Comment s’annonce l’édition 2018 ?
« L’édition s’annonce bien meilleure que prévu. Tous les quatre ans, même si ce n’est pas le même sport, nous sommes en concurrence avec la Route du Rhum (course transatlantique de bateau qui s’élancera le 4 novembre de Saint-Malo). En Bretagne c’est un événement colossal. Et par expérience, je sais que les coureurs occasionnels choisissent généralement d’aller voir le départ des bateaux en famille plutôt que de venir courir. C’est normalement toujours une année un peu plus molle. Mais là, finalement, on a beaucoup d’inscrits. Ca sera une très belle édition !
Qu’est-ce qui fait le charme de vos courses ?
La course existe depuis 46 ans, c’est l’une des plus anciennes de France. Elle appartient au patrimoine breton. Tout le monde se doit d’être sur le bord de la route le jour de l’épreuve et de venir communier avec les coureurs. Ce n’est pas un hasard si on nous appelle dans le jargon : « la grande messe du running ».
Vos épreuves sont très réputées également grâce à leur parcours très roulant.
Nos deux grandes épreuves (semi et 10 km) ont le label international. Le semi n’est pas si facile puisque le record est de 1h02’22 malgré de belles pointures. Par contre, le 10 km est favorable aux coureurs avec un record à 27’36 (soit une seconde moins vite que le nouveau record de France de Julien Wanders). D’ailleurs, les coureurs se plantent souvent sur leur premier essai sur le Taulé-Morlaix. Il parait facile, il y a une bonne descente mais quand on gère mal la descente, on explose. Mais ça reste un très bon parcours comme on l’avait prouvé en 2006 en organisant les Championnats de France de 10 km et où 101 coureurs avaient fait moins de 31′.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui vont courir pour la première fois l’une de vos épreuves ce week-end ?
Il faudra en garder sous le pied, ne pas partir comme un chien fou car les trois premiers kilomètres sont en faux plat (sur le 10 km). Ensuite ça roule du 3 au 5,5 km avant la ligne droite face au viaduc. Ici, en général, ceux qui se sont laissés entrainer dans la descente ont du mal. Il faut donc bien écouter son corps. A la suite de ça, on analyse sa course et on revient l’année prochaine pour faire mieux. »