– Quel bilan faites-vous de votre saison 2018 ?
« Dans l’ensemble, je suis satisfait de ma saison. D’un point de vue des relais, on ne peut pas faire beaucoup mieux donc c’était top ! Et d’un point de vue individuel, cela aurait pu être un peu mieux, mais cela reste quand même ma meilleure saison. Ca va dans le bons sens. Le travail que j’ai fait commence à porter ses fruits. Je vois que tout va dans la bonne direction. Même s’il n’y a pas eu le podium pour vraiment concrétiser mais l’ensemble est bon. Surtout que j’ai eu une galère au niveau santé en milieu de saison qui m’a un peu ralenti.
« J’ai eu deux mois où j’étais loin d’être au top »
– Quel est ce problème de santé dont vous parlez ?
J’ai fait une commotion cérébrale sur le triathlon de Yokohama (12 mai). J’ai pris deux coups de coude dans l’eau et ça m’a ouvert l’arcade. J’ai senti que ç’avait tapé vraiment fort. Le fait d’être dans l’eau, de ne pas l’avoir vu venir, ça n’a pas aidé. J’ai fait toute la course avec le visage en sang. Ensuite, j’ai continué à m’entrainer et on a mis un mois à diagnostiquer. C’est aussi pour ça que ça ne s’est pas guéri vite. On n’a pas l’habitude de diagnostiquer ça, surtout que je n’étais pas tombé. Ca m’a fait perdre du temps. A l’issue de ce mois, j’ai eu huit jours d’arrêt complet et encore un mois avant de reprendre la compétition. En gros, j’ai eu deux mois où j’étais loin d’être au top. C’a un mis un temps mort dans ma saison mais derrière j’ai réussi à rebondir.
– Justement, avec quelles ambitions abordez-vous 2019 ?
Je prends les saisons les unes après les autres. J’ai fait des constats après les Jeux de 2016 (36e). Je savais ce qu’il me manquait. J’ai vraiment voulu repartir du départ en construisant des bases plus solides. Et là, tout suit son cours. Cette saison a été meilleure que celle d’avant. Il reste deux ans, ça me suffit. Je suis le programme que j’ai commencé au début de la saison 2017.
« Je vois surtout mes axes de progression à vélo »
– Par quels changements et/ou améliorations va passer votre progression ?
On joue surtout sur la qualité. Ce que l’on fait, on essaie de le faire de mieux en mieux. Quand tu commences un nouveau type de travail, tu ne peux pas débuter direct avec des séances énormes. Tu augmentes progressivement les séances. L’entrainement c’est l’art de la répétition. Tu répètes avec à chaque fois les petits ajustements nécessaires.
– Sur quelle discipline allez-vous axer vos efforts ?
Je vois surtout mes axes de progression à vélo. Et sur l’enchainement vélo-course à pied, plus que sur la course à pied sèche. Je n’essaie pas de mettre l’accent sur telle ou telle discipline, j’essaie d’avoir une progression uniforme.
– A l’instar de vos collègues triathlètes, on vous a vu aux Championnats de France de cross en 2018 (46e), est-ce que ça sera de nouveau le cas cette année ?
C’était mes premiers France. C’était l’occasion car j’avais le temps d’y aller.Je m’étais vraiment fait plaisir aux Inters. Pour les France, je n’étais pas dans les meilleures dispositions, j’avais pris deux chutes à Abu Dhabi, la semaine d’avant. C’est bien d’aller se mettre un peu en difficulté. Après, je sais que lorsque ce sont des parcours très spécifique cross, c’est compliqué pour moi. Je me suis amusé, c’était une bonne expérience. Si j’ai l’occasion de les faire je les referai mais je ne suis pas sûr que ça rentre dans le programme cette année (l’épreuve WTS d’Abu Dhabi est prévue le même week-end que les France de cross). Je pense que je ne vais pas faire de courses avant les premiers triathlons. Je veux prendre mon temps pour y aller progressivement. »
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