Le Radicatrail, organisation que l’on ne présente plus pour les spécialistes du trail et ceux qui aiment les défis. En effet, sur le week-end sont présentées bon nombre de distances pouvant satisfaire du débutant au plus aguerri.
Les épreuves débutent par l’ultra trail de 114 km le samedi 23 avril à 6h00, puis viennent ensuite le trail court 14 km, la randonnée et la marche nordique classée le samedi après midi, le trail nocturne 16 km le samedi soir, les trails de 33 km et 59 km le dimanche 24 avril 2016, auxquelles s’ajoutent les défis : le P’tit Défi 16 km + 33 km…et le Grand Défi 14 km + 16 km + 59 km.
Cette année verra la création du RadiKidtrail pour les tout petits le samedi après-midi. De quoi satisfaire grand nombre de compétiteurs….
C’est donc sur le 59 km que je décide de m’aligner toujours dans le but de ma préparation à la Barjo mais également valider les jolies séances concoctées par Jean-Pierre Monciaux, mon entraîneur.
Nous sommes plus de 200 inscrits rien que sur cette épreuve alors que les organisateurs enregistreront pratiquement 1 900 inscrits sur les deux jours. Le départ est donné au pied du Pont de Tancarville en bordure de la Seine et l’on traversera l’intérieur du château de Tancarville pour la première ascension.
Je retrouve les favoris et amis sur la ligne de départ pour en découdre, même si je sais que la tâche sera rude, je crois en mes chances depuis très longtemps. Objectif avoué, monter sur la boîte pour une épreuve qui m’a vu débuter au trail en 2014 avec une 7ème place et une 9ème en 2015 avec une sciatique (et oui….ce n’est pas raisonnable).
8h32, nous sommes libérés, non sans un plaisir certain me concernant. Le départ est tranquille et ce n’est pas pour me déplaire. Je reste dans les premières positions, après tout, pourquoi ne pas suivre les premiers, ce qui n’est pas mon habitude, je préfère toujours assurer mon allure pour pouvoir rester efficace le plus longtemps possible. Mais sur la 2ème ascension, un groupe prend le large, ne pouvant pas courir modérément, ils ont déjà envie d’en découdre surement. Je reste en mode zen et suis à la tête d’un groupe de contre à 5 alors que 5 autres concurrents sont devant.
Le temps de me retourner et de voir que Simon Miléo (vainqueur du Radicatrail en 2014 et deuxième en 2015 ) est présent dans mon groupe. Nous sommes tranquilles et nous faisons la conversation. Je décide de stopper ma course pour une petite pause pipi, et oui, il faut bien que tout se fasse, je repars derrière mon groupe qui va exploser alors que je suis seul derrière. Je vais tout naturellement sur une portion roulante, me rappelant mon passé de marathonien, revenir un à un sur mes partenaires pour ne rejoindre que Simon qui seul gère son effort.
Nous sommes donc au bout de 20 km, 2 derrière le groupe de 5 que l’on aperçoit encore aux détours des lignes droites. Nous traversons le superbe parc de Gruchet le Valasse et son abbaye. Beaucoup d’endroits magnifiques et familiales dans ce secteur de la Seine Maritime.
Nous faisons encore un bon bout de chemin ensemble, mais je choisis le mauvais moment pour avaler une barre alors que nous enchaînons 2 côtes successives. Simon plus aérien que moi dans les côtes va me laisser littéralement sur place pour fournir son effort et aller chercher pourquoi pas la victoire. De mon côté, j’essuie au bout de 30 km un passage à vide à cause de cette barre qui est mal passée, pas grave, je temporise, nous ne sommes qu’à la mi-course. Je traverse donc le parc des Aulnes en 6ème position, un concurrent ayant abandonné dans le groupe de tête.
Le temps d’ôter un caillou de ma chaussure, et oui, je prends mon temps, nous essuyons une bonne averse de grêle et de pluie qui rendra les 25 derniers kilomètres difficiles par la boue et les appuis fuyants. Au ravitaillement du 35ème, les bénévoles m’annoncent à 8 minutes du premier, c’est à la fois beaucoup et si peu en trail lorsque la fatigue arrive que je me laisse espérer terminer mieux qu’à la 6ème place.
C’est ce que je fis !!! Comme à mon habitude, je deviens en mode robot pour ne plus me soucier de rien sauf le fait d’avancer le plus vite possible, ma gestion peut-être pas irréprochable mais relativement correcte me permet de pouvoir faire quelques remontées dans les classements. Mon endurance au long cours me vient surement de mes 16 années de cyclisme… J’enchaîne parfaitement les kilomètres et je monte les côtes sur un excellent rythme, si bien que je viens fondre sur le 5ème et dans la foulée sur le 4ème.
Je me retrouve donc à 10 kilomètres de l’arche en 4ème position et je me prends encore à espérer tellement mon allure est rapide pour une fin de course. Mais devant le 3ème est à 8 minutes, c’est surement le temps perdu vers le 30ème kilomètre qui me fera défaut et surement le fait de ne pratiquement pas courir dans les descentes car depuis mon entorse, le stress de la nouvelle blessure est là, et bien là, donc je préfère assurer mes appuis pour être prêt à repartir pour la suite de mes objectifs.
Je termine donc l’épreuve à la 4ème place en 5h06mn, mais je suis le premier vétéran 1, les jeunes, devant, étant trop forts aujourd’hui pour pouvoir les accrocher. Je suis pleinement satisfait de ma course, même si j’aurais voulu terminer sur le podium… Je reste suis néanmoins reboosté pour la suite des évènements, car je garde énormément de points positifs dans ma préparation en comparaison à l’année 2015.
J’encourage grandement à participer à l’une de ces épreuves du weekend, toute l’organisation est aux petits soins pour tous et rien n’est laissé au hasard pour le confort et le bien-être du compétiteur (restauration, douches, massages, stands partenaires…)
Merci aux organisateurs, mais également aux bénévoles qui à chaque carrefour nous encouragent, ils sont extras, merci d’aimer notre sport.