Ce dimanche, sur le très beau parcours du cross Ouest-France, Liv Westphal a été la seule Française à garder longtemps le contact avec les quatre athlètes des hauts-plateaux. Finalement, c’est la Kenyane Susan Jeptoo qui a franchi la première la ligne d’arrivée, treize secondes devant Liv Westphal, finalement cinquième. « J’ai essayé de faire le rythme en début de course pour les fatiguer un peu car je savais que quand elles allaient accélérer, ç’allait être compliqué. Ensuite, quand c’est arrivé, j’ai essayé de m’accrocher le plus longtemps possible. Dans le dernier tour, j’ai cru à la quatrième place mais quand elle m’a doublée, je n’ai rien pu faire. Elle en avait encore beaucoup sous le pied. »
Exilée aux Etats-Unis
Première Française dans la Sarthe,
Liv Westphal l’était aussi à la mi-décembre lors des Championnats d’Europe de cross de Chia (Italie). Solide neuvième continentale, elle a prouvé qu’il faudra compter avec elle dans les prochaines années. Surtout qu’une place dans la hiérarchie nationale est à prendre entre Christelle Daunay, sur la fin de sa carrière et Clémence Calvin qui devrait revenir la saison prochaine. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Dominique Chauvelier, le responsable du plateau du cross Ouest-France, en avait fait sa marraine cette année. « J’ai été très honorée d’être invitée ici en tant que marraine, lâchait-elle. Ca fait chaud au cœur d’être mis en valeur en tant qu’espoir de l’athlétisme français. Mais à 23 ans, il ne faut pas se prendre la tête. Il y a encore beaucoup à faire. »
Pour le moment, son destin se dessine de l’autre côté de l’Atlantique puisqu’elle étudie à Boston (Etats-Unis) depuis plus de six ans. Un exil qui lui a permis très tôt de se confronter au haut niveau et qui a porté ses fruits tout au long de ses années dans les jeunes catégories. Championne d’Europe espoirs du 5 000 m en 2015 (record : 15’28’’71), elle était, l’été dernier, en mesure de viser les minima pour les Jeux de Rio. Mais une blessure à repousser le rêve pour dans quatre ans et les Jeux olympiques de Tokyo.
Dans l’avion dès le lendemain du Mans, elle ne reviendra en France que cet été pour les grands championnats. « J’ai des personnes que j’admire beaucoup comme Christelle Daunay qui ont réussi à avoir une carrière très longue avec beaucoup de succès. Donc j’espère que je ferai également un parcours sur le long terme. »
A la vue de son hiver, c’est plutôt bien parti.