A l’origine était la course de montagne car cela fait 31 ans que se tiennent les championnats de France de la spécialité, les derniers ayant eu lieu il y a quelques semaines à Superdévoluy.
Jusqu’à très récemment, l’affaire était claire, il existait :
– Des courses à profil uniquement montant (comme à Saint-Gervais en 2019) ou montant-descendant comme à Superdévoluy
– Des distances progressives par catégories et atteignant 10-12 km chez les séniors hommes puis femmes
– Des dénivelés généralement compris entre 750 et 1000m, soit une centaine de mètres positifs par kilomètre de course
– Des parcours courables partout et de faible technicité comparativement aux épreuves dont nous parlerons ensuite : les trails et les skyraces.
L’arrivée depuis 2 décennies de nouveaux types de courses a conduit la FFA à décerner un label général de course nature incluant différents formats, mais pas les skyraces.
Les trails
La route ne doit pas représenter plus de 25% du parcours. Les courses sont classées par «km-effort», en utilisant la correspondance largement usitée en trail : 100 m D+ = 1 km de temps d’effort supplémentaire.
Catégories / km-effort
XX 0 – 24 km
XS 25 – 44
S 45 – 74
M 75 – 114
L 115 – 154
XL 155 – 209
XXL 210 et plus
Les courses en montagne
Elles peuvent comporter un peu de route (pas de proportions indiquées !!) du moment que les variations d’altitude sont importantes.
Elles sont classées en classique montée sèche ou classique montée et descente.
La pente moyenne doit être comprise entre 5 et 25 %. La pente moyenne souhaitable est d’environ 10 à 15 % à condition que le parcours reste praticable. Distance maximale 21,1 km.
Mais il existe également des courses de montagne longues. Elles reviennent aujourd’hui en grâces car elles correspondent ni plus ni moins à un format classique de trail, et elles sont intégrées à présent au championnat du monde IAAF.
En montagne « Longue distance », la distance de la course ne doit pas dépasser 42,2 km. Le relief du parcours peut être principalement en « montée » ou en « montée-descente ». L’élévation verticale totale de la course ne doit pas excéder 2 000m. Pour le vainqueur, la course doit durer entre 2 et 4 heures, ce qui est censé donner un niveau de difficulté à l’épreuve.
Enfin, la FFA reconnaît le format « Course verticale », avec une pente moyenne de 25%. Très souvent, la course verticale n’est ni plus ni moins qu’un kilomètre vertical, c’est-à-dire une course présentant 1000m D+ sur une distance variant entre 2 et 5 km.
Au-delà de cette classification fédérale, le grand public pratiquant ou non, distingue bien la montagne du trail, tout simplement parce que les courses de montagne sont uniquement fédérales, alors que les trails sont nés hors fédération et qu’ils continuent à prospérer de cette manière.
Les courses les plus célèbres dans le monde du trail ne sont pas les championnats du monde. De plus, la montagne reste sur un format court alors que les trails démarrent là où la montagne s’arrête. Outre les distances, la technicité peut fortement varier en trail, de facile à très technique, et la marche à pied, même pour les élites, est un mode de locomotion largement utilisé. Par ailleurs, un traileur peut utiliser des bâtons alors qu’un coureur de montagne ne le peut pas.
Le singularisme des skyraces
La skyrace pourrait se présenter comme un hybride entre la course de montagne et la course de trail, c’est-à-dire une course relativement courte (généralement du 15 km au format marathon), avec un fort dénivelé, un profil montée-descente, et une technicité maximale.
C’est le cas pour la skyrace des Matheysins qui présente 25,5 km pour 1980 m D+, avec un passage culminant à 2389 m au col du Tabor. En 2019, les parties aériennes se sont courues dans la neige. La course présente des passages techniques avec cordes fixes et filets de protection.
Ainsi, les skyraces sont ouvertes aux coureurs avertis et en très bonne condition physique. Nous sommes ici très loin de la course dite nature. Aux qualités cardiovasculaires, il faut impérativement des qualités de force et avant tout des qualités techniques.
Alors si vous projetez de vous lancer dans l’aventure de la skyrace, examinez bien le profil et les consignes des organisateurs, et prévoyez si possible une reconnaissance du parcours en randonnée.