoles, promeneurs et supporters !
Petit stop express au ravito du 15ème pour remplir mon bidon que j’avais un peu entamé afin de pouvoir avoir de quoi se ravitailler jusqu’au bout, et je relance la machine sur cette nouvelle partie du parcours en faux plat montant avant d’entamer la montée sur le Col du pré Vernet. Je reviens sur la troisième féminine sur cette montée et me dis que ce serait quand même plutôt sympa de conserver cette place jusqu’au bout ! Un peu isolée sur la fin de cette ascension, je retrouve (avec plaisir !) un coureur qui m’informe que la descente à venir est bien plus sèche que la première, ce qui n’est pas pour me déplaire ! De fait, le petit single à suivre est très sympa à courir, tout en virages et relances mais surtout nous permettant d’avoir des appuis stables !
Nous arrivons en contrebas du Mont Veyrier, j’en profite pour faire une nouvelle chute à vouloir tenter de profiter du paysage et de la vue sur le Lac mais peine perdue, le ciel et les nuages en ont décidé autrement ! Il faudra revenir ! Allez hop, on se reconcentre un petit peu, les cuisses commencent à se faire un petit peu lourdes, plus que quelques kilomètres pour rallier l’espace rencontre des Glaisins.
3h21mn03 et voilà la ligne d’arrivée que je suis ravie de franchir à la troisième place et surtout sans blessure si ce n’est quelques bleus et une bonne couche de boue !
Une très belle découverte que ce parcours et cette organisation conviviale et familiale. Egalement une sympathique opportunité de côtoyer de grandes traileuses avec qui j’ai pu discuter après la course. Bref, une excellente façon de commencer le weekend de Pâques !
Par Marie Dohin
Les résultats complets sont sur la fiche du Trail des Glaisins dans notre calendrier des courses