Arrivée en Savoie en septembre dernier c’est avec plaisir et découverte que je me suis mise à pratiquer plus intensément le trail. Et pour cause, tout invite à la pratique de la discipline ! Des sentiers tous plus tentants les uns que les autres, des paysages à couper le souffle qui ne donnent qu’une envie : aller les explorer. Et enfin pas de stade ou d’hippodrome en vue pour vous inciter à garder votre paire de runnings légères sur une séance de fractionné.
Alors c’est décidé, 2015 sera une année trail !
Restait à faire les (bons ?!) choix sur les courses à cocher au calendrier. Après diverses visites sur les sites et revues spécialisées et l’envie de m’aventurer sur les Championnats de France Longue Distance de Trail en septembre 2015 le plus logique semblait être de s’aligner sur Gruissan sur la 1ère étape de l’année 2015 du TTN (2ème étape du TTN pour la saison 2014/2015), avec en prime un défi pour commencer l’année, un premier 50 km ! Car pour le moment mon compteur s’était arrêté aux 43 km du marathon de la Maxi Race !
Après avoir suivi un cycle d’une préparation spécifique de 8 semaines quelque peu original (habiter à 1700 mètre d’altitude c’est chouette mais cela complique quelque peu l’entraînement quand la neige recouvre tous les chemins et routes !) me voici en ce 15 février 2015 au départ du 50 km du Gruissan Phoebus Trail.
Le départ est donné à 9h00 pour la plus grande distance du weekend quelques minutes après la Caladas de 25km à laquelle participait mon compagnon. Cette arrivée une demi-heure avant le départ sur le site de la course me permet de saluer le speaker Harry Bignon et de constater qu’il y a « du lourd » aujourd’hui au départ ! Raison de plus pour rester sur la stratégie que je me suis fixée pour une première sur une telle distance, un départ prudent et une remontée progressive si la forme du jour me le permet. La météo pluvieuse annoncée ne faisant que confirmer cette tactique, la pluie rendant le parcours glissant et sur certaines portions plus exigeant.
Une fois la vérification de mon matériel terminée (réserve d’eau de 1,5L obligatoire, coupe-vent, gels, gants, casquette…) je trottine quelques minutes tranquillement histoire de réveiller musculairement la machine. Le parcours commençant par une portion de 2 km sur le plat environ pas besoin d’en faire de trop, la course suffira pour le quota de kilomètres aujourd’hui !
Les spectateurs sont assez nombreux et nullement radins sur les encouragements !
La musique officielle lancée, le coup de sifflet donné nous nous élançons tous pour cette 11ème édition de l’événement. Quelques minutes après le départ nous voici déjà sur la première difficulté du parcours, une jolie bosse qui m’oblige, ainsi que les concurrents m’entourant, à marcher les mains sur les cuisses afin de ne pas se mettre dans le rouge dès le début. Ambiance très sympa sur cette portion puisque les spectateurs sont assez nombreux et nullement radins sur les encouragements !
La suite du parcours est une succession de petits singles rocailleux tout en courbes et relances très sympas à courir mais qui me font réaliser que sur la durée ils vont s’avérer surement très fatigant. Prudence donc et ne pas s’emballer ! Je prends un premier gel au bout de 10 km de courses et tout va bien, les jambes sont là et progressivement je remonte deux féminines pour rejoindre la triathlète Jessica Harrison qui effectuait sa 1ère tentative sur une telle distance avec qui j’effectue quelques kilomètres très sympas en discutant.
Cette première partie de course nous emmène sur les hauteurs des sentiers de la Clape où la pluie s’invite de façon plus poussée m’incitant à enfiler gants et coupe-vent afin de ne pas prendre froid sur cette portion ventée. Equipement réussi sans glisser sur cette portion du parcours un peu plus technique mais me faisant arrêter sans m’en rendre compte ma montre; c’est ainsi que je me suis retrouvée très vite et agréablement surprise au ravitaillement située au 30ème km.
N’ayant pas d’indication sur ma position exacte par rapport aux autres concurrentes, j’essaie de ne pas perdre trop de temps? Je refais néanmoins le stock en eau et prends un nouveau gel afin d’aborder de la meilleure des façons la portion avant le prochain ravitaillement qui promet un bon dénivelé et quelques passages glissants.
En effet, les 10km suivants seront plus techniques avec de très jolis passages nous donnant presque le sentiment d’être au milieu d’un ravin, quelques sessions d’escalade (plus faciles avec l’aide des bénévoles!) et petit à petit les jambes commencent à sentir de la fatigue mais rien d’inquiétant ! La 4ème concurrente est juste devant moi du 35ème km à l’arrivée mais un top 5 qui était très loin d’être gagné vu la densité du plateau me convenait parfaitement? Je décide donc de continuer tranquillement à mon rythme sans me mettre trop dans le rouge craignant de le payer à la fin.
A 5 km de l’arrivée une dernière bosse nous attend nous permettant de prendre de la hauteur sur l’étang de Gruissan et d’entendre le speaker annoncer les concurrents. Je me décide finalement à accélérer sur les derniers 500 m où m’attendait mon compagnon pour m’encourager, un peu juste pour dépasser la 4ème concurrente mais me permettant ainsi de dérouler sur les derniers mètres avec une belle sensation de vitesse après ce superbe parcours !
Une première donc avec 100% de plaisir sur toute la course et une belle découverte d’une magnifique région. Un parcours et une course à recommander car de l’inscription à l’arrivée en passant par les bénévoles sur le parcours, les ravitaillements, l’ambiance… tout était parfait !
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