Adidas Boost Battle Run : Bastille, grand vainqueur de la finale

C’était inédit, ce fut réussi. Dans la Grande Halle de La Villette, on est bien loin de l’ambiance des pelotons de course à pied. Les participants et le public ont moins de 30 ans, l’ambiance est bon enfant et festive digne d’un soir de grand match dans un stade de football.

Et pourtant au centre de la halle, une piste de 266 m d’un violet éclatant avec même une petite montée pour agrémenter le tout. Les participants ont chaussé leurs runnings et s’échauffent avec soin afin de participer à l’une des épreuves avant le grand relais qui clôture la compétition.

Une compétition qui a commencé en mars 2014 lorsqu’Adidas lance la Boost Battle Run. Dix communautés de runners urbains sont créées et s’affrontent sur le terrain et les réseaux sociaux. De Pigalle à Jaurès en passant par Odéon et Batignolles, chaque groupe, emmené par son team leader, investit les rues de Paris au cours de runs hebdomadaires. Chaque quartier est identifié par un blason créé tout spécialement par le graphiste Franck Pellegrino. Un blason qui sera arboré fièrement tout au long de cette finale. Chaque Team ayant la possibilité d’ajouter masques, écharpes, drapeaux pour agrémenter son costume, pour la grande finale, en ce samedi 21 février 2015.

A 30 ans, Camille Pic-Thirrion était l’ambassadrice du Team Bastille, grand vainqueur de cette première Boost Battle Run. « Je suis une coureuse qui n’aime pas courir seule. Je m’inscris depuis longtemps sur des 10 km et des semi-marathons avec des chronos autour de 55 mn et 2 h 8 mais je fais aussi de la boxe thaï et du cross fit. Lorsque l’on m’a contactée, j’ai répondu que je n’étais pas une coureuse performante mais les organisateurs m’ont dit qu’ils cherchaient surtout quelqu’un en mesure d’amener un groupe. Alors j’ai accepté. »

Sans savoir vraiment ce qui l’attendait. « Au début, je me suis dit : c’est sympa, je vais pouvoir aller courir avec mes amis. En plus, on nous offrait la possibilité de trouver un QG afin de nous réunir. Nous avons choisi le bar de la presse à Bastille qui nous a ainsi accueillis sur toutes nos sorties hebdomadaires, le mercredi soir. »

D’une dizaine, le groupe passe rapidement à 50, 100, 500 jusqu’à 2000 aujourd’hui. « Les groupes Facebook permettent de rassembler les coureurs du quartier. C’est quand même plus sympa de courir en groupe. Sur chaque sortie nous étions plus de 200.»
Au fil des mois les profils des coureurs changent. « Les niveaux devenaient différents tout comme les attentes. Alors afin que tout le monde puisse prendre du plaisir et progresser, nous avons divisé notre team en trois groupes avec les chatons, les panthères et les guépards. Nous tracions un parcours pour les trois et on se retrouvait tous à l’arrivée pour partager nos sensations.»

« Nous nous sommes tous pris au jeu, c’était incroyable. »

Et le groupe de Camille ne s’arrête pas à la sortie hebdomadaire. Des séances de pistes sont programmées tout comme des sorties longues et le Team Bastille se présente en groupe sur des semi-marathons ou des 10 km en quête de meilleurs chronos personnels. « Nous avons tous progressé. Nous nous sommes tous pris au jeu, c’était incroyable. »

Une véritable famille est née avec une leader fière d’avoir emmené son équipe sur la plus haute marche du podium. « J’ai trouvé une deuxième famille. Je n’aime toujours pas courir seule mais avec eux c’est toujours avec enthousiasme que je me rends à chaque entraînement. »

Un groupe avec une moyenne d’âge de 30 ans, des coureurs de plus en plus performants et aimant la compétition. Ainsi pour la finale, il n’était pas question de laisser s’échapper le titre. « Nous avions gagné quatre des cinq battles organisées entre quartiers alors il fallait terminer en apothéose. Nous avons donc organisé des sélections sur trois semaines afin de trouver notre meilleur homme, notre meilleure femme et la meilleure équipe de relais. »

Avec au final, vers 22 h, les larmes de Camille lors de la remise de la coupe et alors qu’elle est perchée sur les épaules du Teddy Riner et aux côtés de Jo-Wilfried Tsonga, tous deux parrains de l’événement. Une leader prête à continuer l’aventure si « adidas décide de faire une saison 2 ».

Un vœu exaucé puisqu’à la fin de la manifestation la marque aux trois bandes annonçait que « fort du succès de cette première saison, avec officiellement plus de 10 000 inscrits, nous sommes heureux d’annoncer une édition 2 du Boost Battle Run, qui prendra effet dès avril 2015 ».

L’aventure ne fait que commencer….

Les résultats